Lien vers l’article précédent : Dossier n° 4-1 Anton Parks et son image : Parlez-vous sumérien, Anton ?
L’article précédent (signé Toth) a permis de mettre en évidence ce que nous avions déjà montré lors de nos premiers dossiers ; soit le fait que l’image d’Anton Parks auprès des professionnels de son « secteur » de compétences n’est pas celle que perçoivent ses lecteurs. Les linguistes, archéologues, anthropologues, historiens et autres professeurs de diverses spécialités abordées par Anton Parks dans ses livres s’accordent, face aux récits fantastiques d’Anton Parks et à ses essais, sur le fait que ce dernier n’a aucunement les compétences qu’il annonce et que le corollaire de ses hypothèses est faux.
Le précédent papier a également mis en avant les médias alternatifs (dits New Age ou conspirationnistes) pour lesquels Anton Parks est un « bon client ». Il attire foule d’auditeurs buvant sa parole comme du petit lait. Les audiences sont assurées. La promotion du produit est bonne. Les adeptes sont comblés ; le gourou a parlé.
Le média mettant en avant le plus Anton Parks est Nuréa TV . [1] Ce média Nouvel Âge, axé fortement sur le complotisme et l’absurde, tient en premier lieu son nom d’un livre de Parks : Le Livre de Nuréa , sorti en 2015. Cet ouvrage mettant en avant l’Alien reptilien nommé Nuréa. Ce média procéde à divers entretiens filmés avec Anton et/ou Hanael Parks. L’un d’entre eux (14 mai 2020) a même été conduit par un certain M. Romain Prioux. [2] Ce nom résonne familièrement à nos oreilles.
Sur le Tipeee de soutien à Anton et Hanael Parks où l’on apprend que le couple touche entre 300 et 1000 € par mois sans contrepartie réelle, nous trouvons ce fan inconditionnel des écrits de M. Parks. [3] Grand habitué de Nuréa TV, il y est intervenu à plusieurs reprises entre juin 2019 et décembre 2020. [4] Finissant même par remplacer les « journalistes » habituels dans le cadre d’une interview d’Anton Parks en mai 2020. Un entretien dont nous avions déboulonné le contenu dans notre dossier III-2.
Comme l’atteste sa page Facebook, Romain Prioux est un chasseur d’Atlantide [5], mais il est avant tout un lecteur passionné de toute sorte de littérature fantastique ou pseudoarchéologique. Ne présentant aucune qualification ni aucun background dans les domaines qu’il prétend maîtriser en tant que « chercheur amateur » [6], il devient logiquement (sic !) le Monsieur Atlantide de Nuréa TV. Ce qui l’attire vers les hypothèses d’Anton Parks quant au continent mythique, tentant vainement de recoller les morceaux entre ce qu’il croit savoir de l’île fabuleuse, et ce que croit connaître M. Parks à son propos.
En tant qu’adepte du Gourou des Chroniques du Girku, il hante forums, groupes Facebook et commentaires Youtube pour y faire la promotion de Parks mais aussi celle de ses interventions sur Nuréa TV comme ici dans les commentaires de la vidéo de Jasmine que nous décrirons plus bas [7] :
Si Nuréa TV semble avoir une place privilégiée dans le cœur des Parks, il leur arrive de se perdre dans l’émission de Bruno (« Bob ») Bellanca, BTLV. La dernière intervention en date ne laissant pas que des bons souvenirs, même auprès des lecteurs d’Anton Parks, comme en témoignent ces commentaires sur un groupe Facebook dédié aux écrits de l’auteur :
Ils se rendent compte de ce que nous-mêmes ressentons à chaque écoute d’Anton Parks dans une émission Youtube : un grand vide. Ce vide d’une conversation de bar entre plusieurs personnes ivres tentant vainement d’expliquer ce qu’elles ont compris de la physique quantique après avoir vu un homéopathe-magnétiseur et un « chercheur indépendant en énergétique » en débattre dans une émission à forte audience en prime time. Ce vide époustouflant se dégageant d’une émission de « Bob » comme cette dernière où l’envie même d’en tirer quelque chose de concret fut annihilée, post-visionnage, par le hors-sujet complet qui se dégage de l’ensemble.
Le titre : « Traces reptiliennes dans le corps humain, la preuve d’une intervention génétique extraterrestre ? ». La réalité : Rien. Aucune notion de biologie. Aucun indice morphologique. Rien qui ne touche à la génétique. Rien. Ha si : du vide.
Dans ces démarches « journalistiques », tout le monde y gagne excepté les indécis ; cette masse silencieuse qui n’a jamais vraiment entendu parler d’Aliens reptiliens créateurs de l’humanité et mangeurs de chair humaine ! Ces consommateurs occasionnels d’ésotérisme, d’ufologie, de médecines alternatives et baignés dans une culture religieuse diffuse depuis l’enfance. C’est de ceux-là dont nous allons discuter, mais également de ceux qui se sont vus conseiller la lecture d’Anton Parks et qui n’ont pas le même niveau de crédulité que les premiers.
Attention : nous tenons à préciser que même si nous qualifions à longueur de dossier les Chroniques du Girku d’œuvres littéraires et de romans, Anton Parks se défend d’écrire de la science-fiction et présente bien ses Chroniques comme l’histoire véritable de notre passé et ses essais comme des recherches « scientifiques » démontrant la véracité de ses visions.
Nous sommes Anpon Tarks, « les extrémistes de la Vérité vraie » (dixit Anton Parks, le 14 mai 2020 sur NuréaTV).
Paranoïa et Nouvel Âge
Rentrons dans le vif du sujet avec un post récent posté sur le groupe Facebook numéro 1 des aficionados d’Anton Parks (ANTON PARKS - La Saga Du Girku) [8] :
Accrochez-vous, le supplice arrive à son terme…
Nous sommes là face à un lecteur (que nous nommerons Kévin) assez véhément et paranoïaque voyant des Reptiliens Gina’abul (ou « Reps ») partout et qui emprunte au champ lexical du New Age (dimensions : 3ème, 4ème …), à la médecine alternative (antivax, covidoseptique), au conspirationnisme aigu (guerre interdimensionnelle, création de la Covid-19, création d’un vaccin tueur !) et à l’ésotérisme (âme, égrégore…).
Dans notre dossier II-1, nous évoquions les influences historiques de Parks et comment ses écrits
fantastiques avaient été influencés par des auteurs passés. Ces auteurs (comme David Icke ou Von Däniken) ont bien entendu influencé une foule de lecteurs avant qu’ils ne tombent sur le « travail » d’Anton Parks.
Kévin en est un, à n’en pas douter. Comme tout individu influencé par les théories du complot, il s’est inventé un mauvais scénario d’un nanar de SF basé sur toutes ses lectures auxquelles son cerveau tente de donner du sens. Bien entendu, s’il se contentait de jeter tous ces livres de SF à la poubelle et de regarder la triste réalité en face, certes la perte d’enchantement serait brutale, mais l’histoire n’en deviendrait que plus simple. Un virus (comme des dizaines d’autres) émerge, tue des gens et l’on développe un vaccin pour le stopper. Fin. Nul besoin de se faire des nœuds au cerveau avec une guerre interdimensionnelle.
Mais comme l’explique clairement le sociologue Gérald Bronner, nous avons huit fois plus de disponibilité mentale qu’au début du XIXe siècle. Et que fait notre cerveau, il nous dupe !
https://www.youtube.com/watch?v=50vCP9rEWbc
Et la frange de la population la plus crédule avale sans sourciller tout un tas de fadaises dès l’ouverture d’un journal, d’Internet ou l’écoute d’une station de radio : publicités pour l’homéopathie, horoscopes, services de médiums ou de kinésiologues sont autant d’invitations à pénétrer un monde fantastique, enchanteur, loin d’une réalité terne et agressive.
Revenons au post Facebook précédent. Même s’il est loin de pouvoir appréhender une réalité sensée, Kévin refuse qu’une autre réalité bouleverse la sienne.
Son échange avec un lecteur d’Anton Parks (que nous appellerons Régis) plus ancré dans le New Age, se conclut avec un violent et péremptoire : « Bisounours » !
Cette agressivité est récurrente chez les complotistes, et chez cet auteur en particulier se retrouve ailleurs sur le groupe Facebook sans que les administrateurs n’interviennent [9] :
Il ira jusqu’à accuser un autre lecteur d’être lui-même un reptilien et l’invite à aller torturer et manger un enfant !
Le début de son post présentait pourtant une vision assez terre-à-terre de l’auteur et de sa relation aux femmes (ce que l’auteur a largement développé dans son autobiographie Amour, Gloire et Reptiliens Du Plérôme à la matière [10]), sans ménagement aucun, bien que demeurant complaisant avec l’histoire fantastique des Chroniques du Girku…
Il est assez intéressant de voir Kévin séparer l’auteur de son œuvre, séparer le gourou du mouvement idéologique qu’il a pourtant créé. Il arrivera certainement un jour où quelques partisans du mouvement parksien verront leur gourou comme un martyr bien après sa mort…
Toujours est-il qu’encore aujourd’hui il est compliqué de discuter ouvertement des hypothèses d’Anton Parks sur son propre groupe de discussion sur Facebook. On n’est pas là pour argumenter mais pour croire, si l’on met en cause l’interprétation de Parks de sa lecture des tablettes sumériennes, la direction c’est la porte :
Même face à une interprétation tout aussi délirante sur les écrits mythologiques d’ancienne Mésopotamie (l’alchimie !), si Anton Parks n’est pas la Sainte Parole, l’Église vous excommunie ! C’est a priori, de l’avis général des ex-relations de Parks, la méthode classique qu’utilise ce dernier dans la vie réelle lorsqu’une de ses connaissances se met à s’interroger sur son travail : la relation en question part à la trappe. Hors de question de traîner autour de soi des individus qui n’encenseront pas le Maître…
Nous avons nous-mêmes fait l’amère expérience du groupe Facebook en question. Nous avons tenu 4 jours. Tout en restant le plus courtois et avenant possible, nous avons proposé de poser des questions (une douzaine) autour des Chroniques du Girku et du ressenti des lecteurs. Nous avons été « cueillis » par plusieurs fans hardcore d’Anton Parks dont la seule préoccupation était de savoir pourquoi notre pseudo était « Anpon Tarks », prétextant que nous n’avancions pas sabre au clair, mais aussi certainement pour mettre un nom sur une cible… Leurs préoccupations suivantes étaient bien entendu de nous faire exclure rapidement du groupe, sur notre simple message de présentation !
Reprenant des citations provenant d’un autre groupe Facebook et s’acharnant à nous présenter comme des vendus à la solde du gouvernement, ils ont influencé l’un des administrateurs du groupe. Afin de calmer le jeu, nous n’avons plus rien posté et proposé calmement une liste de questions aux administrateurs (voir en note de bas de page [11]) dans le cadre de la rédaction du présent papier. Des questions somme toute assez banales que les administrateurs ont tôt fait de valider pour publication.
Mais une paire d’heures plus tard, l’un des administrateurs revient vers nous nous réclamant de ne rien poster et attendre sa validation finale, prétextant qu’il devait en parler aux auteurs soit Anton et Hanael Parks. Que viennent faire les Parks dans cette histoire ? Il s’agit d’un groupe de discussion autour des sujets des Chroniques du Girku, pas de la Pravda, non ?
Le lendemain matin, le couperet est tombé : l’administrateur, ayant validé la publication la veille, nous avertit qu’on ne pourrait rien publier mais également que notre compte était supprimé. Sans possibilité de rechercher le groupe, depuis lors, dans le moteur de recherche Facebook ! Les arguments de la suppression de notre compte : s’inscrire avec un pseudonyme (comme les ¾ des comptes Facebook en somme), un manque de transparence (pourtant étalée dans notre liste de questions), critiques mal placées dans d’autres groupes (traduction : critiques construites, argumentées et solides et donc déstabilisantes pour les Parks)… Nous vous passons les arguments cinglants à l’encontre de la zététique, que vous connaissez déjà par coeur.
L’Église de Parks, tu l’aimes ou tu la quittes !
Sur l’autre groupe Facebook important lié à Anton Parks (Anton Parks ; le Girku, nos origines sans censure), nous avons été acceptés sans autre forme de questionnement. Nous n’avons en revanche pas tenté de poser nos questions, au risque de voir le Ciel nous tomber sur la tête une fois encore !
En revanche, une rapide recherche a permis de retrouver trace de nos articles chez Irna, nous sommes donc là aussi identifiés, mais dans le sens que vous imaginiez : « mais il est clair qu’il s’agit de l’équipe de Enlil qui règne depuis toujours sur le monde sous la houlette de Ra. Donc on ne peut compter que sur le bon sens des ÉVEILLÉS... »
Sur la Saga du Girku, nous n’avions pourtant jamais dissimulé notre appartenance et nos objectifs, extrait d’échange privé avec l’un des administrateurs :
Au second administrateur, voici notre message privé faisant suite à sa surprise quant à notre demande d’inscription (il nous connaissait et nous avait déjà lus, visiblement) :
Il nous répondra en substance que le débat serait très intéressant entre lecteurs convaincus et sceptiques. Cela était bien entendu son avis très personnel (et non partagé) sur la question.
Notre inscription à ce groupe nous taraudait depuis un moment et a coïncidé avec les interrogations d’une lectrice que nous nommerons Karen. Parfois, les coïncidences font bien les choses…
Karen s’est posé légitimement la question de l’existence de Don Moore, à la suite de quoi une autre lectrice lui a répondu qu’il n’existait pas tout en la redirigeant vers nos enquêtes.
Les choses ont vite dérapé. Les aficionados d’Anton Parks ont mis en avant la technique de traduction imparable de ce dernier, prétextant que ses traductions étaient vérifiables notamment avec des outils universitaires librement consultables en ligne. Un certain Sergio s’est illustré comme vous pouvez le constater ci-après :
Nous lui expliquons donc que le nom que M. Parks donne aux Aliens reptiliens, les Gina’abul, non seulement ne signifie pas « serpent ou reptile », mais de plus se rapproche plus du « grenier ou de l’entrepôt » que des animaux à sang froid. En nous basant sur les ressources universitaires qu’il a lui-même mis en avant plus haut (ici l’Electronic Text Corpus of Sumerian Literature de l’Université d’Oxford). Nous nous sommes donc permis d’insister :
La sentence tombe : sans surprise Sergio plus agressif que jamais nous répond en sous-texte : « je ne suis pas d’accord, allez taisez-vous et partez ! ».
Le simple fait d’interroger les affirmations d’Anton Parks nous vaudrait même d’être envoyés au tribunal, allons donc !
Débordé par ses émotions, Sergio prétend même être à l’origine du post de Karen ! Un autre lecteur, que nous nommerons Jonathan vient à son tour nous traiter de moustiques, en nous indiquant la sortie.
Nous avons juste traduit un signe (Gina’abul) avec des ressources publiques. Tout le monde dans ce thread aurait pu le faire. Et ainsi valider l’erreur de M. Parks que d’associer ce signe à un animal, associé lui-même à des Aliens d’outre-espace. Tous les lecteurs impliqués sous notre démonstration se sont montrés très agressifs et non ouverts à l’échange.
Même la pauvre Karen se voit dans la foulée agressée par Jonathan :
Ce dernier l’invite, comme les autres lecteurs se posant trop de questions, à prendre la porte du groupe. Karen, dans la foulée, prétend ne pas avoir écrit ce qu’elle a écrit moins de 7 jours auparavant afin de ne pas être excommuniée :
« Je serais très déçue d’avoir été dupée » devient 7 jours après : « Je n’ai jamais dit que j’étais déçu… » Enfin, Karen… ! Sachant que ladite Karen est entrée en contact avec nous et qu’elle a lu nos papiers, du moins le premier évoquant le spectre Don Moore… Son dernier message s’accompagnant ainsi de sa soumission à la communauté et sa participation à notre exclusion du groupe Facebook.
Et des exclus de la communauté officielle d’Anton Parks, il y en a régulièrement… Mais comme dans tout mouvement sectaire, pour remplir les rangs des nouveaux adeptes, il faut aller les enrôler.
Déprime, espoir et Anton Parks
Pour la suite de notre article, nous allons nous baser sur cette vidéo suivante dénichée sur Youtube :
Une vidéo du 30 Août 2020 au titre évocateur : Masques, déprime, espoir et Anton Parks. Dans celle-ci la vidéaste en question (que nous appellerons Jasmine), expose dès la première minute son opposition aux masques de protection contre la Covid-19. Elle enchaîne en précisant à 1 :30 qu’elle a sombré dans un « tunnel noir et sans fond » quand elle a appris l’obligation du port du masque dans les lieux publics, se demandant « pourquoi [elle a] demandé à s’incarner » sur cette planète. Ce qui valide sa croyance en la métempsychose (ou réincarnation), soit le passage de l’âme d’un corps à un autre après la mort physique d’un individu. [12] Avec quoi elle enchaîne que « les gens sont trop cons, les humains ne vont jamais se réveiller… » , le fameux « éveil spirituel » appelé de leurs vœux par tous les partisans du Nouvel Âge… « Venez me chercher s’il vous plaît, j’ai hurlé dans ma voiture, Venez me chercher ! » continue-t-elle en soulignant son propos avec un passage du film américain Abyss de James Cameron, une scène dans laquelle l’acteur Ed Harris est enlevé par une créature aquatique fantastique vers un monde merveilleux.
A la fin de la séquence Abyss (5 :10), elle avoue son désarroi et avoir voulu mourir, se souhaitant la Covid ou une leucémie foudroyante « qui t’emporte en un mois ». Elle prétend s’être ravisée en pensant à sa famille rajoutant que « l’amour [la] maintient sur Terre » (5 :36).
Durant des vacances en bord de mer en Bretagne, elle est « tombée sur les livres d’Anton Parks » (6 :15). Ses idées suicidaires se sont effacées « en s’éloignant de l’humanité et en voyant le moins de masques possibles » (6 :52) ; ce qui l’a fait « sortir du tunnel, revoir la lumière blanche ». Elle avouera tout de même ne jamais porter le masque dans la rue en signe de protestation à… on ne sait quoi puisqu’elle ne le dit pas (7 :29). Enfin, si, à 7 :54 elle dit partager l’avis de nombreuses personnes inquiètes sur Internet du fait de mesures liberticides (nous dirions protectrices des plus faibles, mais bon). A 8 :13, elle évoque son état dépressif, de nouveau son envie de mourir ; tout cela déclenché par un bout de tissu sur le nez, rappelons-le ! Elle parle de sa peur de la vaccination à 8 :59, « parce qu’ils sont capables de faire bien pire ». Le fameux ‘ils’ que personne ne sait identifier, et le « pire » dans sa bouche, c’est bien entendu : empêcher les plus fragiles de mourir… Nous la comprenons donc antivax et paranoïaque-complotiste. Elle parle à 9 :17 de continuer « à se soigner par ses propres moyens » et, plus grave, de faire l’école à la maison (9 :24), isolant sa fille de ses camarades et de l’école pour l’enfermer sournoisement dans sa psychose paranoïaque.
A 10 :06 les livres d’Anton Parks reviennent dans sa bouche, une amie lui ayant prêté ses ouvrages. Mais elle avoue avoir été en quête de livres évoquant les sujets que Parks développe dans les siens. Elle parle de coup de foudre et surtout du côté SF des Chroniques du Girku en se défendant tout de go : « mais ça ne l’est pas du tout ! ». Et de nous jeter plus loin à la figure que Parks est « chercheur et historien » (11 :05), et médium (sic !).
Elle nous fait ensuite l’article sur tout le délire des reptiliens de l’espace et de l’importance de « se réveiller, de se reconnecter »… de quoi, à quoi ? On ne sait pas. En tout cas, elle tient à rassurer son auditoire « qu’on va vers la lumière » (13 :09). C’est dommage qu’elle ne l’ait pas à tous les étages.
A 14 :03 elle nous indique son acte de rébellion de porter son masque sous le nez ! Un masque avec le symbole de Métatron, un archange de la mystique juive… [13] « Moi j’ose dire que c’est une pseudo-pandémie » (14 :17). Et moi, Jasmine, j’ose dire que si vous tombez gravement malade, vous ne serez pas pseudo-convaincue de l’existence de la Covid et de ses dégâts. Ce qui ne l’empêche pas de dire « ce [qu’elle] pense avec beaucoup de bienveillance ! » Les familles des victimes de la pseudo-pandémie apprécieront sa bienveillance (14 :22). Elle conclut en conseillant son auditoire de lire Anton Parks qui est « génialissime ».
Il y a tellement de choses à dire. Nous sommes face à un cas d’école. Le background New Age de Jasmine ne fait aucun doute : nous sommes dans un champ lexical connu : Métatron (ange de la mystique juive), métempsychose, la lumière, briller, se reconnecter, enlèvement par des Aliens qui doivent sauver l’humanité (Abyss)… mais le conspirationnisme appuyé par les médecines alternatives n’est pas loin : « ils », pseudo-pandémie, je me soigne seule, antivax, ou encore la suite de son témoignage dans les commentaires sous sa vidéo : « cet été j’ai reçu un soin énergétique et sans savoir que j’avais lu les chroniques du girku, la thérapeute m’explique que je suis là pour protéger la planète, pour créer une sorte d’eden.. (...) bref, ces livres sont les pièces manquantes du puzzle de ma vie et je pense avoir un lien ancien avec les planificateurs d’Uras ... ».
La suite des commentaires est relativement accablante… La pandémie de Coronavirus a déclenché chez elle, pour de mauvaises raisons, une forme de dépression appuyée certainement par une paranoïa latente. Entre parenthèses, il semblerait que pour beaucoup, l’épidémie de Covid-19 soit une sorte de revival du mode « complot mondial des élites satanistes » activé il y a 20 ans avec les attentats du 9-11…
Le terrain de Jasmine était ainsi prêt à accueillir l’OVNI Anton Parks qui, comme nous l’avons montré dans notre dossier II, mange à tous les râteliers. Il ratisse large au sein des thématiques conspirationnistes New Age : ufologie, pseudoarchéologie, révisionnisme historique, médecines alternatives, complotisme bas de plafond, ésotérisme… rien ne lui échappe.
Les personnes déjà influencées par ces thématiques et à plus forte raison fragilisées par une mauvaise passe dans leur vie (comme la dépression pour Jasmine) seront tentées de donner du crédit à un individu qui répond à toutes leurs interrogations (un chercheur et historien, et médium !). Un charlatan en quête de lecteurs à qui vendre sa soupe truffée de pseudo-expertises multicartes ; un gourou. La soupe est bonne, le terrain est fertile.
L’auteur des Chroniques du Girku a rapidement compris cette facilité à manipuler son lectorat comme il le dit dans son autobiographie Du Plérôme à la matière : « Face à “l’effet Anton Parks”, un grand nombre souhaite voir en moi une sorte de guide, de gourou prêt à prêcher la bonne parole, particulièrement sur le forum officiel et d’autres pages Web. [14] »
Un membre du collectif Anpon Tarks a pu assister à une réunion publique de M. Parks dans une grande ville il y a quelque temps de cela et le moins que l’on puisse dire c’est que l’assistance, composée exclusivement de personnes ressemblant à Jasmine, n’est là que pour boire les paroles de l’auteur et de finir par poser quelques questions en fin de séance (ou dédicace) qui feraient mourir de bêtise un Jean-Marie Bigard en état d’ébriété. Si c’est par ces individus qu’Anton Parks souhaite être porté au pinacle, nous lui laissons volontiers.
Pouvons-nous blâmer tant que ça les lecteurs d’Anton Parks ? Nous nous moquons gentiment mais ce sont avant tout des personnes extrêmement crédules ou manquant cruellement de connaissances sur les domaines abordés par l’auteur, voire les deux. L’ignorance menant généralement aux croyances infondées comme la religion, l’ésotérisme New Age ou les théories du complot, qui maintiennent les croyants dans la crédulité, pour mieux continuer les manipuler.
En revanche, les gourous et les mouvements idéologiques sont les grands responsables de l’éloignement d’individus fragiles ou crédules de la connaissance, de la science et de l’esprit critique.
Lectorat sous influence ?
Si les adeptes sont nombreux, il y a parmi les lecteurs et auditeurs d’Anton Parks des esprits plus critiques. Certains d’entre eux, ayant vu Parks comme nous en conférence, voient même l’auteur des Chroniques du Girku comme un imposteur :
Bien entendu que les écrits de M. Parks sont délirants et en complet décalage de nos connaissances en histoire, archéologie, paléontologie, sociologie et anthropologie. Mais cela, peu le disent.
Cela nous rappelle évidemment le discours de Nenki (le premier éditeur d’Anton Parks) que nous avons relayé dans notre dossier II-2, qui prétendait en « off » lors d’une conférence organisée à Québec qu’il était l’auteur d’une partie du travail d’Anton Parks. Certaines sources, souhaitant demeurer anonymes, ont approché notre collectif pour valider cet aspect ; à savoir que Parks n’écrivait pas ses livres seul…
Au hasard de nos recherches, nous sommes tombés sur le forum [15] d’un jeu de rôles où des échanges assez énervés ont eu lieu en 2015 autour des Chroniques du Girku. Le retour de la lecture du tome 1 par l’administrateur du forum quand on lui en a parlé « IRL » (dans la vraie vie, NDLR) vaut son pesant de cacahuètes :
Effectivement cet homme, que nous appellerons Léonard, était intellectuellement préparé à recevoir les informations des Chroniques de M. Parks. Sa critique est juste, elle tombe sous le sens.
Ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde. Tout est résumé dans ce post, la cible des livres de M. Parks sont des adeptes de la théorie du complot, la lecture de ces livres fait mal, rend triste et met en colère puisque l’auteur des Chroniques vend plus de livres qu’aucun historien n’en vendra jamais ; alors que ces derniers ont une formation spécialisée et travaillent des années sur un pan de l’histoire quand le premier ne fait que répéter ou inventer des billevesées !
L’auteur du post identifie clairement la démarche fallacieuse de Parks consistant à rejeter toute forme de science sous couvert d’une idéologie dogmatique qui empêcherait les idées, les siennes notamment, de se frayer un chemin dans l’esprit des gens. Il encadre aussi pertinemment le périmètre d’action d’Anton Parks au sein duquel il développe, entretient, fait croitre la peur et la paranoïa des lecteurs qui mène aux théories du complot.
Et de conclure par la mise en exergue de la perversité de ce genre de lecture qui s’en prend aux esprits fragiles pour remplir le compte en banque de l’auteur, tout en convertissant les nouveaux lecteurs en autant de prédicateurs prosélytes diffusant la Sainte Parole de leur nouvelle Bible. Bible est un mot qui revient par ailleurs souvent dans la bouche des lecteurs de M. Parks lorsqu’ils évoquent les Chroniques du Girku. Un champ lexical loin d’être innocent…
Ce développement de la peur/paranoïa/état dépressif que peut engendrer la lecture d’Anton Parks, les lecteurs eux-mêmes l’évoquent notamment sous la vidéo de Jasmine [16] :
Nous ne pouvons que partager l’avis éclairé de la critique de Léonard ! Surtout qu’il expulse très rapidement du placard, en seulement quelques lignes, des cadavres que nous avions nous aussi mis en évidence dans certains nos précédents dossiers (se basant sur les premières pages du tome 1 des Chroniques du Girku) :
« Page 11 :
- Jerf El Ahmar => d’après le rapport de fouilles au CNRS, les cailloux cités par Parks ne sont pas du tout une forme d’écriture, mais des représentations de divinités. A ce point-là, disons aussi que les peintures rupestres sont une ancienne forme d’écriture...
- Eridu => cette information est tirée du livre de Laurence Gardner Genesis of grail Kings, qui lui-même cite en référence un livre de l’égyptologue Henry HALL dénommé A season’s Work at Ur, AL-Ubaid, Abu Sharain (Eridu), and elsewhere... sauf qu’il n’a pas écrit ce livre... ce que confirme l’inexistence du moindre article, photo ... sur le Net, en dehors de Gardner, Parks ou de personnes les citant.
Page 12 :
- l’auteur cite des créationnistes ! ce qui ne représente en aucun cas ce que pensent les Chrétiens lambda !
Page 13 :
- bien que les mots précédents soient tout à fait réels, les deux mots que Parks présente comme les racines de Satan, n’existent pas dans la langue sumérienne...
Page 15 :
- les trilobites sont apparus il y a 250 M d’années
- les empreintes de chaussures dont il est question sont en réalité des concrétions très courantes dans la région.
Page 16 :
- les fameuses sphères ont été en réalité très étudiées, et en contradiction avec les idées de Cremo qui est au passage, un créationniste au dernier degré, il s’agit de billes de Klerksdorp, qui sont très bien documentées par les travaux de Cairncross et Heinrich... là encore, ce sont des dépôts de Pyrophyllites très anciens, mais issus d’un processus tout ce qu’il y a de plus naturel.
Page 17 :
- une page Wikipédia et ... c’est tout, apparemment, ce débat extraordinairement vif autour de Hueyatlaco, n’a laissé aucune trace officielle, tout pareil, aucune information sur la fameuse Virginia McIntyre et sa publication, alors que les sites créationnistes sont légion sur le sujet ... Mais comme tout le monde sait que Wikipédia est une source d’information très fiable, j’y suis allé ... je regarde l’histoire, identique en tout point avec le récit de Parks, je me dis tout va bien, sauf qu’au moment où je vais voir les sources : deux liens sans cible et une page qui n’a rien à voir ... hum ... bizarre non ?
Page 18 :
- les éléments de squelette présentés par Baugh ont été datés à 200-300 ans... et son assistant a reconnu avoir été payé pour confirmer les dires de Baugh.
Page 19 :
- le chaînon manquant ? Techniquement, il y aura toujours un chaînon manquant, c’est la base de l’évolution, on ne peut vraiment faire terminer une espèce à une date précise et la remplacer par une suivante à cette même date. Un peu de logique que diable, l’évolution ne se fait pas en un jour ! Sinon, si vous cherchez le chaînon manquant singe-homme, allez donc regardez tous ces noms barbares que sont ramapithecus, proconsul, Orrorin tugenensis, ardipithecus kadabba...
Page 20 :
- Monsieur Parks n’a pas beaucoup révisé ses leçons, des hominidés, il en existe plein, de mémoire, il a existé au moins 6 espèces d’australopithèques, et 13 homos... après... oui, on est les derniers représentants de notre espèce, désolé !
Page 21 :
- je ne remets pas en cause ce qu’il dit, les musées ne peuvent effectivement pas récupérer les œuvres pillées mais la raison principale pour laquelle un musée ne peut concurrencer de richissimes milliardaires dans les ventes aux enchères est bien plus simple que ça : avec quel argent ?!
Page 22 :
- ce documentaire a été fait par la BBC ! pas par les archéologues, juste basé sur leurs travaux ! ne pas confondre la version hollywoodienne avec la version scientifique ! »
Comme quoi un minimum de bagage scientifique ou historique suffit à stopper la lecture au bout de 2/3 chapitres et considérer cette œuvre à sa juste valeur : de la fumisterie, de la dangereuse fumisterie parfois même.
Les premières pages des fondements de l’argumentaire d’Anton Parks sont farcies d’éléments factuellement FAUX, ce qui ne l’empêche pas de construire une pyramide d’ouvrages dessus ! Il s’autorise même à préciser dans son autobiographie Du Plérôme à la matière : « Je suis perfectionniste, alors la rédaction d’un ouvrage des Chroniques du Girkù requiert toujours énormément de temps et surtout beaucoup d’énergie, d’autant plus que je m’efforce inlassablement de confronter mes propos avec des archives incontestables. [17] » Pas si incontestables que cela…
Le collectif Anpon Tarks a également été approché par plusieurs anciens lecteurs et/ou « fans » de l’auteur des Chroniques du Girku. Ceux-là en sont évidemment revenus. Ils ont globalement suivi un parcours identique de près ou de loin à celui de Jasmine ci-dessus. Nous avons synthétisé tous les retours des ex-lecteurs d’Anton Parks dans le témoignage suivant :
« J’ai découvert Anton Parks au hasard de mes lectures se rapprochant de la théorie des Anciens Astronautes. Certaines de mes connaissances avaient déjà lu son premier livre. J’ai donc acquis ou me suis fait prêter ses ouvrages. Je me rends compte aujourd’hui que le premier tome des Chroniques du Girku a agi sur moi comme un cheval de Troie . J’ai vraiment eu l’impression que toutes les informations qui me manquaient sur l’état du monde et sur notre histoire étaient là, dans ces livres !
Lorsque que l’on est face à un prétendu expert, et qu’il nous subjugue par ses récits, qu’il nous fait ressentir une dimension extraordinaire où l’on serait peut-être acteur, ma tendance a été d’y croire aveuglément.
Cette révélation, cette épiphanie, s’est accompagnée d’une forme de peur, de paranoïa. Je me mettais à imaginer enlevé par des reptiliens, en rencontrer en forêt, je me voyais parfois en rêve entouré de reptiliens dans certaines scènes des récits fantastiques d’Anton Parks. Tout comme un Chrétien voit ou entend Jésus !
En peu de temps j’étais devenu un fanatique, un fervent défenseur. J’en parlais autour de moi, sur Internet, criant à qui veut l’entendre que toute la Vérité sur notre monde se trouvait sous les doigts d’Anton Parks. Certains proches me regardaient bizarrement, quand j’osais leur en parler ; ils me répondaient
souvent avec un mélange de dédain et de moquerie. Seuls les autres lecteurs avec qui j’échangeais sur Internet me comprenaient, j’étais dans ma bulle de connaissances, de compréhension du monde. Plus on se moquait de moi en dehors de mon cercle, et plus je me radicalisais.
Un jour, j’ai eu un doute, durant un épisode de trop-plein paranoïaque (peut-être un réflexe salvateur de mon cerveau). Ce doute portait sur les planètes creuses (NDRL : pour Sonia).
Ce doute portait sur l’expertise linguistique en sumérien de M. Parks (NDLR : pour Gabriel).
Portait sur le rapport aux experts et aux sources que citait Anton Parks (NDLR : pour Antoine).
Sur la cohérence historique/anthropologique entre les faits démontrés en histoire et en anthropologie par rapport à la chronologie présentée par M. Parks (NDLR : pour Karim).
Sur les aspects astronomiques des Chroniques (NDLR : pour Charlotte).
Sur les mythes d’Égypte antique qu’Anton ne semblait du tout maîtriser, voire qu’il détournait (NDLR : pour Harold).
Partant de là, comme je connaissais quelqu’un qui maîtrisait le sujet en question ou que moi-même j’avais suivi un cursus dans le domaine concerné, j’ai creusé la question. Chose que je n’avais jamais faite avant, faisant confiance à Anton Parks !
J’ai ainsi décelé une erreur, une approximation, un détournement, une méconnaissance… un mensonge de la part d’Anton Parks. J’ai compris un peu plus que ma position était bancale, à risque même, lorsque j’ai voulu en discuter avec d’autres lecteurs d’Anton Parks : si je n’acceptais pas TOUT le travail d’Anton Parks, je n’avais plus rien à échanger avec eux !
Vexé, déçu, un peu en colère, j’ai ainsi tiré sur ce minuscule fil qui était venu se mettre devant mes yeux et j’ai déroulé la pelote de laine pour arriver à comprendre mon erreur, enfin, mes erreurs. Petit à petit, les bastions de ma croyance tombaient un à un et j’ai pu me remettre après des années de paranoïa et de superstition sur le chemin de la connaissance, celle qui s’acquiert avec patience et abnégation. Pas au travers d’un récit fabuleux écrit par une personne persuadée que ses visions sont le reflet de la réalité.
Ces ouvrages sont dangereux pour tout esprit en recherche de vérité fantastique. Cela a créé chez moi une exacerbation imaginaire qui était devenue réelle. Je suis attristé de constater que les rangs des lecteurs/fans se gonflent chaque année et que de nombreux éléments mis en doute voire démontrés comme étant faux en provenance des Chroniques reviennent sur le tapis comme des preuves irréfutables… »
Merci à Sonia, Charlotte, Harold, Karim, Gabriel et Antoine pour leurs témoignages. Aujourd’hui ces anciens adeptes pensent avoir perdu un temps considérable dans ces fadaises mais sont satisfaits d’avoir fait ou re-fait connaissance avec la science et le savoir. Nous finirons le dossier avec un témoignage plus long et précis (celui de Marc) qui conclura notre papier de la meilleure façon qui soit (voir l’article suivant). Des témoignages qui ressemblent clairement à ceux d’anciens membres de mouvements sectaires, ou encore à celui de Sylvaine Nisse, ancienne complotiste qui dénonce et combat aujourd’hui les fake news, son témoignage sur France info : https://www.facebook.com/franceinfovideo/videos/3837899832962721/
Nous avons souvent des profils identiques, à savoir des individus soumis à une éducation religieuse insatisfaisante, ouvrant la voie à un ésotérisme New Age mélangeant ufologie, mysticisme et médecines parallèles pour parfois (ce n’est pas systématique) verser dans les théories du complot. Pour peu qu’une lecture de David Icke ou la vision d’un épisode d’Ancient Aliens les convertissent à la théorie des Anciens Astronautes, et ils étaient mûrs pour les livres d’Anton Parks. L’inconscient collectif des futurs lecteurs de Parks était préparé par les œuvres de fiction comme nous l’avons montré dans notre dossier II-2. Anton Parks pouvait dérouler des histoires fantastiques tout en maîtrisant son image, enfin…
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