Dans son film Les Bâtisseurs de l’Ancien Monde, Patrice Pouillard et sa bande déambulent avec des lampes de poche dans les grottes de Barabar (en Inde), dont le poli serait tellement trop incroyable qu’on n’aurait absolument aucune idée de comment les incompétents d’autochtones auraient pu réaliser un tel prodige. Malheureusement pour nos fabricants de mystères, certaines des grottes sont inachevées ; on peut ainsi y distinguer très nettement des traces d’outils parfaitement humains et résolument basiques (pointes, burins, etc) utilisés par les ouvriers.
Pour s’en sortir, nos amis sont obligés de nous sortir une théorie abracadabrantesque. Ainsi, selon ces chercheurs indépendants à l’imagination fertile mais à la logique inexistante, d’anciens mystérieux bâtisseurs auraient soigneusement taillé et poli les murs de la grotte, mais sans y faire de voûte (moi qui pensait que c’était pourtant un élément essentiel pour la résonance trop étrange de ces grottes...). Bien plus tard, ces fourbes d’Indiens se seraient accaparé la grotte, et auraient tenté d’y creuser une voûte, pour faire comme les autres (du coup pourquoi y’en avait pas de voûte ici ?). Mais en vain, car ce n’étaient qu’une bande d’incapables. Ils auraient fait un boulot irrattrapable selon le digne représentant du musée de l’Homme qu’est Eric Gonthier.
On aurait donc d’un côté des murs réalisés par une mystérieuse civilisation avec des outils encore plus mystérieux, et au dessus de ce chef d’œuvre, une voûte bricolée gauchement par des quiches du coin.
Malheureusement Patrice Pouillard ne devait plus avoir assez de budget pour acheter un projecteur et éclairer correctement les grottes ; ni même pour tout simplement s’acheter un appareil photo capable de prendre des clichés en pause longue (comment ça tous les appareils en sont capables ?). Tous les sou-sous étant visiblement partis dans l’achat d’une caméra hyper mega sensible dont la seule utilité est d’accentuer l’effet du poli des grottes et donner des images encore plus trop pétranges. On doit alors se contenter de prises de vue sombres où les différents détails sont imperceptibles...
Heureusement, les touristes qui ont la chance de visiter ces grottes sont un peu plus débrouillards et savent prendre des photos correctement exposées ; certains connaissent même l’usage du flash (une technologie incroyable sans doute trop récente pour que notre équipe d’aventuriers la connaisse encore).
Et donc, si l’on se penche d’un peu plus près sur des clichés de notre grotte mi-atlante mi-indienne, on peut distinguer de très nombreuses traces d’outils sur les parois des murs (donc pas uniquement au plafond), là où il ne devrait pourtant pas y en avoir puisque c’est les Atlantes qui les ont réalisés et polis avec des machines inconnues et trop précises !
Le dôme du fond est lui aussi également couvert de marques. Étonnamment, il n’en est jamais question ni dans le film de Patrice, ni dans les articles de son site internet...
On voit même parfaitement la prolongation des gestes des ouvriers depuis le sol jusqu’au plafond ; mais bon il semblerait que nos champions de chercheurs de vérité se soient contentés de scruter le mur d’en face. Quel dommage. Ils n’ont sans doute pas remarqué tous ces détails à cause de leurs toutes petites lampes. On n’avait pas dû les prévenir qu’il faisait sombre dans une grotte.
Il ne nous reste donc que deux possibilités :
– soit Patrice a raison, et ces vicieux d’Indiens se sont donc amusés à donner des coups de burins partout dans la grotte pour saloper le boulot des Atlantes et faire croire qu’ils en étaient les auteurs
– soit ces grottes ont tout simplement été réalisées par les Indiens eux-mêmes avec leurs petites mains, et du talent...
Nan, les Atlantes c’est évidemment le plus crédible.