Semir Osmanagic raconte sa découverte dans son ouvrage sur la pyramide du Soleil ("Bosanska piramida Sunca", disponible ici (bs) en bosniaque, traduction partielle en anglais ici (en)). Au cours d’un voyage à travers la Bosnie, accompagné de ses amis Bojan Zecevic et Jovo Jovanovic, voyage apparemment consacré à l’étude des "sphères de pierre", ces mystérieux objets dont M. Osmanagic semble penser qu’ils sont des objets "énergétiques" (voir l’article qui leur est consacré), le directeur du musée de Visoko, Senad Hodovic, leur parle de la forteresse médiévale de Visoki, et évoque "un phénomène intéressant de colline à forme pyramidale". Cette remarque attire l’attention de M. Osmanagic, qui pense que "la nature donne rarement une forme géométrique parfaite à une colline". Et aussitôt, "bien que la colline fasse 700 mètres de haut", il ne peut "rejeter la possibilité qu’il s’agisse de l’oeuvre de l’homme".
M. Osmanagic commence alors à rassembler les "arguments" qui font que le site mérite des investigations plus poussées :
– De l’autre côté de la vallée, il remarque une autre colline, de forme également pyramidale ; c’est l’illumination : au cours de ses voyages en Amérique centrale et du Sud, il a remarqué que les pyramides vont par paire, une grande et une petite, pyramide du Soleil et pyramide de la Lune. Ici on a bien deux pyramides qui forment la "porte d’entrée" de la vallée de Visoko, entre lesquelles on doit passer que l’on vienne du nord ou du sud. Et pendant que M. Hodovic lui parle de la forteresse vieille de 700 ans, M. Osmanagic n’a plus de pensées que pour sa pyramide du Soleil et sa pyramide de la Lune.
– M. Hodovic lui fait remarquer dans le lointain la montagne Perun. Perun, dieu du tonnerre chez les anciens Slaves... On est donc dans une région de fréquents orages, c’est encore une pièce de la "mosaïque" : orages, sphères "énergétiques", Costa Rica... Pas de doute, la Bosnie était autrefois le "noeud énergétique" de cette partie du monde.
– En redescendant vers la base de la colline, il trouve quelques pierres qui attirent son attention, par exemple celle-ci, décrite comme une "pierre travaillée" :
ou encore ces dalles qui apparaissent parfois à travers l’herbe, et dont il préfèrerait visiblement qu’elles soient "les restes d’une très ancienne civilisation" plutôt que des dalles naturelles ou le chemin médiéval montant à la forteresse :
(pour une discussion sur la nature de ces pierres, voir l’article sur la "géologie des pyramides").
– Pour convaincre M. Hodovic, plus intéressé - à ce moment-là - par ses pierres médiévales que par une éventuelle pyramide, M. Osmanagic lui présente la preuve ultime, une comparaison avec la photo d’une pyramide mexicaine extraite de son livre sur "Les civilisations avant le début de l’histoire officielle" :
Pour M. Osmanagic, plus aucun doute : les contours sont bien les mêmes, même plateforme au sommet, sur laquelle, dit-il à son interlocuteur, il y avait un temple qui, étant en bois, ne s’est pas conservé... Dans la vie, dit-il, "il n’y a pas de coïncidences... mais des signes qu’il faut suivre". Il s’agit bien d’une "pyramide de proportions monumentales", unique en Europe ; un objet "qui représentera un symbole extrêmement important de cette aire européenne d’où a émergé la vie civilisée"...