Dossier n° 4-3 Anton Parks et son image : Cachez ces informations que je ne saurais voir
Article mis en ligne le 25 février 2022

par Anpon Tarks

Lien vers l’article précédent : Dossier n° 4-2 Anton Parks et son image : Qui est le lectorat d’Anton Parks ?

Anton Parks tient à maîtriser son image. Mais nous allons montrer qu’il ne maîtrise rien. Plus clairement, seuls ses adeptes croient ses dires sur parole. Les autres recherchent… et trouvent.

Citons le cas de Wikipedia. Depuis 2008, un article Wikipedia était alimenté et mis à jour. Nous en retrouvons trace dans les archives d’Internet : https://web.archive.org/web/20170508041753/https://fr.wikipedia.org/wiki/Anton_Parks

À la suite d’une séance de dédicace à une FNAC parisienne fin 2017, un curieux s’étonnant du succès et de l’affluence anormale autour de M. Parks décide de questionner sa présence sur Wikipedia. En voici le résumé par Anton Parks lui-même (publication sur sa page Facebook) :

Les raisons de la suppression de Wikipedia : manque de sources fiables et de notoriété de l’auteur. Ce qui paraît crédible étant donné que l’auteur ne touche qu’une frange infime de la population sur un sujet assez controversé et rarement en accord avec … la réalité. Anton Parks « croit rêver » et y voit une « censure déguisée » . Ses adeptes l’accompagnent dans son désarroi et le soutiennent moralement (dénonçant au passage Wikipedia, certainement un organe des Illuminati selon eux) :

Assez dépité, Anton Parks constate peu de temps plus tard que sa page a bel et bien été supprimée de l’encyclopédie libre qui, rappelons-le, est financée non pas par de riches mécènes ou lobbies mais par les utilisateurs mêmes.

Dans son autobiographie, Anton Parks retourne la situation à son avantage (pense-t-il) en faisant croire à un acte de sa part : « Constatant un acharnement digne de l’ancien forum officiel, je demande à Catherine d’envoyer un message au site pour leur réclamer la fermeture de cette page qui n’est de toute façon pas officielle. Ironie du sort, un référencement sur Wikipédia, à mon nom d’auteur, est disponible en langues étrangères... [1] »

Pourquoi aurait-il supprimé sa page francophone pour laisser les pages étrangères fonctionnelles ? Au passage il n’y a qu’une seule langue étrangère qui propose une page ‘Anton Parks’, il s’agit de l’espagnol. [2] Toutes les autres langues l’ignorent… Le pire étant tout de même qu’il fait croire à ses lecteurs qu’il aurait le moindre pouvoir de décision sur un organe collaboratif et libre comme Wikipédia, détruisant une page sur sa simple décision !!

Notons que des clones de Wikipedia ont repris l’article consacré à Anton Parks comme ici : https://everybodywiki.com/Anton_Parks ; et précisons tout de même que les archives d’Internet confirment que la page Wikipedia consacrée à Anton Parks n’a pas disparu à sa demande en 2018, comme il l’affirme, mais bien en 2020 de la seule décision de la rédaction collaborative du site. [3]

Mais cela lui convient bien entendu puisqu’il a champ libre pour sa propre biographie sur son site Internet ainsi que dans le Plérôme à la matière. Afin d’entretenir et de maîtriser le mythe autour de sa personne, il co-rédige donc avec sa nouvelle femme une double autobiographie : Du Plérôme à la matière [4] déjà citée plus haut. De l’avis des gens qui l’ont entouré et se sont confiés à notre collectif, cette biographie est tout aussi déviante vis-à-vis de la réalité que le sont les sources et arguments de Parks. Autant dire qu’il a donné à ses adeptes l’Évangile d’Anton, duquel il ne sert à rien de s’éloigner puisque toute la Vérité, rien que la Vérité y est contenue. Permettez-nous d’en douter.

En premier lieu, prouvons que son autobiographie tord la réalité au point de faire d’un seul individu, deux personnes complètements distinctes ! En effet, M. Stéphane Vidali devient deux hommes dans Du Plérôme à la matière : Antas et Sébastien. Mais reprenons au commencement. A ses débuts en 2005, l’auteur semble seul. Du moins entouré uniquement d’un cercle d’amis proches et de sa famille.

Dès l’origine il est associé à un certain Stéphane Vidali qui administre/gère son site Web antonparks.com. Certains ont longtemps pensé/suggéré que Vidali et Parks ne faisaient qu’un. Jusqu’à ce que M. Parks devienne public (2015) notamment aux côtés de M. Vidali. Stéphane Vidali porte sur la toile le pseudonyme de Antas de Philvei. On retrouve son nom et son pseudonyme associés sur l’un des sites Web qu’il administre : hanszimmer.com [5], mais également sur son profil Facebook. [6]

M. Vidali est un proche, il écrit ainsi la préface de l’un des essais d’Anton Parks, la Dernière Marche des Dieux en 2013. [7] Le site web antonparks.com échappe au contrôle d’Anton Parks en décembre 2018 comme il l’affirme dans sa biographie. [8] Les archives d’Internet n’oubliant rien, nous retrouvons trace du site avant sa disparition [9] et il y est bien présenté Antas de Philvei comme administrateur entre 2005 et 2016 (en bas à droite de la capture suivante) :

En outre, on trouve trace de M. Vidali dès le premier site web antonparks.com dont le lien pointait vers sa page perso club-internet.fr [10] (voir en haut et en bas de page) ; un « clubinternet.fr » qui reviendra plus bas :

Le même Stéphane Vidali, avec son pseudonyme d’Antas, a administré le forum du site antonparks.com pendant plusieurs années [11]. Capture d’écran des archives Internet de l’état du forum il y a 14 ans :

Plusieurs liens d’antonparks.com et du forum pointaient vers le domaine « anunna.net » [12] :

En recherchant toujours avec les mêmes méthodes « archéologiques » nous avons trouvé trace d’un site dédié à la musique géré par Stéphane Vidali. Ce dernier semble donc très attaché à la musique en général et électronique en particulier [13] :

En cherchant mieux, il s’avère qu’Antas/Stéphane Vidali a également produit des démos [14] ; notons qu’il nomme beaucoup des éléments qu’il touche « anunna », des fameux Anunna ou Anunnaki que cite Anton Parks à longueur de récit fantastique, comme ci-après avec Anunna Studio :

Par ailleurs, le même Stéphane Vidali est pendant près de deux ans (Juillet 2012 à Mai 2014) le président de la société d’édition Pahana Books, la société créée par Anton Parks pour publier ses propres ouvrages. [15] Stéphane Vidali est remplacé à partir de cette date par Gisela Leleu, elle-même remplacée en novembre 2017 par Christine Bazenet. Enfin, en juin 2019, c’est Pierre Mazet (président de la maison d’édition Nouvelle Terre [16]) qui devient président de Pahana Books.

Nous en retenons que Pahana Books a été lancé par Anton Parks et Stéphane Vidali en 2012. Que Stéphane Vidali a été remplacé en 2014 dans ses fonctions de Président. Que le développement du site web antonparks.com (géré par S. Vidali) s’est arrêté en 2016. Et enfin que, toujours selon la biographie de M. Parks, fin 2018, ce dernier perd le contrôle du site web antonparks.com. Le nom de domaine est aujourd’hui à la vente pour un minimum de 500 $... [17]

Il est donc évident que les relations entre les deux hommes se sont dégradées au point que M. Vidali jette le site de son ancien ami/collaborateur aux enchères publiques. Le nom de domaine « antonparks.com » fait même l’objet d’une procédure d’abus d’utilisation, Anton Parks cherchant certainement à en récupérer la propriété :

C’est plus ou moins ce que développent Anton et Hanael Parks tout au long dans Du Plérôme à la matière. Excepté qu’au vu des éléments rassemblés lors de notre enquête les « personnages » de leur biographie que sont Sébastien (qui gère le site Web et la communication en sous-marin) et Antas (qui gère le site Web et la communication officiellement) ne sont qu’une seule et même personne : M. Stéphane Vidali !

On ne sait pour quelle raison ils ont découpé cette personne en deux, faisant de l’un un ami (Antas) et de l’autre un pervers narcissique (Sébastien). Des proches du couple Parks nous ont confirmé ce point et ont été étonnés à la lecture de la biographie.

Nous avons donc la preuve de ses mensonges. Du moins de sa modification de la réalité. Sans compter tous les autres mensonges de la biographie qui sont venus à nos oreilles (par des sources croisées ne se connaissant pas) et que nous préférons ne pas dévoiler ici. Sans oublier le spectre Don Moore, un avatar d’Anton Parks que ce dernier a créé pour s’autoenseigner le sumérien… mais que celui-ci continue de présenter même dans sa biographie comme étant une véritable personne ! [18]


Il y a également des épisodes sombres que nous aurions souhaité ignorer pour nos enquêtes, mais qu’il nous est impossible de mettre sous le tapis à présent. Nous sommes certainement les derniers à être au courant mais des musiques et vidéos circulent « sous le manteau » des réseaux sociaux, des musiques/vidéos impliquant Anton Parks.

Les vidéos sont des clips musicaux, qui, s’ils ne contenaient pas Anton Parks, ne présenteraient aucun intérêt, pas même artistique, tant le fond et la forme sont accablants et grossiers. Parmi ces musiques/clips, nous trouvons la Jiclada ou encore Viens dans ma cabane. [19]

Le premier à avoir mis le doigt sur la carrière d’Anton Parks dans la chanson paillarde est son ancien éditeur canadien Nenki qui publiait sur son blog presselibreinternationale.com en décembre 2014 le texte suivant (que l’on retrouve après d’interminables heures de recherche dans les archives d’Internet) [20] :

Le lecteur curieux suivra les liens suivants pour visionner et apprécier la qualité artistique des chansons de Moomool’s band.
La Giclada (ou Jiclada) : https://www.bitchute.com/video/j7nQaAE93CD0/
Viens dans ma cabane : https://www.bitchute.com/video/LXTvm5TwQAXj/
Soirée Canard : https://www.bitchute.com/video/wi3MGk3kzWkC/

Dans le clip le plus malaisant (Soirée canard), nous pouvons voir Moomool ou Robert MacBurn (Anton Parks, le chanteur) et sa bande de musiciens (du Moomool’s band, nom du groupe d’Anton Parks, que nous reconnaissons sans mal sur les prises de vue mais aussi par sa voix aisément identifiable) se déhancher aux abords d’une piscine entouré d’un groupe de femmes-objets nonchalantes en maillots de bain.

S’agit-il des projets musicaux laissés en chantier qu’il évoque dans son autobiographie : « Une fois rentré en Alsace, je décide de retourner sur Paris quelques jours afin de revoir ma famille et Pascal avec qui j’ai laissé plusieurs projets musicaux en chantier. » Et que son épouse de l’époque ne voit pas d’un très bon œil ; citons Parks : « [elle] me reproche amèrement, je cite : "mon envie d’aller m’amuser, alors qu’[elle] trime comme pas permis." » ! [21] Effectivement on va s’amuser avec Anton Parks…

Enki entouré par un harem d’Homo Sapiens femelles. Ha… on nous glisse dans l’oreillette qu’il s’agirait d’Anton Parks grimé en « beauf », entouré par un harem d’Homo Sapiens femelles.

Les paroles sont d’une finesse indiscutable ; on vous laisse seuls juges :

« Ce soir c’est soirée canard (de la forme du fameux godemiché ou sex toy, incarné dans le clip par un acteur) »
« Mon canard va te réveiller, tu vas prendre ton pied ! »
« Tout ce que je touche, je le mets en feu ! »
« Sur le bord de la piscine, tu vas pas crier famine… »
« Le canard est dans la marre, on va s’éclater ce soir »

Et enfin le fameux :
« Je vais te voler dans les plumes, tu vas partir dans la lune ! »

Qui nous renvoie bien entendu à la passion de Moomool/Anton Parks pour les étoiles !

Détail amusant, Anton Parks nomme dans ses ouvrages les Pléiades MULMUL (prononcé « MoulMoul »), soit le lieu d’origine des aliens reptiliens Gina’abul-Annunaki. [22]

Nous avons donc un auteur de science-fiction autrefois mystérieux, protégeant son image, qui aujourd’hui se dévoile dans les médias alternatifs conspirationnistes et qui impose la Vérité sur son parcours au travers d’une biographie officielle. Un auteur qui prétend avoir été musicien dans ses interviews mais ne précise pas dans quelle frange de musique populaire… Un auteur au discours résolument féministe, évoquant régulièrement dès son premier ouvrage l’Éternel Féminin [23] et son rôle primordial dans la création. Un auteur qui incarne Enki, un alien reptilien qui décide de s’opposer à ses pairs (mâles) pour rejoindre le groupe des femelles Gina’abul pour se battre à leurs côtés ; et ainsi poursuivre une guerre éternelle entre mâles et femelles. Une guerre interstellaire durant laquelle les femelles sont exploitées et violées au sein de la constellation de MULMUL (les Pléiades).

Un Mulmul très évocateur puisque se rapprochant du Moomool chanteur de paroles grivoises…

Quant à son image qu’il cherchait à protéger depuis des années pour se révéler sans prévenir en public, c’est à n’y plus rien comprendre ! Puisqu’en août 2013, il déclarait dans le magazine Sciences et Inexpliqué n°34 qu’il conservait son anonymat pour cause de menaces (de qui ? pourquoi ? encore la paranoïa complotiste qui a frappé !) et moins de 17 mois plus tard il organisait sa première conférence publique devant près de 400 personnes comme il le précise dans son autobiographie.

Extrait du magazine Sciences et Inexpliqué n°34, Août 2013.

Qui de ses adeptes le trouverait toujours aussi crédible et sérieux en lisant cet article ? Qui peut imaginer un instant qu’un auteur se prétendant ouvertement féministe soit chanteur d’un groupe promouvant le libertinage et la soumission de femmes-objets ?

Dans son autobiographie il écrit : « Toute ma vie, je suis tombé sur des femmes qui souhaitaient me changer radicalement. [24]  » On se demande bien pourquoi…

Un détail nous a interpellés dans l’autobiographie de Parks : ce dernier dépouille littéralement son ancienne épouse de son pseudonyme de Nora Parks en déposant ce nom à l’INPI (Institut national de la propriété industrielle). [25] Ce dépôt de « Nora Parks » à l’INPI montre à quel point il souhaite faire disparaître un passé gênant en privant son ex-épouse de la parole, du moins sous ce pseudonyme aisément reconnaissable par ses lecteurs historiques. De là à dire qu’il considère les femmes comme des objets

Anton Parks « linguiste » est Don Moore, le spectre ; Anton Parks « auteur » est Enki, le féministe ; Anton Parks « chanteur » est Moomool (ou Robert MacBurn) le pervers ! Difficile de s’y retrouver…

Il n’existait pas de traces publiques de ces clips musicaux en ligne, jusqu’à ce qu’un généreux donateur du Dark Web les diffuse sur BitChute. Il demeure en revanche des traces de Moomool’s Band de-ci de-là sur la toile (Deezer [26], Apple [27], Spotify [28]) avec les chansons Soirée Canard ou la bien nommée Jiclada (sic !). Des traces très diffuses qui démontrent une volonté de nettoyage systématique… à partir de 2014 visiblement, soit depuis la révélation de Nenki au sujet de l’identité du chanteur Moomool. Certains n’assument visiblement pas la concurrence avec Francky Vincent !

Maintenant comment pouvons-nous relier tout cela ? Nous avons trouvé un ancien blog de musique avec la page du Moomool’s band datant de 2008. [29]

En fouillant mieux nous avons retrouvé l’annonce de la sortie de la Jiclada par les producteurs mêmes de Moomool’s band (toujours en 2008) :

Le producteur (sur un forum musical) renvoie vers le site « jiclada.com » mais ce site ne présente malheureusement aucun intérêt, même dans les archives d’Internet. [30] Ce qui en présente un, d’intérêt, c’est la recherche des anciens propriétaires du domaine « jiclada.com », qui servait de page de promotion au Moomool’s band. Il est en effet possible avec des services comme Whois History [31] de retrouver les anciens propriétaires d’un nom de domaine Internet.

Et là… nous découvrons qu’entre 2007 et 2011, le propriétaire du site et du nom de domaine n’était autre qu’Antas/Stéphane Vidali, l’ami proche d’Anton Parks qui gère sa communication depuis plus de 15 ans ! Si nous mettons en parallèle l’historique de propriété de « jiclada.com » et celui de « antonparks.com », il saute aux yeux que les deux entités étaient bien gérées par la même personne : Stéphane Vidali alias Antas, inscrit sur le même service (bookmyname.com) avec la même adresse email : antas@club-internet.fr.

Étrangement à partir de 2011, le propriétaire du domaine a été anonymisé et le propriétaire officiel est à présent une société japonaise [32] :

« jiclada.com » est abandonné en Juillet 2013, quelques mois avant que le domaine « antonparks.com » ne change de nom de propriétaire (pour Gisela Leleu). Coïncidence ?

En résumé nous avons donc deux amis, férus de musique et travaillant dans la communication (Anton Parks dans la publicité et Antas dans le web). Anton Parks ne connaissant rien à la technique Internet, il confie sa vie numérique à Antas (comme il le précise régulièrement dans sa biographie).

Antas, en son nom propre : Stéphane Vidali, et avec son email personnel (antas@clubinternet.fr) va créer depuis le même service [33] les domaines « jiclada.com » et « antonparks.com » pour gérer les sites web de son compagnon Anton Parks durant les années 2006-2007.

Il en garde la jouissance plusieurs années pour ensuite les abandonner (en 2011 pour « jiclada.com » et 2012 pour « antonparks.com » tout en gardant un double des clés pour ce dernier, visiblement). « Jiclada.com » sert de promotion au groupe Moomool’s band tandis que « antonparks.com » est lancé pour faire connaître au monde les récits de science-fiction de ce dernier.

Quelle est la probabilité pour que Anton Parks officie en tant que Robert MacBurn (alias Moomool) dans le contexte que nous venons de détailler sachant que son visage, même grimé, est aisément reconnaissable tout comme le timbre de sa voix que nous avons longuement entendue lors de plusieurs interviews ? De notre point de vue, elle est extrêmement forte. Le faisceau de preuves est même si large qu’il nous est impossible de penser le contraire. Vous doutez encore ? Visionnez les clips du Moomool’s band et faites-vous une opinion par vous-même mais « à vos risques et périls » comme précisaient les producteurs du groupe de musique paillarde il y a 13 ans… [34]

Tu vois le doute ? Bon bah, y a le bon et le mauvais doute…

Comment conclure ce dossier ? Comme l’a si bien dit Léonard (voir notre précédent article) au sujet du premier livre de Parks : « Pour terminer, je tiens à ajouter que ce livre est dangereux ! pourquoi ? parce qu’il fait appel à vos peurs, votre paranoïa naturelle, se base sur des civilisations anciennes dont on ne sait rien, et fait constamment appel à un complot pour vous faire croire qu’on ne vous dit pas tout, et au final, présente suffisamment de "sources" pour vous faire croire qu’il est issu d’un raisonnement et d’un travail mûrement réfléchi... Ces bouquins sont tout à fait pervers [35] »

Et de rajouter plus loin : « Enfin, concernant le dogmatisme, désolé mais pour moi, accepter comme parole d’évangile celles d’un gus dont je n’ai aucune preuve qu’il ait fait quoi que ce soit pour vérifier les thèses farfelues qu’il avance, et qui en plus dit que tous les scientifiques sont des couillons... tu m’excuseras, mais j’ai un minimum envie qu’il me serve des preuves pour ce qu’il dit... et malheureusement, à moins de suivre ce qu’une personne du groupe m’avait dit : penser avec son ressenti et non avec des preuves matérielles, je ne vois pas comment on peut cautionner ce gus. »

Rappelons que ce qui est affirmé sans preuve peut être rejeté sans preuve. Et que des affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires, comme le disait très justement l’astronome américain Carl Sagan. [36]

En l’occurrence Anton Parks ne fournit aucune preuve de ce qu’il affirme à ses lecteurs et leur demande de le croire sur parole. Les sources qu’il accumule sont un millefeuille argumentatif [37] sans saveur. Les fausses preuves qu’il avance sont démontables souvent en quelques minutes ou quelques heures. Ce que nous étayons depuis deux ans sur près d’une douzaine de papiers à présent. Nous avons également des preuves qu’il ment ouvertement à ses lecteurs dans son déballage de désillusions personnelles qu’il a appelé « autobiographie ». Il ment par omission en effaçant d’Internet des traces de son groupe de chansons gaillardes. Tout cela nous autorise à douter des affirmations d’Anton Parks.

Plus de 15 ans de publications privées, sans se confronter à ses pairs alors qu’il se prétend expert dans plusieurs domaines scientifiques, présentant une histoire (en 4 ou 5 volumes, nous avons perdu le fil…) que contredit en tous points l’Histoire, tentant de valider son récit à l’aide d’essais « scientifiques » que nous avons démontés sans mal (et que nous allons continuer à déboulonner) ; mais des publications qui se vendent à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires. Le tout servi par des médias complices, à la limite de la vénération pour la personne d’Anton Parks.

Rappelons que les trois livres les plus édités au monde sont des livres religieux (ou apparentés). [38] Les suivants étant des récits de fiction…

Les lecteurs comme Léonard, suffisamment équipés intellectuellement, rejetteront d’emblée la parole d’évangile de Parks. Et leur critique sera saine, construite et objective. Voire peut-être teintée de leurs propres croyances (qui peut vivre sans croyance aucune, après tout ?). Mais dans la mesure et la prise de recul.

Les lecteurs comme Jasmine ou Kévin, il y en aura toujours. Certains d’être à la marge parce qu’en avance sur leur temps/entourage/société, ils franchiront la frontière du recul et du bon sens pour s’enfoncer dans les terres hostiles de la croyance aveugle et du refus du mainstream. Ils ont envie de croire, mais plus que cela ils ont besoin de croire. Notre cerveau serait programmé naturellement pour croire [39] et fait tout ce qu’il peut pour nous berner en ce sens.

Du moment que nous savons cela, nous pouvons utiliser les outils de la démarche scientifique et de la pensée critique pour affiner nos croyances et les transformer en certitudes, en faits avérés, constatables, reproductibles.

Si Jasmine, Kévin et tant d’autres n’ont jamais été confrontés à ces outils, que leur éducation et leur parcours de vie les a maintenus toute leur vie durant dans les pièges du cerveau et qu’un phénomène de groupe les a encouragés dans leurs croyances initiales (sans cesse augmentées de nouveaux modules ou compléments apportant la satisfaction d’avoir raison), alors il sera difficile de les faire revenir de ces contrées obscures et lointaines.

Kévin est un cas extrême, tellement persuadé d’avoir raison qu’il rejette en bloc ses « confrères » croyants parksiens parce qu’ils ne partagent pas l’intégralité de sa grille de lecture (pessimiste et paranoïaque). Jasmine est un cas qui semble avoir progressé d’une gentille expérience ésotérique, à la croyance en un complot mondial malsain dans lequel « ils ne se laisseront pas faire comme des enfants de chœur ! » en passant par la certitude de l’existence de la vie extraterrestre. Si Jasmine a donné en titre à sa vidéo « déprime, espoir et Anton Parks », ce n’est pas anodin.

Anton Parks incarne le paroxysme de leurs croyances, le « boss final », le Messie, le Sauveur des complotistes ésotéristes du Nouvel Age non pas parce qu’il apporte des preuves nécessaires à les conforter dans leurs croyances, mais parce qu’il ment et manipule beaucoup mieux que la moyenne des auteurs de sa catégorie. Mêlant intelligemment beaucoup de formes de traditions mystiques existantes : juive, égyptienne, hindoue, chrétienne (parlant donc à tout le monde) ; féminisant Dieu en le nommant l’Éternel Féminin ou la Source, saupoudrant le tout d’une déculpabilisation salvatrice accusant de méchants aliens à l’allure repoussante de tous nos maux, il parvient à convaincre fermement ses lecteurs que la réalité est un mensonge… et ses mensonges la réalité !

Il s’illusionne lui-même en s’enfermant dans son fantasme maladif comme l’atteste ci-après une illustration du Plérôme à la matière où Anton Parks se voit comme un mélange entre le super-héros Wolverine et un chevalier Jedi :

Pouvant paraître anodines et sans danger, les hypothèses et croyances diffusées par Parks ne sont pourtant pas sans risque. Elles ouvrent la voie au doute systématique, au soupçon. L’arme favorite des complotistes qui, par leurs théories basées sur le soupçon permanent, menacent la cohésion de notre société comme le démontre cet article du Blog Merci Alfred : https://www.mercialfred.com/insolite/mini-topo-complot-theories

L’actualité récente nous prouve que ces théories ont un impact réel sur le comportement de certains de leurs adeptes, comme le démontre l’enlèvement de la petite Mia dont la mère était antivax, anti-système et souhaitait vivre en marge de la société. [40] Elle était en effet membre du mouvement « One Nation ».

Début Octobre 2021, nous apprenions que ce mouvement idéologique (pour ne pas la nommer secte) « One Nation » impliqué dans l’enlèvement de Mia, donc, achetait une parcelle de plusieurs centaines d’hectares dans le Lot afin d’y installer sa communauté. [41] Heureusement il n’a fallu que quelques semaines (et de nombreuses levées de boucliers, notamment des autorités locales) pour que le projet soit abandonné par les instigateurs… [42]

Exploitant ainsi la détresse de ses lecteurs, Parks incarne l’espoir salvateur, le gourou mystique. Ses adeptes, engagés sur une route trompeuse, un détour malencontreux, guidés par un faux sauveur spirituel ne sont pas égarés pour toujours. Ils peuvent opérer un demi-tour. En témoignent les récits des anciens lecteurs/adeptes recueillis dans notre article précédent.

Nous avons enfin glané plusieurs témoignages dont celui de Nicolas recueilli lors de l’émission Code source du Parisien : https://www.leparisien.fr/podcasts/code-source/javais-perdu-le-lien-avec-la-realite-nicolas-29-ans-raconte-la-spirale-du-complotisme-28-04-2021-VVRSZZYCNFHFBFEUUEVCEJB5VA.php ; celui-ci résume assez bien le phénomène : rentrer dans le complotisme (ou dans une mouvance sectaire ou dans un fanatisme quelconque) est toujours plus facile et rapide que d’en sortir.


Concluons comme promis avec le témoignage de Marc qui s’est confié récemment (janvier 2022) au collectif Anpon Tarks, bien après la rédaction de notre propre conclusion juste au-dessus. Il est intéressant de constater que nos conclusions convergent :

Bonjour, je me présente : Marc, agriculteur, 46 ans.

En préambule, j’ai ressorti du grenier les livres de Parks et j’ai relu le début du tome 1 des Chroniques de Girku (que j’appellerai t1cdg pour ne pas tout réécrire à chaque fois). J’ai relu l’introduction. Mais comment ai-je pu croire, ne serait-ce qu’une infime partie, à de telles bêtises ? Lors de la lecture, j’ai alterné honte de m’être laissé enfumer et fou-rire tant tout ceci est grotesque.

J’ai beaucoup lu les écrits de Parks et il est plutôt rare de sa part d’utiliser cette science inexacte qu’est la numérologie. Cependant, à la page 71 de son t1cdg, il s’en donne à cœur joie. Dans cette note en bas de page occupant presque toute la page, Parks se lâche sur les attentats du 11 septembre 2001 en tentant de prouver qu’il s’agit d’un coup du gouvernement occulte qui nous manipule dans l’ombre, en utilisant un argumentaire basé sur la numérologie et l’étude du chiffre 11. D’abord, il dresse une liste d’évènements ayant eu lieu un 11 septembre qui correspondraient à des moments importants dans l’agenda de ce fameux gouvernement occulte... puis, dans un second temps, il évacue le mois de septembre pour ne garder que le chiffre 11, et le fantasme se poursuit. Il évoque les attentats de Madrid datés du 11 mars 2004. Il indique ensuite que les personnes formant le gouvernement occulte ultra-secret ont un grand amour pour les chiffres et les symboles. Par souci d’esthétisme numérique, ou pour mettre toutes les chances de leur côté, ils utiliseraient le 11 pour les moments clefs de leur agenda. C’est là que le cours de numérologie commence vraiment.

Selon Parks, le 11 est, je cite, un « maître nombre ». Le 11 serait lié au changement et au commencement d’un nouveau cycle. Mais attention, il y a un danger. Je cite : « Mal utilisé, il peut devenir un chiffre à l’énergie transformatrice et agressive ». En effet, il prouve cela avec l’intensification du chiffre 11 lors de la mort de Yasser Arafat le 11-11-2004 et évoque ensuite le jour de la signature de l’armistice, le 11-11-1918... Ce n’est pas tout. Avant de s’attaquer à la dernière partie de cette note en bas de page, je voudrais émettre un commentaire personnel.

Que se passait-il dans la tête de Parks lorsqu’il déblatérait sur le 11, alors que lui-même est né le 11 mai 67 ? A-t-il pensé à cela ? S’il est né un jour de « maître nombre », cela indique-t-il qu’il est destiné à devenir un maître en numérologie ou en éveil spirituel ? Reflet de l’égoïsme s’activant dans l’ombre, désireux d’être exceptionnel ? Bref, la suite et fin de cette note est un cran au-dessus de ce qui précède, car on passe maintenant au stade de la prévision. Rappelons que ce qui est traité ici a été écrit en 2007. Parks conclue la note par une revisite des prédictions mayas pour 2012. Il nous recommande la plus grande prudence puisque des évènements de la plus haute importance peuvent se produire le 11 septembre 2012, ou alors, courant novembre 2012, puisque novembre est le onzième mois de l’année. Cela peut induire que la fin du monde qui était prévue pour le 21 décembre 2012, c’est pour les idiots. Il était plus malin de s’inquiéter pour le 11 septembre 2012 ou pour courant novembre, toujours en 2012.

C’est une posture que j’ai remarquée récurrente chez Parks. Il reprend les travaux d’autres auteurs, ou théories déjà existantes, puis il dit : « oui, c’était pas mal, mais il y a des erreurs. J’ai tout revu et corrigé et j’apporte le détail qui donne à notre point de vue une précision sans égale. » Ainsi, comme vous l’avez remarqué, il tacle Zécharia Sitchin (NDLR : ce que nous avions indiqué dans le dossier I-IV : https://irna.fr/Dossier-Anton-Parks-no1-4-Les-traducinterpretations-du-sumerien-et-de-l.html), il dit que George Barton a été bon, mais il a quand même affiné les traductions…

Avant d’évoquer ce qui m’est apparu, j’indique la chose suivante : l’introduction du t1cdg commence à la page 17. Ce qui nous intéresse ici se trouve à la page 88. Bon, mettons-nous à la place du lecteur qui découvre ce livre. Il vient d’ingurgiter 71 pages d’information anxiogène sur un monde terrible d’usurpation, de manipulation et j’en passe... Et là, vers la fin de cette introduction (page 88), voilà sur quoi nous tombons, écrit en gras, bien visible : « Afin d’envisager le présent et l’avenir avec sérénité, l’humanité se doit de connaître sa véritable origine et de regarder son histoire lointaine avec recul. Voici le véritable intérêt de la série « les Chroniques du Girku ». Alors que le lecteur est en pleine paranoïa dépressive, c’est-à-dire, cuit à point pour la suite, Parks indique que pour retrouver sérénité, il faut apprendre la véritable histoire de l’humanité, contenue bien évidement dans ses livres que nous avons tout intérêt à suivre.

Quel est le degré de manipulation d’un tel procédé ? Je pose la question…

Mon témoignage : Quand j’ai lu Parks pour la première fois, j’étais déjà plus ou moins au bout du rouleau. J’ai vécu une partie de ma vie comme un dilettante. Puis en prenant de l’âge, j’ai eu envie de comprendre dans quel monde je vivais. C’était en 2006. Je me suis mis à lire des bouquins sur le changement climatique. La crise économique de 2008 m’a amené à lire des bouquins de vulgarisation sur l’économie, la finance et autres hedge funds. Tout cela m’a rendu un peu dépressif. Cela semble être un schéma classique, des dépressions ont été remarquées chez les personnes s’informant sur le changement climatique. Il y a même un terme qui a été repris pour décrire ce mal-être : la solastalgie. [43]

À côté de cela, ma compagne, la mère de mon fils, a commencé à souffrir de problèmes de santé nécessitant des soins psychiatriques. Et enfin, c’étaient les années durant lesquelles je reprenais l’exploitation agricole familiale parce que mon père partait à la retraite. Ça s’est assez mal passé, il y a eu une petite guerre familiale, déchirante pour le pauvre bougre sensible que je suis. Et c’est dans ce contexte que je suis tombé sur les livres de Parks. Pour m’évader de ce présent loin d’être idéal, j’avais envie de lire des choses sur les anciennes civilisations. Je commençais à peine à utiliser internet, j’ai tapé « ancienne civilisation » sur Google. Parks était prédominant dans les propositions du moteur de recherche. Je me suis bêtement dit que si c’était autant proposé, c’est que ça devait être pas mal.

Un proche m’a commandé le livre, j’attendais de le recevoir sans chercher d’autres informations. Une fois reçu, j’ai commencé la lecture et je suis tombé dans le panneau. Je n’avais jamais entendu parler de tous ces Hoax, excepté le fait que quelques internautes se faisaient un délire avec une conspiration mondiale qui de loin, me paraissait plutôt fumeuse.

Donc j’ai tout pris en pleine face, les terre creuses, les reptiliens du passé, l’ONU sous autorité extraterrestre... c’était assez bizarre, j’y ai cru sans y croire, les fesses entre deux chaises, position inconfortable que j’ai conservée plusieurs années. Je crois que j’ai essayé de devenir conspirationniste, et je n’ai pas vraiment réussi. Aujourd’hui, j’en suis très heureux.

Quelques mois après, en août 2011, lors de vacances un peu oisives, je commençais à m’intéresser aux forums et très vite, j’ai eu la bonne idée d’aller sur le forum d’Anton Parks. Je me suis présenté, nécessité pour s’inscrire. J’ai fait quelques connaissances, les doutes ont été ravivés, et je suis tombé dans la nasse.

Au début, ça allait, puis cette expérience social-forum-Parks a viré au vinaigre. Ça m’a pris du temps pour comprendre qu’il valait mieux couper internet. J’ai plus ou moins oublié tout ça, mais sont restés des sentiments d’inachèvement et d’injustice. C’est pour ça que j’ai aimé vos articles. Ils remettent les choses en place.

Voilà cher collectif, ceci est pour vous. Merci d’avoir remis les choses en place. Merci pour cette occasion de vider mon sac. Je souhaite que la souffrance générée par cette affaire disparaisse pour toutes les personnes concernées, de près ou de loin, et puisse Anton Parks retrouver la raison. Je crains bien que ce qui intéresse Anton Parks soit la reconnaissance, tout bêtement. Il veut être vu comme un être suprême d’essence divine type « réincarnation du Christ », cela donnerait du sens à son délire ? Il a l’air d’y tenir.


Nous avons toutes les raisons de croire que « l’église parksienne » est un mouvement qui présente un risque de dérive sectaire. Bien qu’il s’en défende, Anton Parks ressemble beaucoup à un gourou. Il est seul maître d’un mouvement de pensée qu’il a créé à la suite de la réception de visions dans son esprit. Un mouvement idéologique qui comprend une théogonie (création de dieux Gina’abul), une cosmogonie (création du cosmos, manipulation de notre système solaire), une anthropogonie (création des hommes), une doctrine (bourrée de sophismes, de manipulations et de détournements), une défiance vis-à-vis de la science (de ses méthodes et ses conclusions), un révisionnisme historique…etc. Le tout permettant au maître du mouvement de tirer un intérêt financier des adeptes suivant l’idéologie parksienne : livres, conférences, financement participatif (sans contrepartie réelle !)…

La dernière pépite en date : sa femme actuelle (la dernière de sa vie ?) partage le siège de Parks dans ce qui ressemble à un couple de gourous. Et comme les domaines de l’ésotérisme sont assez poreux, il est aisé pour un tenant de croyances spirituelles d’accepter de nouvelles billevesées par l’entremise du fondement de sa foi. Autrement dit, un adepte de Parks dont l’esprit est perméable aux théories du Complot, à celle d’une Terre creuse ou encore aux aliens mangeurs d’hommes, validera sans réticence toute forme de médecine alternative comme celle proposée récemment par Hanael Parks. Oui, vous avez bien lu. Se présentant sur le site Web de son mari comme : « Sophrologue, écrivaine, chercheuse indépendante, essayiste, avec un cursus hors du commun dans les domaines de la mythologie et de l’Histoire »  [44], et dont la première incarnation doit remonter avant l’invention de la honte, elle se présente à présent comme Thérapeute holistique :

Rappelons que la thérapie holistique est tendancieuse, comme l’affirme par exemple Wikipedia : « Certaines de ces pratiques sont donc controversées pour cette raison, car il n’existe pas de preuve scientifiquement reconnue de leur efficacité, et elles relèveraient des pseudosciences ». [45]

Comme le précise Elisabeth Feytit, ancienne adepte New Age et créatrice du média Méta de Choc, les médecines douces ou parallèles peuvent être des portes d’entrée vers la pensée du Nouvel Âge ou conspirationniste : https://www.facebook.com/konbininews/videos/213333977679648/

Mais l’inverse est aussi vrai puisqu’afin de pomper jusqu’à l’os les brebis de l’église de Parks, ce nouveau service de soins a été ouvert. Et, comme par hasard, Mme Parks qui a eu comme par hasard des visions identiques à celle de son mari, a comme par hasard la capacité à vous faire voyager dans des vies antérieures… Quand la crise du Covid sera derrière nous, gageons que les Parks inviteront leurs lecteurs pour des « stages de visions partagées » ou encore des voyages initiatiques en Égypte ou au Pérou…

Mme Parks a été assez maline pour ne pas se mettre à son compte. Elle utilise en effet la plateforme déjà établie d’une adepte parksienne (comme l’atteste sa page Facebook [46]), Céline Simonetti [47], responsable du Centre Lauviah (petite Boutique des Horreurs New Age située à Pujaudran dans le Gers). [48] Mme Simonetti, référencée comme naturopathe sur le site medicalsante.fr [49] (qui semble être un Doctolib Wish), est présentée sur le site du Centre Lauviah comme médium, parapsychologue, voyante et cartomancienne. Comme quoi toutes les pseudomédecines mènent au New Age !

Qui dit soins dit responsabilités. Hanael Parks précise dans son autobiographie rédigée à quatre mains qu’elle a préparé des études d’infirmière. Nulle part il n’est précisé si elle les a terminées. D’autre part il est utile de rappeler que pour dispenser des soins en France il faut justifier « d’un diplôme, certificat ou titre mentionné dans le code de la santé publique (CSP) qui sanctionne des études dont le programme est validé par le ministère de la santé et/ou le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. [50] » Qui sera pénalement responsable en cas de retard d’accès aux soins (réglementés) ou de médication non adaptée dans le cadre d’une maladie grave d’un patient traité par les spécialistes (sic !) du Centre Lauviah ? Nous ne faisons que poser des questions…

Le fond de théorie religieuse des Parks est très clair, l’on peut rapidement comparer les affirmations d’Anton Parks avec celle des gourous d’autres mouvements sectaires. La création des hommes (par clonage) par des aliens, nous la retrouvons chez Raël et la secte des raëliens qui comparent également le dieu biblique « Elohim » à un groupe d’aliens venus ensemencer la planète. [51]

Joseph Smith, créateur du mouvement des Mormons, affirme avoir reçu des visions (à l’âge de 14 ans comme Anton Parks !) lui permettant de traduire des tablettes d’or (en égyptien) grâce à des pierres magiques… des tablettes reprises par un ange, privant Joseph Smith de preuves, bien entendu. Le contenu de ces tablettes imaginaires servit de socle à l’idéologie Mormon. [52]

Enfin chez les scientologues, le gourou du mouvement, Ron Hubbard, a d’abord été un écrivain de science-fiction (tiens, tiens, tiens…) avant de convertir ses idées en idéologie religieuse. Dans la scientologie, les membres avancés dans le mouvement apprennent que l’homme est en partie constitué d’essence extraterrestre par suite d’un génocide sur des milliards d’aliens exterminés sur Terre il y a plusieurs millions d’années par un dictateur galactique appelé Xenu. [53]

Nous retrouvons, dans ces sectes, certains éléments constitutifs de l’idéologie parksienne : un initiateur du mouvement pris d’hallucinations dès l’âge de 14 ans, des capacités autoproclamées à traduire des tablettes rédigées en langues orientales anciennes, une forte portée spirituelle (Source (= dieu), âmes, réincarnations…), la création de l’homme par des aliens et leur présence sur Terre avant l’homme, le détournement de textes religieux reconnus (par l’église chrétienne notamment) en réinterprétant leur contenu (termes, histoires des personnages) … etc. Nous avons depuis peu le dogme parksien dit et ré-affirmé par l’autobiographie Du Plérôme à la matière.

Sans oublier ce que notre enquête a révélé : un enfermement idéologique (parfois violent) qui tend à exclure les apostats ; une sujétion psychologique isolant les individus de toute pensée rationnelle ; d’anciens croyants/adeptes mis à l’index voire harcelés par les membres du mouvement ; des demandes de dons permanentes et des produits annexes comme les soins évoqués au-dessus…

C’est souvent dans les moments de fragilité qu’un individu sera capté par un mouvement sectaire. L’introduction, l’entrée, l’acceptation dans ces idéologies sont relativement aisées, mécaniques, apaisantes, progressives. En sortir est violent, saccadé d’allers-retours idéologiques culpabilisants, confus voire dangereux.

Pour ceux qui ont pu s’y soustraire, libre à vous de poursuivre votre route mais il est également possible de signaler les mouvements à dérives sectaires qui ont pu vous mettre en danger en allant sur ce portail : https://www.derives-sectes.gouv.fr

A toi lecteur, croyant, adepte d’Anton Parks : prends du recul, interroge-toi sur ce que tu acceptes de mettre dans ta tête, doute sans soupçonner, accepte qu’on ne puisse pas tout savoir et qu’enfin un homme seul ne t’apportera jamais toutes les réponses.

Pose-toi ces deux questions : Pourquoi crois-tu et Comment penses-tu ?

Dernier détail amusant. Nous sommes abonnés sur le second groupe Facebook consacré à Parks « Anton Parks ; le Girku, nos origines sans censure ». Là-bas nous sommes tombés sur un avertissement de l’admin qui prévenait que toute publication publicitaire pour un thérapeute se verrait supprimée et l’utilisateur à l’origine de la publication bloqué.

Nous nous sommes donc amusés à faire planter le logiciel parksien en postant la publicité pour les soins holistiques d’Hanael Parks et, étrangement, la publication n’a pas été supprimée ! Pas plus que notre compte bloqué :

Notre pub a même été likée par l’admin ! Esprit de contradiction quand tu nous tiens :-)

En conclusion, pour compléter notre propos, nous vous invitons à visionner deux vidéos Masterclass de la Tronche en Biais. La première traite des extra-terrestres en Archéologie : https://www.youtube.com/watch?v=n1z7sZMScyc ; la seconde évoque les Gourous du New Age : https://www.youtube.com/watch?v=C3VybvzoSt8