Depuis le début du "plus grand chantier archéologique du siècle" en 2006, l’inventeur des "pyramides" de Bosnie, M. Osmanagic, présente les énormes dalles de conglomérat (voir l’article sur la géologie de la région de Visoko) qui couvrent la colline de Visocica comme le résultat d’une intervention humaine. Dès les premiers jours de fouilles en 2006, un communiqué (bs) de la Fondation déclarait : "Il n’y a aucun doute, il s’agit de blocs de pierre que l’homme a taillés dans les premières carrières de Bosnie, transportés et utilisés pour construire la pyramide" ; en mai 2006, dans une lettre ouverte au Professeur Enver Imamovic (bs), M. Osmanagic mentionnait également des carrières : les blocs "ont été taillés il y a très longtemps dans la première carrière de Bosnie, puis transportés à cet endroit et utilisés pour les murs de la pyramide".
Blocs de béton
Cependant, devant la difficulté à imaginer le transport de ces énormes dalles en telle quantité, et surtout devant l’impossibilité d’identifier les fameuses "premières carrières de Bosnie" d’où elles auraient été extraites, M. Osmanagic va très vite émettre une autre hypothèse : dès juillet 2006 il commence à affirmer que les blocs de Visocica - et peut-être également les dalles de grès de Pljesevica - sont en fait des blocs de béton coulés sur place. Un article de Science Daily (en) de décembre 2006 le conforte dans cette voie. L’article, titré "L’énigme de la grande pyramide de Gizeh : un professeur découvre que certains blocs sont en béton", reprend en le vulgarisant à outrance un article scientifique (en) fameux de Michel Barsoum, de l’Université Drexel à Philadelphie, publié dans Journal of the American Ceramic Society , où l’auteur entend démontrer qu’une partie des blocs constituant la grande pyramide ont été fabriqués par l’homme (on trouvera ici (en) une présentation grand public de la théorie de M. Barsoum sur la construction de la pyramide de Gizeh). Pour M. Osmanagic, il ne fait plus aucun doute que les conglomérats de Visocica sont bien eux aussi du béton, et le texte sur le site de la Fondation (bs) qui renvoie à l’article de Science Daily en fait son titre : "La grande pyramide d’Egypte et la pyramide bosnienne du Soleil construites en blocs de béton !", avant d’enchaîner sur une litanie de "La pyramide bosnienne du Soleil est construite de blocs de béton coulés sur place. La pyramide bosnienne de la Lune est construite de dalles de ciment coulées sur place..."
Analyses
Encore faudrait-il que l’existence de ces "béton" et "ciment" repose sur autre chose que l’intuition de M. Osmanagic... Celui-ci annonce que 5 laboratoires différents ont confirmé (en) par des analyses l’artificialité des blocs de Visocica, et une liste de quatre laboratoires est donnée ici (bs) :
– l’Institut de Génie Civil de Tuzla (bs) en 2006 sous la direction de Ahmet Imamovic ;
– l’Institut "Kemal Kapetanovic" de Zenica (bs) en 2007 et 2008 sous la direction de Muhamed Pasic ;
– l’Institut pour la Construction et les Matériaux de l’Université de Sarajevo (bs) en 2008 (Azra Kurtovic)
– et enfin l’Institut Polytechnique de Turin (it) en 2009.
Par ailleurs certaines pages (en) mentionnent une analyse par une société privée, Geoprojekt de Tuzla (Geoprojekt est la société qui a réalisé le sondage géologique en 2008 sur le tumulus de Vratnica), et d’autres une dernière par le professeur Davidovits (fr), le père d’une théorie très controversée selon laquelle les pyramides d’Egypte auraient été construites en géopolymères (fr), en pierre reconstituée.
Cependant, si l’on cherche les résultats de ces analyses, on ne trouvera rien sur le site de ces diverses institutions, et bien peu de choses sont disponibles sur le site de la Fondation, bien que cette page (bs) affirme que "tous les rapports sont disponibles sur www.icbp.ba [1] et www.piramidasunca.ba [2]". En fait de rapports, aucun n’a jamais été publié pour la société Geoprojekt ni pour l’Université de Sarajevo ; sur le site de la Fondation, on trouve mention de 4 "rapports" dont on verra ci-dessous qu’aucun ne répond aux critères d’un travail scientifique raisonnablement sérieux...
Institut de Génie civil de Tuzla
Pour cet institut, un "rapport préliminaire" (bs) a été publié par la Fondation en juillet 2006, "rapport" que j’ai déjà analysé ici.
Pour mémoire, ce "rapport" donne pour l’essentiel une série de valeurs de résistance à la compression de divers échantillons, ce qui n’apporte absolument aucune information concernant la question de l’origine (naturelle ou artificielle) des matériaux testés. La composition chimique de deux échantillons de "ciment" est donnée, avec des résultats très différents, sans qu’on puisse en conclure quoi que ce soit là encore sur l’origine du matériau. Ce rapport préliminaire aurait dû, d’après la géologue (bs) de la Fondation, être complété par d’autres analyses (granulométrie, datation radiocarbone...). Je ne sais pas si ces analyses complémentaires ont été réalisées, ce qui est sûr c’est que le rapport définitif officiel du GIT, s’il a été fait, n’a jamais été mis en ligne sur le site ni mentionné nulle part dans les documents de la Fondation. Ce qui n’empêche pas la Fondation de s’appuyer sur ce rapport introuvable pour affirmer une "confirmation" de l’origine artificielle des grès et conglomérats des "pyramides".
Rapport du professeur Muhamed Pasic
Le rapport du professeur Muhamed Pasic (bs) de l’Université de Zenica a été publié en janvier 2009 (les liens internes du site de la Fondation n’étant plus actifs à ce jour, je mets une copie de ce rapport ci-dessous) :
Ce rapport n’est pas un rapport scientifique : rédigé à l’en-tête de la Fondation de M. Osmanagic, il se présente comme une interprétation de résultats d’analyses, mais sans présenter ces résultats eux-mêmes de la façon habituelle (nombre et origine des échantillons, protocoles, tableaux de résultats...). Notons pour commencer que les méthodes d’analyses utilisées par M. Pasic (comme c’était d’ailleurs déjà le cas pour les analyses du GIT) sont celles de spécialistes de génie civil : des méthodes adaptées à l’évaluation de la qualité d’un béton, mais bien incapables de déterminer l’âge et l’origine d’un matériau. Prenons un exemple : toute la première partie du rapport (pages 1 à 3) est consacrée à l’étude de la résistance mécanique à la compression des divers échantillons, et c’est uniquement en se basant sur la plus grande "solidité" des échantillons en provenance des "pyramides", par rapport à ceux du tunnel de Ravne, que l’auteur affirme, dès la page 3, que ces matériaux sont d’origine artificielle. Si l’auteur avait consulté un géologue [3], il aurait découvert que les grès et conglomérats naturels ont des résistances à la compression extrêment variées, et peuvent sans problème dépasser 100 MPa, comme le montre le document ci-dessous :
Les autres "arguments" en faveur de la théorie du béton artificiel présentés par l’auteur (faible porosité, présence de CaCO3 et MgCO3 - pas vraiment surprenante dans des grès et conglomérats à matrice calcaire plus ou moins dolomitique..., modalités de rupture des échantillons) ne sont pas plus convaincants : aucun de ces éléments ne pointe en quoi que ce soit vers une origine non naturelle des conglomérats et grès de Visocica et Pljesevica. Ce n’est pas parce qu’un conglomérat ressemble à du béton, et se comporte comme tel à la cassure et à la pression, qu’il s’agit forcément de béton... sauf si on en est convaincu d’avance, ce qui semble bien être le cas du Prof. Pasic !
Confirmation (?) de l’Institut Polytechnique de Turin
La "confirmation" de la thèse du "béton artificiel" par l’Institut Polytechnique de Turin fin 2009 a été clamée haut et fort sur tous les forums et sites consacrés aux "pyramides" ; aucun rapport ne figure pourtant sur le site de la Fondation (non plus bien sûr que sur celui du Politecnico). On ne trouve d’informations sur les analyses du Politecnico que sur deux pages du site de M. Osmanagic ; la première (en) figure sur la partie en anglais du site, et présente les photos de 4 pages d’un magazine italien du nom de "SHAN" contenant un article présentant les "pyramides" de Bosnie en reprenant toutes les thèses de M. Osmanagic. L’article est illustré d’un fac-similé de ce qui pourrait être le rapport du Politecnico de Turin, mais totalement illisible. L’autre mention de ce rapport apparaît dans ce texte (bs) sur la partie en bosnien du site de la Fondation, mais là encore ce n’est pas le rapport lui-même qui est donné : il est juste "résumé" dans un mail en anglais, adressé à M. Osmanagic par un certain Giancarlo Barbadoro. C’est d’ailleurs le même mail de M. Barbadoro qui est repris comme unique source sur tous les sites et forums qui annoncent à grand renfort de points d’exclamation cette "confirmation", par exemple ici (en).
Qui est Giancarlo Barbadoro et pourquoi est-ce lui qui informe la Fondation de ce rapport italien ? M. Barbadoro est un musicien (it) celtisant, auteur (it) et réalisateur (it), fondateur d’une Fondation "Ecospirituality" qui publie justement le magazine "SHAN" et qui se consacre tant aux droits des "peuples naturels" (fr) qu’à la "libération des menhirs" (fr), animateur de divers cercles (it) et sites (it) dédiés tant à l’ésotérisme qu’aux OVNIs et à l’archéologie "mystérieuse". Rien d’étonnant donc à ce qu’il se soit rendu à Visoko visiter les "pyramides" de M. Osmanagic. C’est lui qui a prélevé des échantillons et les a fait analyser par l’Institut Polytechnique de Turin, pour ensuite transmettre les résultats à la Fondation.
Mais pourquoi n’a-t-il pas transmis le rapport complet de l’Institut de Turin, au lieu d’un simple résumé, à M. Osmanagic ? ou s’il l’a fait, pourquoi ce rapport n’est-il pas mis en ligne sur le site de la Fondation, site sur lequel on trouve pourtant quantité d’autres rapports (bs) sans grand intérêt, par exemple sur la ventilation des tunnels ou le cubage de bois utilisé pour leur "reconstruction" ? Est-ce parce que ce rapport ne dit pas, en réalité, tout à fait ce que pouvaient en espérer M. Osmanagic et M. Barbadoro ? Même si ce rapport existe réellement, et en admettant que son contenu soit bien tel que le résume M. Barbadoro, il resterait beaucoup de questions à poser : où ont été pris exactement les échantillons ? dans quelles conditions ? qu’a-t-il été dit précisément au Politecnico ? à quelles analyses exactement a-t-il été procédé ?... Bref, on est bien loin du compte pour parler de validation scientifique !
Analyses (?) du professeur Davidovits
M. Osmanagic et M. Davidovits se sont rencontrés à Edimbourg (en) en novembre 2008 lors de la conférence "Histories & Mysteries" (en) (où l’on retrouve d’ailleurs quelques vieilles connaissances, comme Harry Oldfield). A cette occasion, M. Osmanagic a donné à M. Davidovits un échantillon provenant du "tumulus" de Vratnica. Là encore, impossible de mettre la main sur un rapport d’analyse digne de ce nom de cet échantillon. Il semble que M. Davidovits se soit contenté d’envoyer à la Fondation une photographie prise au microscope électronique (bs et en), accompagnée d’un mail assez laconique où il parle de "ciment géopolymère" sans aucune argumentation scientifique, et demande quelques précisions supplémentaires sur la géologie de la région. L’article du site de la Fondation qui cite ce mail indique que "plus d’informations pourront être trouvées sur la page officielle" du Prof. Davidovits ; malheureusement, la page officielle en question (fr) n’est pas plus précise, et même plutôt moins : M. Davidovits y annonce, en décembre 2008, qu’il "s’agit d’un béton antique (pas du tout moderne) que nous allons analyser" - il annonce donc qu’il s’agit de béton avant d’avoir procédé à la moindre analyse... Une mise à jour de février 2009 reprend cette "première impression"... mais reste malgré tout prudente : "présence d’inclusions qui me semblait être de l’argile calcinée". Puis plus rien, M. Davidovits se contentant de commenter l’analyse évoquée plus haut du Prof. Pasic, analyse dont il ne connaît visiblement que la version tronquée (en) et traduite en anglais sur le site de la Fondation, et qui n’explique à aucun moment comment M. Pasic en arrive à ses conclusions que M. Davidovits endosse pourtant sans aucun recul ("Je suis très heureux de lire que cette techique fut également employée par ceux qui bâtirent la Pyramide du Soleil de Visoko, Bosnie").
Mise à jour, novembre 2013 : Le professeur Davidovits semble avoir compris à quel point son analyse, toute fragmentaire qu’elle soit, a été exploitée par Semir Osmanagic pour lui faire dire beaucoup plus qu’il ne dit. Une mise à jour récente de sa page précise en effet dorénavant :
– que le type de ciment qu’il a analysé était utilisé par les Romains et au Moyen Age, et que rien ne lui permet d’avancer une datation plus ancienne ;
– et que l’échantillon analysé ne ressemble en rien au matériau (le conglomérat naturel ou poudingue) qui couvre les "pyramides".S’il maintient donc son analyse de l’échantillon provenant de Vratnica comme "béton romain" (il envisage la possibilité d’une citerne ou d’un réservoir construit à l’emplacement du forage), il se désolidarise complètement des exagérations et interprétations aventureuses de M. Osmanagic et du site de la Fondation sur le "béton des pyramides" ("Les informations publiées sur les sites des Pyramides de Bosnie sont donc inexactes.")
Une thèse de l’Université Drexel
Que conclure de tout cela ? que la version du "béton artificiel" composant les "pyramides" de Bosnie, loin d’être confirmée et surconfirmée comme l’affirme M. Osmanagic, n’est étayée par aucun rapport scientifique sérieux. Et pourtant, il existe un vrai travail scientifique portant sur le "béton" des pyramides, dont on se demande bien pourquoi il ne figure pas sur le site de la Fondation. Ce travail est une thèse de doctorat, soutenue par M. Aaron Sakulich en septembre 2009 à l’Université Drexel de Philadelphie. On peut trouver cette thèse, non encore publiée, sur le site de l’Université (en) (attention, fichier pdf de 9 Mo).
M. Sakulich, spécialiste des ciments et géopolymères, analyse dans sa thèse un certain nombre de blocs provenant de sites archéologiques, pour lesquels la possibilité existe d’une origine artificielle ; parmi ces blocs, des échantillons provenant de plusieurs pyramides égyptiennes, qu’il compare avec des échantillons de calcaire et granit naturels, des échantillons d’un "dallage préhistorique" du Colorado (en fait un dallage naturel), et un total de 17 échantillons provenant de divers sites autour de Visoko (Visocica, Pljesevica, tunnel de Ravne, Vratnica...). Ces échantillons ont été envoyés au laboratoire de Science des Matériaux de l’Université Drexel par la Fondation de M. Osmanagic, qui annonçait effectivement ici (bs) son intention d’envoyer un total de 25 échantillons supplémentaires à 3 "laboratoires leaders mondiaux" dans le domaine de la science des matériaux, en précisant bien qu’afin d’éviter tout risque de "collusion" entre elles les institutions choisies ne se connaissent pas entre elles.
L’analyse de ces échantillons (du moins de ceux d’entre eux qui étaient utilisables, puisqu’il semble que la Fondation ait réussi à mélanger des échantillons de sol organique - "foul-smelling soils" - ainsi qu’un morceau de stalagmite, à ses échantillons de "béton") est décrite à partir de la page 130 de la thèse (p. 151 du fichier pdf). La composition des divers échantillons ne révèle rien de particulier à l’auteur ("None of the phases detected were particularly exotic and were limited to quartz, calcite, dolomite", "aucune des phases détectées n’avait rien de particulièrement exotique, et elles se limitaient à du quartz, de la calcite et de la dolomite"). Seuls deux échantillons, le numéro 17, qui se rapprochait le plus d’un béton moderne, et le numéro 8, qui pouvait être un conglomérat naturel mais pouvait aussi apparaître comme du béton, ont été considérés comme justifiant une coûteuse datation au carbone 14.
Cette technique est en effet la plus à même de permettre la distinction entre un "béton" naturel et un béton artificiel ; comme l’explique l’auteur à la page 148 (169 du pdf), pour réaliser un mortier à la chaux le calcaire est chauffé dans un four à chaux pour le transformer en chaux vive (CaO) ; celle-ci est ensuite transformée en chaux éteinte Ca(OH)2 (hydroxyde de calcium ou portlandite) par adjonction d’eau. Puis, lors de la "prise" du mortier, la chaux éteinte absorbe le CO2 atmosphérique pour redevenir CaCO3. C’est cette absorption de dioxyde de carbone atmosphérique qui permet une datation par l’isotope 14 du carbone, datation qui est bien sûr impossible avec un calcaire naturel âgé de plusieurs centaines de milliers ou millions d’années. La méthode est assez complexe à appliquer pour des ciments ou mortiers artificiels, puisqu’ils contiennent généralement un mélange en proportions variables de "vieux calcaire" (qui ne contient donc plus du tout de C14) et de "jeune calcaire" formé par carbonatation atmosphérique au moment de la fabrication du mortier. Les résultats obtenus peuvent donc être discutables pour des ciments archéologiques (d’autant qu’il y a toujours le risque de contamination récente, voir le cas du bois fossile du tunnel de Ravne) ; par contre, si la datation donne un âge "infini", cela veut dire qu’il n’y a plus aucune trace de carbone 14, et qu’il n’y a donc aucune chance qu’on ait affaire à autre chose qu’un calcaire ancien, naturel, résultant d’une cimentation naturelle, par dépôt de calcite, des grains du grès ou des blocs du conglomérat. Or les résultats de la datation pratiquée par M. Sakulich sur les deux échantillons, provenant l’un de la "pyramide du Soleil" et l’autre du "tumulus" de Vratnica, sont sans appel : tous deux affichent un âge "infini", ce qui permet à M. Sakulich de conclure "It is therefore likely that at least these two samples are natural ; if nothing else, it is definite that they are not made of a recarbonated lime-based material" ("Il est donc probable qu’au moins ces deux échantillons soient naturels ; à tout le moins, il est certain qu’ils ne sont pas faits d’un matériau à base de chaux recarbonatée").
On comprend finalement pourquoi cette étude n’est pas, et ne sera probablement jamais, mentionnée sur le site de la Fondation de M. Osmanagic ! Le coup est d’autant plus dur pour les "pyramides" bosniennes que l’auteur, M. Sakulich, est pourtant un disciple de M. Michel Barsoum, mentionné plus haut pour ses thèses sur l’origine artificielle d’au moins une partie des pierres de la pyramide de Gizeh, et qu’il semble lui-même tout à fait partisan de cette thèse pourtant fortement controversée (voir par exemple ici (en) pour une réfutation en règle). Si même les partisans des pyramides d’Egypte en béton, qu’on ne peut guère accuser de faire partie de "l’establishment" scientifique puisqu’eux-mêmes sont "victimes" du rejet par la "science officielle" de leurs théories, réfutent le "béton" de Visocica, à qui se fier ?!! La différence est que, même controversées, les théories de MM. Barsoum et Sakulich restent des théories scientifiques, argumentées et étayées, ce qui n’est pas vraiment le cas de celles de M. Osmanagic...
Je laisserai le mot de la fin à M. Sakulich, qui ne manque certainement pas d’humour :
"It is noted here that investigation of the Bosnian ‘pyramid’ samples provided no evidence supporting the theory that the structures will “break a cloud of negative energy, allowing the Earth to receive cosmic energy from the centre of the galaxy”, or that they will “adjust the Earthly frequency and bring it into accordance with the vibrations of our Sun” at the behest of the Maya, the Cosmic Watchmakers. Should either of these events come to pass it will surely be due to reasons other than the geological makeup of the ‘pyramids.’" [4]
"Il est à noter ici que l’étude des échantillons de la ’pyramide’ de Bosnie n’a fourni aucun élément qui puisse appuyer la théorie selon laquelle ces structures vont « dissiper un nuage d’énergie négative, ce qui permettra à la Terre de recevoir l’énergie cosmique du centre de la galaxie », ou qu’elles vont « ajuster la fréquence terrestre et la mettre en conformité avec les vibrations de notre Soleil » à la demande des Mayas, les Horlogers cosmiques. Si l’un de ces événements se produit un jour, ce sera sûrement pour des raisons autres que la composition géologique de la ’pyramide’."