A peine sa deuxième « expédition » en Bosnie, en 2014, terminée, Dominique Jongbloed, notre Aventurier [1] préféré, en annonçait pour l’année suivante une nouvelle, de grande ampleur (40 équipiers !) :
Malgré quelques allusions faites sur ses pages en 2015, il a cependant fallu attendre janvier 2017 pour que les choses commencent à se préciser :
Bien qu’on ne parle plus des 40 équipiers, cette EPR3 s’annonce impressionnante, avec achat par l’Aventurier d’un véhicule 4x4 pour transporter 5 personnes, du matériel d’escalade, des drones... Parmi ces 5 personnes, deux jeunes désargentés dont l’Aventurier, généreux, se propose d’aider à financer le voyage :
Pour ce faire, il n’hésite pas à mettre en vente ses vieux chapeaux :
et même des morceaux de cailloux rapportés de la « pyramide » de Bosnie :
Les contacts sont pris avec les autorités bosniennes, en particulier la police locale, sans doute inquiète des risques que fait courir à l’ordre public l’arrivée prochaine des hordes de fans de Dominique Jongbloed :
Petit contretemps fin janvier :
mais rien de grave : la date de départ est fixée au 20 mai 2017, et les choses sérieuses peuvent démarrer, à commencer par l’équipement indispensable à l’expédition :
Le budget est bouclé, y compris semble-t-il la part des « deux jeunes » :
et l’équipe est fin prête
comprenant même un journaliste qui va accompagner l’Aventurier
Hélas, l’aventure est reportée à nouveau, l’UNESCO (qui est quand même « l’intelligencia [sic] mondiale de la Science ») n’étant pas disponible au mois de mai :
Qu’à cela ne tienne, l’expédition partira quand même en septembre, avec ses beaux macarons tout neufs :
et cela laisse un peu de temps pour une campagne de sponsoring, puisque apparemment le budget n’était pas si bouclé que ça :
Pas bouclé du tout, même, puisque fin août on apprend qu’il manque à l’expédition près des deux tiers de son budget !
On constate par la même occasion que, même si l’Aventurier continue à réclamer de quoi financer l’hébergement et la nourriture pour « quatre personnes pour huit jours sur place », il n’est plus prévu que deux participants à l’expédition, l’Aventurier en personne et son adjoint. Quid des deux jeunes pour lesquels Dominique Jongbloed s’est démené comme un fou ? Le voyage est semble-t-il brutalement devenu trop dangereux pour eux ! Mais du coup, « Steve » qui avait fait un don généreux pour le départ des deux jeunes, a-t-il été remboursé ?
Mais l’Aventurier fait contre mauvaise fortune bon cœur, le départ est fixé au 11 septembre malgré les soucis financiers et l’absence de roue de secours :
Hélas, le sort s’acharne, le 11 septembre c’est une double sciatique qui menace nos vaillants explorateurs :
et l’absence de roue de secours devient rédhibitoire !
Bien sûr, l’Aventurier ne désespère pas, ce serait mal le connaître :
et il a bien raison, puisqu’un nouveau départ, à trois personnes, est enfin prévu le mardi 19 septembre à l’aube :
Malheureusement, ces « gens d’expérience participant aux expéditions de Dominique JONGBLOED de 1994 à 2007 » ne devaient pas être très fiables, puisque le lendemain du départ annoncé on apprend que l’expédition est en fait annulée !
Heureusement, les experts de l’UNESCO sont très patients, et ils attendront sagement à Visoko que l’Aventurier les rejoigne en avion le 25 septembre, malheureusement sans équipier et sans matériel...
Le 24 septembre, enfin, Dominique Jongbloed est prêt au départ, même si son avion ne semble pas encore réservé :
Est-ce la fin de la série noire pour l’EPR3 ? Dans les jours qui suivent, l’Aventurier publie comme à son habitude sur ses diverses pages, sans commenter son voyage, ni son arrivée à Visoko, ni son éventuelle rencontre avec les « contre-expertiseurs » de l’UNESCO. Et, enfin, le 1er octobre, il publie en direct de Visoko (en tout cas selon Facebook), un album de photos le montrant en train de gravir la « pyramide du Soleil » :
Toutes ces photos sont copyrightées ©2017 et devraient définitivement fermer le clapet de certains horribles détracteurs qui osaient ricaner à l’idée d’un probable échec de l’expédition.
Cependant, l’étude attentive de ces photos montre quelques anomalies assez curieuses ; par exemple, on voit sur quelques unes d’entre elles le hameau de Grad, situé sur le « plateau » qui relie la « pyramide » aux collines à l’ouest :
Or il manque dans ce hameau quelque chose, ce sont les deux hôtels qui ont été construits en 2015-2016, entre le toit blanc qu’on aperçoit et les maisons à l’arrière-plan :
Ces hôtels de trois étages ne devraient pourtant pas passer inaperçus sur les photos de l’Aventurier... sauf si ces photos ont été prises avant leur construction !
Autre curiosité, quelques unes de ces photos sont déjà parues sur les pages Facebook de Dominique Jongbloed ; ainsi, celle-ci, publiée le 1er octobre 2017 :
figurait sur la page de l’Aventurier le 25 août 2014 :
Une autre :
était parue en 2015 sur la page aujourd’hui disparue de NordSud Institute :
Mieux encore, on retrouve toute une série de ces photos dans un article écrit par l’ami de Dominique Jongbloed Yves Herbo sur son blog en 2015, ainsi que dans le rapport écrit par l’Aventurier sur sa deuxième expédition de 2014 et publié l’année suivante par Osmanagic (voir par exemple pages 18, 21, 22...)
Que faut-il en penser ? Que Dominique Jongbloed a oublié son appareil photo en France, et n’a pas voulu décevoir ses fans ? Ou que, à la différence des deux premières, cette troisième expédition en Bosnie est tout aussi « virtuelle » que les autres expéditions de son immense carrière, et que l’Aventurier n’a pas dépassé les faubourgs de Toulon ? Les prochains jours nous le diront peut-être !
Mise à jour un peu plus tard dans la journée : environ une heure après la publication de cet article, l’Aventurier s’est senti obligé de réagir :
Qu’il se rassure, on avait bien compris que l’EPR3 n’avait pas eu lieu ! Mais je n’ai toujours pas de réponse à ma question existentielle : l’Aventurier a-t-il réussi à sortir de son canapé pour se rendre à Visoko ?
En tout cas, on ne peut qu’admirer les « experts » de l’UNESCO : après avoir patienté durant près d’un mois à Visoko (et si discrètement que visiblement personne de la Fondation d’Osmanagic ne les a vus), il ne leur a fallu que quelques heures pour mener à bien leur expertise une fois Dominique Jongbloed sur place :
Du coup, on va pouvoir maintenant guetter attentivement leur rapport officiel sur le site de l’UNESCO - à moins bien sûr que la « confirmation » tant attendue par l’Aventurier soit si révolutionnaire que l’ONU décide de maintenir la vérité sous le boisseau, la science officielle étant capable de tout !
Mise à jour du 6 octobre 2017 : On tient l’explication : Dominique Jongbloed n’a pas eu l’autorisation de photographier ni de filmer !
C’est bien connu, les « pyramides » de Visoko sont une zone militaire secrète, aucun touriste n’a le droit de photographier quoi que ce soit :D
(et, oui, on connaît son « sens du partage »... en particulier lorsqu’il s’agit de « partager » les frais de ses « expéditions »...)