Julie Couvreur ou le plagiat permanent
Article mis en ligne le 3 septembre 2023

par Alexis Seydoux

(Article édité le 21/09/2023 pour quelques corrections)

Dans une de ses dernières vidéos sur sa chaine YouTube, Julie Couvreur nous présente une hypothèse révolutionnaire autour des structures égyptiennes du plateau de Gizeh. Pour la youtubeuse, ces structures – les pyramides et le Sphinx - ne sont pas construites par la civilisation pharaonique (3300-30 avant notre ère), mais sont plus anciennes ; des bibliothèques secrètes s’y trouvent, contenant les savoirs passés, présents et futurs [1]. Il existerait des tunnels qui relient le Sphinx aux autres structures du plateau, les pyramides. Selon elle, nous ne savons pas par qui et quand les pyramides de Gizeh et le Sphinx ont été construits, et ce que savent les archéologues ne tient que sur des interprétations d’indices minces [2]. Elle balaie ainsi d’un revers de main, et sans explication, l’ensemble des travaux sur les pyramides et le Sphinx [3].

Julie Couvreur est une vidéaste qui dirige plusieurs chaînes sur la plateforme YouTube. Elles entendent mettre en avant des faits occultés par les archéologues et la recherche. La chaîne principale s’appelle Une autre Réalité, montrant bien qu’elle n’accepte pas les conclusions de la recherche historique, mais qu’elle entend dévoiler, grâce à ses recherches, la « vraie vérité ». Elle tient une seconde chaine en compagnie de Didier Coilhac, appelée Le Secret, qui entend elle aussi dévoiler des choses cachées et les « vérités » [4]. Rappelons qu’en science, la vérité absolue n’existe pas et qu’un fait est tenu pour exact, jusqu’à preuve du contraire.

Nous avons pris avec William Voisin le temps d’écouter et d’analyser cette vidéo, puis de comprendre les hypothèses, les sources et les études sur lesquelles madame Couvreur se fonde. Cette étude a été menée rapidement, et, quelques jours après sa publication, monsieur Aurélien Rolland a indiqué que nous avions laissé des erreurs et que certaines sources n’avaient pas été lues avec une attention suffisante. Nous sommes reconnaissants à monsieur Rolland d’avoir vérifié les sources, ce qui nous permet de corriger notre article. Les scientifiques – et c’est ce qui nous différencie des pseudo-chercheurs – vérifient leurs données et acceptent de modifier leurs conclusions le cas échéant. C’est l’inverse de ce que fait madame Couvreur.

Très vite, il nous est apparu que l’autrice ne faisait que reprendre les arguments d’un ouvrage écrit par Robert Bauval et Graham Hancock, Keeper of the Genesis : a Quest for the Hidden Legacy of the Humankind, publié en 1996, et dont le titre français est Le Mystère du Grand Sphinx, publié en 1999 [5]. Ce qui est étonnant pour notre chercheuse de vérité, c’est qu’elle répète les arguments des deux auteurs sans chercher à les vérifier. Pour une chercheuse de vérité, cela parait bien cavalier de ne pas vérifier. Mieux, elle se les attribue, ce qui fait d’elle une vulgaire plagiaire. Et encore mieux, elle copie presque intégralement les propos, comme ici :

Robert BAUVAL et Graham HANCOCK, Le Mystère du Grand Sphinx, op. cité, pages 99 et 100.

Nous aurions pu arrêter notre étude à ce plagiat, qui montre d’emblée que madame Couvreur n’est qu’une copieuse ; mais nous avons voulu au moins vérifier les arguments et les sources utilisés.
Nous verrons d’abord l’hypothèse de l’âge du Sphinx, avant d’interroger les sources antiques puis médiévales que madame Couvreur met en avant.

La datation du Sphinx par Hancock et Bauval et leur plagiaire est fondée sur l’érosion subie par le monument [6]. Le Sphinx est en effet érodé de manière horizontale, avec des traits marqués.

Pour Bauval et Hancock, reprenant une hypothèse de René Adolphe Schwaller de Lubicz, c’est l’eau qui permet d’expliquer l’érosion du Sphinx ; et si c’est l’eau et non pas le vent, c’est que le Sphinx a été construit avant un épisode très humide, qu’ils placent lors de la fin de la dernière glaciation, soit vers 15 000 avant notre ère [7]. Cette hypothèse est développée par John Anthony West, qui considère que ce sont les crues qui ont érodé le Sphinx et d’estimer que ces dernières datent de 10 000 avant notre ère [8]. Elle s’appuie également sur les « travaux » de Robert Schoch, qui parle lui de pluies ayant érodé le Sphinx et qui place la date autour de 5 000 avant notre ère [9]. Le Sphinx serait donc antérieur à cette date.

Elle affirme qu’aucun géologue n’a remis en cause cette hypothèse, ce qui est totalement faux, puisqu’en fait aucun géologue ne l’admet. L’étude la plus complète sur le Sphinx, par les géologues Dietrich et Rosemarie Klemm, confirme ainsi que le Sphinx n’a pas été érodé par une montée du Nil ou des pluies diluviennes et remet en cause l’ensemble de ces hypothèses [10].

Julie Couvreur met en avant des sources anciennes, notamment la stèle de l’Inventaire et le papyrus Westcar, ainsi que des auteurs antiques et médiévaux. Voyons ce qu’il en est.

Le papyrus Westcar est un texte du Moyen Empire rassemblant des contes se déroulant à l’époque de l’Ancien Empire. Il n’est en rien un récit du passé et ne peut être pris pour une source parlant du passé [11].

Elle suit aveuglément Bauval et Hancock sur la stèle de l’Inventaire, une stèle de la XXVIe dynastie, qui indiquerait que le Sphinx et les Pyramides sont plus anciens que le règne de Khufu [12]. Les deux auteurs reprennent à leur compte l’hypothèse du XIXe siècle de Mariette et Maspero qui voient dans ce texte de la IIIe Période Intermédiaire (premier millénaire avant notre ère) une copie d’un texte de la IVe dynastie (vers 2600 avant notre ère). Et comme ce texte indique que le Sphinx est antérieur aux Pyramides, cela va dans leur sens. Le problème c’est que la critique interne de ce texte montre qu’il ne répond pas aux réalités religieuses de la IVe dynastie et qu’il n’a pu être écrit à cette époque [13]. Comme le notent les spécialistes de la religion égyptienne, le culte de la déesse Isis se développe essentiellement au Nouvel Empire (vers 1535-vers 1100 avant notre ère) et n’est présent sur le plateau de Gizeh qu’à partir de la XXIe dynastie (664-525 avant notre ère) [14]. Donc, la stèle de l’Inventaire ne reflète pas la période de la construction des structures du plateau de Gizeh, mais bien la IIIe Période Intermédiaire ; elle n’est donc absolument pas une preuve que le Sphinx est antérieur à la IVe dynastie.

Dans sa vidéo, Julie Couvreur affirme s’appuyer sur un grand nombre de textes oubliés, notamment des textes antiques de Hérodote, de Pline l’Ancien, de Jamblique, ou de nombreuses descriptions de géographes musulmans, tels que al-Fīrūzābādī, al-Mas’ûdî ou al-Maqrīzī. On s’attend à ce que notre initiatrice vérifie chacune des affirmations qu’elle donne, d’autant que ce sont ses principales sources.

Commençons par les auteurs antiques qu’elle cite. Hérodote, auteur des Histoires, parle-t-il de chambres secrètes sous le Sphinx comme l’affirme Julie Couvreur ici ? Les prêtres égyptiens lui auraient décrit les salles sous le Sphinx [15]. Le problème, c’est que si le savant grec parle de la pyramide de Khufu dans son Livre III, il ne parle pas du Sphinx [16]. On a ici une invention de la part de Julie Couvreur, qui lui sert d’argument d’autorité.

Quid de Pline l’Ancien ? Ce dernier a écrit un ouvrage, Histoires naturelles, dans lequel il décrit les savoirs sur les pays, les peuples, les animaux et les plantes du monde méditerranéen de son temps. L’ouvrage est terminé vers 77. Selon Julie Couvreur, Pline aurait indiqué que sous le Sphinx se trouverait la tombe d’un dirigeant appelé Harmakhis et qu’elle contient un grand trésor [17]. Pline l’Ancien parle de l’Égypte dans son Livre III et mentionne les pyramides et le Sphinx dans le livre XXXVI [18].

L’auteur latin indique que, selon les habitants de la région, le Sphinx aurait été apporté sur place et couvrirait le tombeau du roi Armaïs, mais lui-même ne le croit pas [19]. En revanche, rien n’évoque le grand trésor de ce roi. Julie Couvreur n’a pas lu Pline, elle confond Amaïs avec Harmakhis, qui désigne Horus de l’Horizon (Hor-em-Akhet) et invente la mention du trésor.

Jamblique est un auteur qui est également connu ; c’est un néo-platonicien, proche de l’Hermétisme, au IIIe siècle de notre ère. Selon elle, ce dernier dans son ouvrage Les Mystères d’Égypte mentionnerait le Sphinx et une entrée secrète [20]. Cet ouvrage antique, édité et publié aux Belles lettres, ne comprend pas de mention des Pyramides et du Sphinx [21]. En fait, seul le livre VIII parle expressément de l’Égypte, mais sans citer les dieux égyptiens sinon Ptah, assimilé à Hephaïstos. L’ouvrage est d’abord un traité hermétiste [22]. Madame Couvreur semble avoir tiré l’idée d’un site ésotérique, Histoire de l’Humanité, qui met en avant les visions du médium Edgar Cayce [23]. C’est d’ailleurs chez lui qu’il est fait mention de Jamblique [24].

Extrait de Edgard CAYCE : la Grande Pyramide et l’Atlantide.

Si les trois sources antiques de Julie Couvreur existent bien, aucune ne contient les propos qu’elle met en avant. Ceux-ci sont inventés et servent son discours. C’est ce que l’on appelle du bidonnage. Est-ce aussi le cas des sources arabes médiévales ?

Julie Couvreur met en avant un certain nombre de géographes musulmans qui évoqueraient des tunnels et des salles secrètes sous le Sphinx. Est-ce que ces géographes musulmans ont une légitimité dans la connaissance de l’Égypte antique ? La réponse est non. Ces derniers ne s’intéressent que très peu aux mondes antéislamiques et préfèrent se pencher sur l’histoire du Dar al-islam. Pour les temps anciens, ils tendent à reprendre ce que disent la Bible et les récits des géographes grecs et latin [25]. En revanche, ces géographes musulmans évoquent bien des tunnels sous le Sphinx, contrairement à ce que nous pensions dans la première version de cet article.

Néanmoins, elle commence avec un argument d’autorité, en s’appuyant sur le savant al-Mas’ûdî, qu’elle qualifie de copte et de grand connaisseur de l’Égypte [26]. C’est totalement inexact : al-Mas’ûdî, né à Bagdad, est musulman, et sans doute chiite [27]. Et s’il connaît bien et décrit bien l’Égypte, c’est celle des Fatimides. Pour Julie Couvreur, l’ouvrage dans lequel al-Mas’ûdî décrit les salles souterraines du Sphinx est L’abrégé des merveilles dont on ne connaît pas bien l’auteur, mais qui est attribué à al-Mas’ûdî. C’est essentiellement une histoire universelle vue par le prisme de l’islam. Dans cet ouvrage, l’auteur fait référence à d’anciens manuscrits coptes, sans les citer [28]. Si ce livre, qui a été édité et traduit en France, s’intéresse à l’Égypte ancienne, c’est avec un angle musulman et biblique [29].

L’ouvrage évoque longuement le roi Surid (Souride dans la traduction française), et en fait un roi sage [30]. Il est, selon l’auteur musulman, par exemple, le premier à tenir des archives [31]. L’auteur attribue à Surid la construction de deux pyramides, dont l’objet est de protéger les trésors et les connaissances pour les protéger d’un déluge à venir. En revanche, l’ouvrage n’évoque pas de salles souterraines sous le Sphinx. On peut donc attribuer ici à madame Couvreur une demi-vérité, mais on est loin de ses affirmations.

L’allusion à al-Mas’ûdî, qu’elle n’a pas vérifiée, est en fait empruntée à Edgar Cayce [32]. Elle ajoute que René Guénon le confirme dans son « livre », Le tombeau d’Hermès. C’est en fait un article dans lequel l’ésotériste français ne mentionne pas al-Mas’ûdî [33]. En revanche, l’ésotériste mentionne bien le roi mythique Surid. Il indique : « une autre version arabe de l’origine des Pyramides attribue la construction au roi antédiluvien Surid : celui-ci, averti de l’imminence du Déluge, les fit édifier selon les plans des sages, et ordonna aux prêtres d’y déposer les secrets de leurs sciences et les préceptes de leurs sagesses » [34]. Julie Couvreur amalgame ici des données et invente des sources et des liens. Peut-être que madame Couvreur aurait dû vérifier ses sources et lire les ouvrages de al-Mas’ûdî ou de René Guénon. Elle ne l’a visiblement pas fait.

Un second auteur musulman est appelé à la rescousse, c’est al-Maqrizi. L’autrice affirme que al-Maqrizi indique qu’il existe dix-huit pyramides évoquant dix-huit étoiles, chacune prédisant le déluge, elle invente [35].

En revanche, le texte d’al Maqrizi évoque bien le roi Surid comme constructeur, mais de seulement deux pyramides afin de protéger des trésors et des talismans [36]. Julie Couvreur recopie ici un site internet, qui reprend les articles du journal Nexus [37]. Il y a là un parallèle entre les deux auteurs et il serait bon d’étudier, d’autant que al-Maqrizi cite al-Masudi [38]. En fait, Julie Couvreur emprunte ces affirmations à deux articles du journal Nexus, « La prophétie de la Grande Pyramide », au numéro 59 de novembre/décembre 2008 et au numéro 60 publié en janvier/février 2009 [39].
Al-Maqrizi consacre aussi un chapitre entier au Sphinx. Il indique d’ailleurs qu’un souverain nommé Balat aurait tenter de creuser sous la statue, pensant que des trésors seraient cachés, mais sans succès [40].

Al-Fīrūzābādī est un géographe et savant perse, né dans le Fars, et qui a voyagé en Égypte [41]. Il fait allusion dans son dictionnaire (Qamus al-Muhit), selon Julie Couvreur, à un « temple allongé, surmonté à un bout d’un monstre à tête de lion rugissant destiné à éloigner les menaces provenant des étoiles (…) il possède une porte secrète qui conduit à des salles » [42]. Selon Julie Couvreur, cet auteur serait descendu dans les salles sous le Sphinx et aurait vu des statues mécaniques qui ne laisseraient entrer que les personnes droites. Le problème, encore une fois, c’est que al-Fīrūzābādī ne mentionne pas dans son ouvrage ces salles souterraines et on a peine à trouver chez cet auteur perse de mention du Sphinx. En fait, Julie Couvreur emprunte ces affirmations à deux articles du journal Nexus, « La prophétie de la Grande Pyramide », aux numéro 59 de novembre/décembre 2008 et au numéro 60 publié en janvier/février 2009 [43]. C’est donc, de la part de madame Couvreur, du réchauffé.

Pour al-Maqrīzī, Julie Couvreur recopie également le même site internet, qui reprend les articles du journal Nexus [44]. Là encore, aucune vérification n’a été faite et quand l’autrice affirme que al-Maqrīzī indique qu’il existe dix-huit pyramides évoquant dix-huit étoiles, chacune prédisant le déluge, elle invente [45]. En revanche, le texte d’al-Maqrīzī évoque bien une légende et indique que Surid est bien le constructeur des pyramides, et qu’en songe, il a pressenti le déluge [46].

Selon elle, l’existence de cette cavité aurait été confirmée par une surveillance sismique en 1993, présentée dans un documentaire de la BBC appelé The Mystery of the Sphinx [47]. En réalité – et il semble encore une fois que madame Couvreur ne l’a pas regardé puisqu’elle mentionne NBC pour une première diffusion en 2003, alors que la première diffusion est sur la BBC en 1993 - ce documentaire met en avant les hypothèses de Anthony West et de Robert Schoch et les réfutations des archéologues de terrain. Comme l’explique très bien Peter Allen, les positions de messieurs West et Schoch sont démontées dans le documentaire et monsieur West perd toute crédibilité lorsqu’il évoque le déplacement par lévitation de blocs de 200 tonnes [48].

Dans la dernière partie, Julie Couvreur présente des relations de voyageurs européens du XVIIe et du XVIIIe siècle. Ainsi, celle de l’Allemand Wansleben, qui aurait vu ces salles cachées. Si Wansleben a bien vu le Sphinx, il ne mentionne pas de salles souterraines et tend plutôt à se ranger à l’avis de Pline l’Ancien, tout en estimant qu’il n’est pas possible de savoir qui est enterré dessous [49].

Ces dires, qui n’existent pas, auraient été confirmés par le voyageur anglais Veryard, ce qui n’est pas non plus le cas. Cela aurait été encore confirmé par monseigneur Shaw dans une description de son voyage en Égypte. Là encore, aucune description de ces salles secrètes, mais plutôt un catalogue qui se propose de confirmer l’histoire biblique par les observations de terrain [50]. Les autres voyageurs cités par Julie Couvreur n’apportent pas plus de preuve de ces salles cachées.

C’est encore le cas pour l’archéologue Reisner, qui, dans son article sur l’énigme du Sphinx, n’affirme pas être entré dans la structure et pose comme hypothèse que ce monument a bien été taillé par Khéphren [51]. Pourtant Julie Couvreur nous indique que Reisner décrirait un temple sous le Sphinx [52]. Cela est, une nouvelle fois, totalement faux.

En fait, l’ensemble de cette hypothèse repose sur les affirmations d’Edgar Cayce [53]. Julie Couvreur pose donc ses affirmations sur les visions d’un médium américain, qui a estimé que le Sphinx contiendrait les archives de la civilisation atlante, appelé par Cayce « The Hall of records ». Aucune preuve n’a été apportée aux élucubrations de Cayce.

En réalité, la plupart si ce ne sont toutes les sources qui sont mises en avant par Julie Couvreur n’ont pas été ni vérifiées, ni critiquées. Elles viennent souvent de sites ésotériques, comme celui qui cite Edgar Cayce, sans que l’autrice de cette vidéo n’ait même pris le temps de les lire [54].

Que conclure alors ? Eh bien que Julie Couvreur se place parfaitement dans la lignée des pseudo-historiens et pseudo-archéologues, en étant à la fois paresseuse, ignorante et plagiaire.
Paresseuse, car elle n’a rien vérifié et s’est contenté parfois de recopier des passages d’ouvrages plus anciens.
Ignorante, car elle a produit de nombreuses erreurs factuelles tout en n’ayant pas pris le temps de se mettre au courant des dernières découvertes.
Plagiaire, car elle ne fait que reprendre les hypothèses d’autres, sans les citer parfois en les recopiant presque mot à mot.

On est ici dans l’exemple d’une pseudo-archéologue dont la connaissance ne repose sur rien, sinon sa propre croyance.

Avec ce correctif, nous avons d’autres choses à ajouter. La première, c’est que, dès qu’il nous a été indiqué nos erreurs, nous ne les avons pas balayées d’un revers de main, mais au contraire admises et nous nous sommes engagés à les corriger, ce que nous faisons ici. À l’inverse, madame Couvreur n’a admis aucune faute, comme si sa vidéo était parfaite. Or, d’une part les deux erreurs de ce texte ne remettent en rien sa conclusion, d’autre part, dans cet article, nous n’avons pas relevé deux erreurs seulement, mais plus d’une dizaine. Est-ce que madame Couvreur aura l’occasion de les reconnaître ?

De plus, nous avons mis en avant des plagiats manifestes, certains étant une simple relecture d’un texte d’un autre auteur. Va-t-elle également le reconnaître ?

Enfin, nous notons qu’il a fallu que monsieur Rolland mette en avant nos erreurs pour que madame Couvreur réagisse. Et elle a pris intégralement cette liste en la répétant. Nous pensons donc qu’en effet madame Couvreur n’a jamais lu les ouvrages qu’elle cite, sinon, elle n’aurait pas eu besoin de reprendre les correctifs.

Nous avons essayé de dialoguer avec elle ; mais elle refuse toute discussion, bannissant avec la célérité de la lumière tout commentaire qui remet en cause sa « vision » du monde. Une vision empreinte de croyances et de complotisme, celle d’une vérité « révélée » que les méchants archéologues cachent aux gentils croyants.
Au contraire, elle a lancé une vidéo insultante, dans laquelle nous sommes décrits comme des zététiciens frustrés. Nous ne sommes pas des zététiciens et nous le lui avons signifié. Par ailleurs, le terme de zététicien est ici lancé comme une insulte, alors qu’il recouvre ceux qui pratiquent la zététique, c’est-à-dire l’étude rationnelle des phénomènes paranormaux. Quant à nos « frustrations », madame Couvreur se livre ici à de la psychologie de bas-étage, sans, bien sûr, rien connaître de nous.

Si madame Couvreur est honnête, elle doit reconnaitre ses erreurs. Sinon, elle confirme nos conclusions.