
Original en italien : http://eclisseforum.wordpress.com/2013/05/17/piramidi-in-bosnia-linchiesta-di-eclisseforum-it-i-punti-salienti-i-tunnel-di-ravne-parte-i-2/
En attendant la publication du livre de Paolo Debertolis sur ses expériences avec les pyramides de Bosnie, nous reprenons notre enquête au point où nous l’avions abandonnée.
Nous nous intéressons désormais aux tunnels de Ravne, un mystérieux réseau de grottes et tunnels creusés dans une colline près de Visoko. Il est dit que ces tunnels ont été construits à l’aide d’un matériau artificiel remarquable, supérieur à notre béton ; et on y trouverait, apparemment, d’étranges mégalithes, des tombes anciennes automotrices, des esprits très anciens, des sons incroyables et des lampes mystérieuses.
Les tunnels de Ravne consistent en une série de passages creusés dans la roche d’une colline près de Visoko. Il s’agit d’un vaste réseau de plusieurs kilomètres, avec plusieurs branches. Selon Osmanagich et autres pseudo-scientifiques impliqués dans le travail, ces tunnels devraient permettre l’accès à tout le complexe de pyramides dans la vallée de Visoko, tout en représentant une structure à part entière, dotée de caractéristiques de construction spéciales et et d’aspects mystiques.

Une constante dans tout le complexe de tunnels est la présence d’eau. Certains tunnels sont presque submergés, dans d’autres, elle est présente sous quelques centimètres de sol dès qu’on tente de creuser.
À cet égard, les fouilles de la fondation à l’intérieur du tunnel ont conduit à la suppression de certaines canalisations souterraines, probablement en amiante, canalisations mises en place récemment par des mineurs qui travaillaient dans le « labyrinthe ». Cette élimination hâtive a rendu très difficile l’évacuation de l’eau à l’extérieur du tunnel, entraînant de nombreux problèmes pour les fouilles, comme nous le verrons plus tard.

Un aspect très important de la question des tunnels - ou plutôt deux aspects indissociablement liés - tient à la façon dont les fouilles sont réalisées et à la sécurité des travailleurs.
Une grande partie des tunnels a fait l’objet de travaux d’excavation, menés principalement par la fondation des Pyramides de Bosnie. Mais pourquoi creuser ? Pourquoi ne pas simplement explorer les tunnels ? C’était apparemment impossible : certaines sections étaient bloquées par des bouchons de terre ou de pierres, d’autres ont dû être élargies et parfois presque entièrement creusées. En cherchant sur le web des nouvelles de ces excavations et de la façon dont elles ont été menées, nous avons trouvé un grand nombre d’éléments montrant que la Fondation des Pyramides de Bosnie a mené ces fouilles de façon non scientifique et désorganisée, ce qui prouve une fois de plus que l’accent est mis principalement sur le tourisme et l’exploitation médiatique, plutôt que sur des recherches sérieuses et rigoureuses.
Pendant quelque temps, le groupe SBRG a été autorisé à faire des recherches au cœur de ce tunnel de Ravne avec une grande liberté de mouvement, et certains des commentaires des membres de ce groupe sont révélateurs à cet égard - bien que beaucoup d’entre eux n’aient pas d’expertise particulière pour juger ce genre de travail.
Paolo Debertolis 01/09/2010
Dans le tunnel de Ravne, où ils travaillent principalement à faciliter l’accès des touristes, les choix faits par la Fondation semblent cependant absurdes.
Paolo Debertolis 03/10/2010
Tu as parfaitement raison sur tout andyvent, mais, puisque tu connais la situation, tu dois admettre que la décision de relever le plafond du tunnel pour contourner le lac et faciliter l’accès a eu effectivement pour effet de modifier la dynamique de la circulation de l’air dans un système complexe de climatisation. De même, ne pas enlever ce mur de pierres sèches, encore une fois pour des raisons liées au tourisme, donnant la possibilité de faire le tour du lac, était un mauvais choix.
Paolo Debertolis 25/02/2011 (à propos d’un effondrement dans le tunnel)
L’effondrement est dû au fait qu’ils ont élargi la morphologie normale du tunnel à l’entrée de la nouvelle section, je pense pour mettre en place des étais de sécurité (la forme du tunnel en ogive ne le permettait pas), et pour avoir plus d’espace pour déplacer la pompe ; mais ils ont enlevé trop de conglomérat et tout est descendu (un exemple typique d’archéologie destructrice). Malheureusement, parfois les travailleurs n’en font qu’à leur tête, et sans rien dire à personne vous mettent devant le fait accompli, un peu comme quand ils font des rénovations dans votre maison, ne vous tiennent pas au courant... puis finissent par inonder la maison du voisin. C’est pareil ici.
Nous avons relevé les mêmes impressions et les mêmes opinions auprès de nombreuses autres sources, y compris des volontaires eux-mêmes et de professionnels qui ont travaillé sur le site.
L’une des principales critiques récurrentes concerne le fait que de nombreux tunnels ont été élargis ou modifiés par les activités de fouilles, détruisant ce qui aurait pu être la structure d’origine. Il semble même que, dans leur hâte, ils creusent des conduits dans la roche solide, abandonnant toute ambition de mettre en lumière la structure d’origine. A leur décharge partielle, Riccardo Brett, un archéologue travaillant pour la Fondation, nous dit qu’ils étaient contraints de modifier la forme du tunnel en raison d’un décret du ministère fédéral des Mines. Assez bizarre, étant donné que la Fondation proclame que les tunnels de Ravne sont les restes d’une ancienne civilisation, on s’attendrait à ce qu’ils soient traités comme un site archéologique, pas comme une mine.

Du point de vue de la sécurité, il faut d’abord savoir que les fouilles sont menées par des travailleurs salariés par la fondation, mais aussi par de nombreux bénévoles, qui n’ont pas de formation spécifique et qui travaillent à leurs risques et périls.
Riccardo Brett résume ici les instructions reçues par les bénévoles :
D’abord une visite, pas seulement touristique, mais avec des informations générales pour le travail et, disons un bref « cours d’introduction » qui sera poursuivi ensuite pendant les jours de travail et les réunions.
Chaque soir collecte des données et organisation des équipes et des tâches pour le lendemain.
Briefing dans la matinée avec le chef d’équipe, et briefing des chefs d’équipe avant de commencer le travail, avec l’archéologue présent pour vérifier que tous les détails ont été pris en compte.
Le premier matin, les consignes sont données pour la sécurité du travail, ainsi que les procédures d’urgence et les règles, qui sont souvent répétées pour être sûr qu’elles seront suivies par les bénévoles. Les chefs d’équipe supervisent les bénévoles pendant la journée de travail... l’archéologue vient voir les bénévoles au milieu ou à la fin de la journée pour contrôler que de mauvaises habitudes n’ont pas été prises, pour donner un coup de main ou pour voir les résultats à la fin de la journée.
Voici une vidéo qui montre les conditions dans lesquelles travaillent les bénévoles, ainsi que les techniques de fouilles utilisées dans les tunnels de Ravne :
http://www.youtube.com/watch?v=oR78vYyz1lQ
Il semble y avoir eu de nombreux effondrements dans le tunnel, parfois même avec des blessures. Plusieurs accidents ont également eu lieu du fait d’une combinaison de facteurs : personnel non qualifié, conditions de travail approximatives et utilisation de matériel de mauvaise qualité ou inadapté aux conditions de travail dans le tunnel.
Des visiteurs nous ont dit qu’on peut voir des poutres pourries, tordues ou mal calées, que les plafonds sont instables et que le risque d’effondrement est très élevé. Malgré cela, cependant, la Fondation continue à recruter des bénévoles qui sont amenés à travailler dans un environnement qui ne peut certainement pas être considéré comme sûr.
En guise de confirmation, nous citerons à nouveau les mots de Riccardo Brett :
Le tunnel lui-même, en tant que structure, est sûr. La structure originale est solide, a résisté pendant des années dans une région qui, comme on l’a souligné à juste titre, est sujette à des tremblements de terre. Le fait est que deux zones seulement, dont celle découverte en Juin 2012, ont subi de légers effondrements, tandis que tout le reste était dégagé. Qu’est-ce que cela nous indique ? Que s’il ya des effondrements, c’est parce qu’on modifie le tunnel. J’essaie d’expliquer le problème concrètement : le tunnel a une forme originelle prévue pour être résistante ; quand on élargit le plafond (pour suivre les directives du ministère fédéral des Mines et pour faciliter le travail et les visites de touristes) ce qui se produit est inévitable. Il est évident que si on élève le plafond au-dessus de zones où il ya des couches de sable, jusqu’à une couche de conglomérat, on ne se rend pas toujours compte s’il est « humide » ou assez solide pour être stable. Par conséquent, lorsque vous allez poser les fameux étais en bois - qui, ayant perdu leur protection imperméable, pourrissent aujourd’hui encore plus vite qu’il y a deux ans à cause de la présence d’eau dans les galeries - le matériau du plafond s’effrite lentement et s’accumule au-dessus du plafond de bois. Progressivement, le poids devient trop important, et devinez quoi ? ça s’effondre.
Enfin, nous constatons que Paolo Debertolis, depuis qu’il a été évincé des fouilles dans le tunnel de Ravne, a maintes fois pris ses distances publiquement avec la fondation. Il déclare maintenant que la raison de cet éloignement est que la Fondation entend exploiter le tunnel de façon intensive, dans un but commercial. En vérifiant les dates de certaines des citations ci-dessus, on peut se rendre compte que le Dr Debertolis était conscient de cette situation depuis le début, et qu’il a profité des erreurs de la Fondation pour apparaître plus compétent aux yeux de ses partisans, ne prenant ses distances qu’après avoir été expulsé par la Fondation.
Béton et mégalithes
Comme évoqué brièvement plus haut, la Fondation parle d’un dense réseau de tunnels, d’un labyrinthe, construit par une civilisation ancienne 12 000 ans avant JC, à l’intérieur d’une colline dont la formation remonte à 32 000 ans avant JC, et fermé par d’autres il y a environ 4600 ans. Voici une série de déclarations faites à ce propos par certains des curieux personnages qui sont liés à l’affaire.
Paolo Debertolis 04/10/2010
Mon collègue croate (tout le crédit est pour lui !) a trouvé des empreintes de pas géantes, provenant peut-être de gens de plus de deux mètres de haut portant des sortes de « tongs ».
De plus, mon impression est que les structures sont très anciennes, beaucoup plus qu’on ne le pense, et les tests au carbone 14 qui leur donnent 30 000 ans ne sont pas erronés. Mais je pense que tout a en quelque sorte fini sous l’eau pendant un certain temps, je ne peux dire pourquoi.
Paolo Debertolis 11/02/2011 (post récemment supprimé)
Pour l’instant je peux vous annoncer que d’après ses études [du professeur Krasovec Lucas - NDE], il semble que la structure de Ravne a été construite sur un petit plateau, puis recouverte de terre. [...] Par conséquent, il semble que la structure de Ravne est constituée de béton ancien, modelé en forme de ruche puis posé sur le sol.
Nenad Djurdjevic 15/02/2011
Révéler la composition chimique du béton ultra-résistant des pyramides de Bosnie serait comme révéler la formule du Coca-Cola. Je ne pense pas qu’Osmanagic, un excellent businessman, soit assez naïf et stupide pour le faire. Imaginez la valeur de cette formule pour la construction.
Article du SBRG de novembre 2010 (récemment modifié)
Texte original : « L’image qui émerge actuellement a vraiment de quoi frapper l’imagination : les constructeurs du tunnel de Ravne n’ont pas creusé des galeries dans la colline puis recouvert les parois de béton compacté à chaud pour maintenir la terre et de la roche du plafond ; ils ont au contraire construit à partir de zéro la structure en béton, puis l’ont recouverte de terre ! »
Modifié en : « L’image qui émerge actuellement est d’un intérêt considérable : les constructeurs du tunnel de Ravne ont creusé des galeries dans la colline suivant une logique prenant en compte le flux d’air circulant dans ces mêmes galeries. »
(Notez la certitude avec laquelle tout et son contraire est affirmé, en partant pourtant des mêmes prémisses. - NDE)
Paolo Debertolis 21/03/2011
Il y a un mur de pierres sèches, sur lequel a été posée une couverture de béton.
Evidemment ce mur, de manufacture et matériaux similaires aux précédents, n’a pas pu être construit sous le béton coulé, il date donc d’une époque antérieure à la prise du béton.
Et les exemples de ce type sont innombrables.
En fait, ceux qui ont étudié la question sérieusement et rigoureusement ont conclu que l’ensemble du réseau de tunnels de Ravne n’est rien de plus qu’une série de galeries creusées dans un dépôt alluvial complètement naturel. Les tunnels semblent avoir été réutilisés à plusieurs reprises par les civilisations qui ont vécu dans la région, depuis les Romains jusqu’aux mineurs du XIXe siècle.
Sur ce sujet, nous recommandons une discussion complète et détaillée ici.
En ce qui concerne la datation, une seule preuve suffira : les stalactites et stalagmites trouvées dans le tunnel, même dans les sections les plus « antiques », atteignent au maximum une longueur de 5 à 7cm. En moyenne, le taux de croissance de ces formations est compris entre 0,1 et 1 mm par an, ce qui signifie que certaines sections sont vieilles tout au plus de 700 ans, donc d’époque médiévale.
Il semble même que, dans une zone du tunnel récemment ouverte, une lampe de mineur de dix-huitième siècle a été trouvée, signe que non seulement les tunnels étaient connus à une époque très récente, mais que la fermeture de certaines sections ne remonte pas aux âges antédiluviens, mais à quelques décennies seulement. Le Dr Brett, interrogé sur la question, nous a dit que la lampe peut avoir été apportée dans cette galerie par quelqu’un entré par une entrée secondaire, mais l’explication ne nous convainc pas vraiment.

En résumé, pas de béton artificiel ultrarésistant, dont il n’y a ni traces ni analyses, pas de structures couvertes de ciment, pas de collines artificielles, et pas d’anciennes civilisations datant de vingt mille ans.
Juste un groupe d’experts autoproclamés, toujours certains de leurs interprétations. Même dans le cas d’interprétations successives totalement contradictoires entre elles, ils étaient certains d’avoir raison avant, et sont tout aussi certains d’avoir raison après, ce qui démontre une attention plus grande portée aux acheteurs potentiels de leurs livres qu’à la recherche scientifique.
Il y a également dans le tunnel des blocs, que la Fondation appelle des mégalithes.
Appelés K1, K2 et K3, ces blocs, dont la position est indiquée sur la carte du tunnel ci-dessus, ont une histoire curieuse et trouble, pleine de rumeurs et de rebondissements, mais restent une des principales attractions touristiques du tunnel.


Découverts durant les premières années de fouilles, ces mégalithes sont au centre de nombreuses controverses quant à leur nature, leur fonction, les supposées inscriptions qu’ils comportent, et, aussi curieux que cela puisse paraître, leur éventuel contenu.
La Fondation indique que le matériau dont ils sont faits n’est pas compatible avec le contexte dans lequel ils se trouvent, ce qui suggèrerait qu’il s’agit de roches apportées d’ailleurs, ou de matériau « artificiel ». Ils sont parfois décrits comme « céramique », parfois comme des blocs de sable fin ou de grès. Debertolis a suggéré qu’ils pouvaient avoir été obtenus par la cuisson d’un matériau « brut ».
En fait, les seules analyses sur lesquelles nous ayons réussi à mettre la main sont celles commandées par le groupe SBRG au Dr Nunzia Croce, qui a examiné trois échantillons de roche provenant du tunnel de Ravne : un prélevé sur un mégalithe, un dans un mur de pierre sèche et le dernier classé comme un « morceau de statue zoomorphe ».
Les résultats parlent d’eux-mêmes et sont reproduits ci-dessous :
Des analyses effectuées on peut tirer les conclusions suivantes :
• Tous les échantillons sont constitués de matériau naturel, des roches d’origine sédimentaire.
• L’échantillon A [Megalithe – NDE] est constitué de grès qu’on peut classifier comme arkose / arkose lithique, c’est-à-dire une roche contenant moins de 15 % de matrice fine, et dont les débris qui la composent sont en proportions variées du quartz, du feldspath, et des fragments de différentes roches. La très faible proportion de matrice, enrobant principalement les débris et fragments de roches, ainsi que la présence d’un ciment constitué de calcite spathique, nous amènent à éliminer l’hypothèse d’une nature artificielle pour le matériau étudié. Il y a de plus une structure en ondulations - délimitées par l’alternance de feuillets sombres riches en argile et de feuillets clairs plus pauvres en argile et plus riches en calcite - structure déterminée par l’effet des courants hydrauliques directionnels sur le sédiment en phase de dépôt et en phase post-dépositionnelle.
• L’échantillon B, représenté par un fragment d’artefact zoomorphe, consiste en un calcaire à grain très fin composé presqu’uniquement de grains de carbonate de calcium de taille microsparitique, provenant du dépôt d’une boue carbonatée constituée de fines particules siltitiques.
• L’échantillon C (muret de pierre sèche) est un calcaire clastique à grain fin, consistant principalement en débris de calcite (calcite spathique et cristaux de calcite métamorphique) ; ces débris sont eux-mêmes constitués de fragments de roche (calcitique à grain fin) ou de cristaux isolés et petits groupes de cristaux de marbre (calcite métamorphique). Les silicates sont représentés par de petits cristaux de quartz ou, plus souvent, de silex, de taille comparable aux autres éléments clastiques calcaires ; et par des fragments de roches métamophiques siliceuses. La matrice d’argile enrobe les grains, et le ciment est carbonaté (micritique).
Ceci étant, de fait, la seule analyse disponible pour le moment (bien que le SBRG ne l’ait jamais publiée et en ait interdit la diffusion sans autorisation, peut-être parce qu’elle retirerait à toute l’histoire son aura de mystère), elle représente pour nous l’état actuel des connaissances sur le sujet et nous amène à conclure que, du point de vue de leur composition, les mégalithes sont purement naturels et absolument pas artificiels.
En ce qui concerne leur fonction, la Fondation prétend qu’ils sont couverts de symboles, de cartes, et d’une forme d’écriture qui serait la plus ancienne connue. En outre, elle affirme qu’ils représentent la preuve de ce que l’ensemble du complexe remonte à des dizaines de milliers d’années, construit avant le déluge qui aurait recouvert l’ensemble du complexe de Visoko.

Quelques liens intéressants :
En outre, il semble que les mégalithes serviraient à indiquer le lieu où se croisent les flux d’eau souterraine, de sorte que leur déplacement provoquerait une inondation par la nappe aquifère.
Le mégalithe remis à sa position originelle
Mais l’élément peut-être le plus troublant est la description de certains des mégalithes comme des sarcophages, des récipients scellés contenant des inserts métalliques et équipés de leur couvercle.
A ce propos, voici à nouveau les mots d’un des protagonistes :
Paolo Debertolis 20/02/2011
En attendant les résultats préliminaires de l’examen des mégalithes, voici une photo du mégalithe K4 (8 tonnes) [il s’agit en fait du K2, Debertolis confondant souvent avec l’insaisissable K4] sur lequel on distingue parfaitement la rainure (scellée) qui sépare les deux moitiés du mégalithe (qui à ce stade n’est plus un monolithe). [voir figure K2 NDE]
http://www.sbresearchgroup.eu/images/Megaliti/K4%2004.jpg
Paolo Debertolis 25/02/2011
Nous avons dû nous rabattre sur une étude approfondie du monolithe, jamais faite auparavant avec une telle précision. Nous avons obtenu de belles images (que nous publierons bientôt) et avons constaté la présence de nombreux inserts métalliques dans le couvercle (oui, dans le couvercle lui-même) qui ferme les monolithes à la manière d’un sarcophage, inserts qui sont les restes des outils utilisés pour positionner le couvercle par le haut.
Paolo Debertolis 25/02/2011
En ce qui concerne les mégalithes, tous ont une sorte de couvercle qui les scelle. La base a d’abord été construite sur place, le couvercle étant ensuite abaissé puis scellé avec le ciment habituel. Nous pensons que les inserts métalliques sur la surface appartiennent à des outils qui ont été utilisés pour déplacer le couvercle, puis ont été coupés à la fin des travaux et la surface lissée. Mais ce n’est qu’une hypothèse au sujet de leur utilisation. Dans le K4 [K2 - NDE] a été démontrée par échographie la présence d’un corps métallique de forme ovale à l’intérieur de la zone où serait la tête. En avril nous allons refaire les tests avec des détecteurs de métaux. Mais il n’est pas question pour l’instant de l’ouvrir.
Paolo Debertolis 25/02/2011
A la surface du couvercle nous avons trouvé un grand nombre de petits tubes découpés à section ovale, qui ont peut-être servi à introduire le matériau liquide qui, après durcissement, a formé le couvercle.
Pour résumer, fin février 2011 le SBRG se déclare, par la bouche de Debertolis, convaincu que :
– les mégalithes sont artificiels ;
– ils contiennent des objets métalliques ;
– ils ont été fabriqués sur place ;
– et ils sont équipés de couvercles parsemés de tubes de métal.
Le tout affirmé en grande pompe, avec une certitude absolue et tout le poids de l’autorité.
La première de ces affirmations, on l’a vu, a été contredite par le SBRG lui-même, via le rapport du Dr Nunzia Croce, gardé secret pendant des années.
Pour les autres points ?
Dans la période qui a suivi ces déclarations, l’architecte Vincenzo Di Gregorio a visité le site dans le cadre d’une collaboration avec le SBRG, collaboration qui s’est malheureusement mal terminée, puisqu’elle a apparemment fini devant le tribunal.
Di Gregorio a ensuite révélé, à la fois en privé à nous-mêmes et publiquement par la suite, qu’une série d’études utilisant des détecteurs de métaux et le géoradar avait montré que les mégalithes ne contenaient aucun morceau de métal, ni à l’intérieur ni à la surface.
En outre, parmi les liens fournis avec cet article, le lecteur trouvera une explication de la façon dont la « rainure », censée indiquer le point de jonction du couvercle, se révèle en fait être une simple veine de calcaire.
Enfin, nous terminerons sur les mots d’un éminent scientifique, qui a enquêté avec sur les mégalithes avec le plus grand sérieux :
Le mégalithe K2 n’a pas été ouvert car nous avons réalisé grâce au géoradar de Kingleo [Di Gregorio NDLR] qu’il n’y avait aucun espace ni aucun objet métallique à l’intérieur, contrairement à ce qu’une société croate avait déclaré après avoir étudié le mégalithe l’année dernière. On dirait qu’ils ont triché et abusé de la confiance d’Osmanagic.
Le coup de grâce a été l’analyse pétrologique à laquelle a procédé notre géologue, qui a montré que le mégalithe est du simple grès et non de la céramique, contrairement à ce que disait l’archéologue de la Fondation Mislav Hollos.
Donc, au moins pour le K2, qui est le mégalithe le plus impressionnant du tunnel de Ravne, notre analyse révèle qu’il s’agit simplement de roche d’origine sédimentaire. Pour les autres je pense que c’est le même cas.
Qui dit cela ? Eh bien, qui d’autre que Paolo Debertolis, avouant l’indicible dans un rare moment de lucidité. C’était le 19 mars 2012 et le post originel peut être trouvé ici.
Deux choses à noter ici : en un peu plus d’un an, Debertolis passe d’une certitude inébranlable à son exact opposé avec la grâce d’une danseuse orientale. De plus il fait passer Osmanagic pour un imbécile qui s’est laissé duper par le Croate ; pendant que lui, Debertolis, prétend n’y avoir jamais cru, alors même qu’il avait avalé l’appât, l’hameçon et la ligne avec. Bien joué !
En conclusion, depuis des années la Fondation et le SBRG produisent des nouvelles à sensation, souvent sans autre raison que d’accentuer le battage médiatique. La fondation, de par sa nature même, n’a aucun intérêt à dire les choses comme elles sont et persévère dans l’erreur, tandis que le SBRG, depuis son éviction des fouilles, semble avoir radicalement changé d’idée sur à peu près tout et avoir perdu tout intérêt à maintenir un niveau élevé de publicité sur les structures de Ravne, reportant attention et sensationnalisme sur les seuls aspects qui restent toujours « à l’étude » et que nous discuterons dans le prochain article. En particulier, l’histoire des mégalithes nous montre que, en l’espace d’un an, le groupe SBRG est passé d’une position à son exact contraire. De toutes leurs hypothèses (ou certitudes) de départ, aucune n’a été confirmée, et ils sont arrivés à la conclusion que ce qui semblait de gros blocs de grès formés dans un bassin lacustre à une époque reculée, n’est rien de plus que... de gros blocs de grès ! C’est peut-être pour cette raison qu’ils n’ont jamais publié leurs travaux sur ces questions lors d’une quelconque conférence ni dans aucun magazine : ils auraient dû admettre avoir passé des mois à étudier des pierres qui finalement se sont révélées des pierres !
Nous ne pouvons cependant que nous poser la question : si le SBRG avait pu continuer à collaborer avec la Fondation pour l’étude du tunnel de Ravne et de son contenu, aurait-il aussi ouvertement reconnu qu’il ne s’agit que d’un complexe naturel, rempli de pierres naturelles ?
La controverse avec Robert Schoch à propos des supposés symboles et cartes censés couvrir les mégalithes :
Autres liens intéressants :