"Qu’est-il arrivé au journalisme objectif et impartial ?"
Article mis en ligne le 15 août 2008

par Irna

"WHAT HAPPENED TO THE OBJECTIVE AND UNBIASED JOURNALISM ?", tel était le titre d’un article publié sur le site de la Fondation de M. Osmanagic (en) en décembre 2007. Il s’agissait d’une attaque en règle contre le journaliste Vuk Bacanovic du magazine BHDani (bs), après la publication par celui-ci d’une série d’articles contenant quelques révélations gênantes pour la Fondation, en particulier celui-ci basé sur une interview de l’ancienne géologue de l’équipe. Vuk Bacanovic y était à la fois qualifié de malhonnête et d’incompétent, puisqu’incapable d’écrire ses propres articles censés lui avoir été dictés par les "opposants" de M. Osmanagic.

Rappelons que Vuk Bacanovic était - tout au moins à l’époque, le vent semblant être en train de tourner - le seul journaliste de Bosnie à mentionner dans ses textes les points de vue critiques sur le projet des "pyramides" ; le reste de la presse bosnienne étant tout sauf "objective et impartiale". De nombreux medias dont, quand même, l’agence de presse fédérale FENA, figurent parmi les sponsors de la Fondation ; de même, on trouve le logo de la Fondation sur beaucoup de leurs sites, par exemple sur celui de la FENA, accompagné d’un texte défilant "Suivez quotidiennement les informations en provenance de la vallée des pyramides de Bosnie". Stultitia (bs) avait relevé en décembre 2007 l’implication d’un certain nombre de personnalités du monde des médias dans la Fondation de M. Osmanagic : journaliste, cadre de la télévision fédérale, membre de l’Agence de Régulation des Communications...

La collusion entre une partie de la presse bosnienne et M. Osmanagic vient d’être confirmée par la publication d’un mail (bs) envoyé en septembre 2006 à M. Osmanagic par Sabina Alikadic, journaliste à l’agence de presse fédérale FENA :

Traduction intégrale de ce mail :

"Bonjour. Merci pour le sourire.

Je suis en contact avec Mario tous les jours, mais je dois reconnaître que ce n’est pas la même chose et que je préfère collaborer avec toi :-). Nous fonctionnons de cette façon : Mario m’envoie les informations, j’écris un communiqué ou un article, je le lui envoie et il le renvoie sur l’adresse officielle de la FENA de telle sorte que ça apparaisse comme une annonce de la Fondation. Voilà, on triche pour le bien de la vérité :-). Salut."

Le Mario cité dans ce mail est Mario Gerussi, l’ex-beau-frère de M. Osmanagic ; longtemps membre de la Fondation, il a quitté celle-ci, apparemment après le divorce de M. Osmanagic, qui aurait lui-même été provoqué par sa liaison avec une journaliste appelée Sabina...

Le rédacteur en chef de la FENA, contacté par le quotidien en ligne Pincom.info (bs), ne semble pas voir de problème déontologique particulier dans cette affaire. Il maintient que sa collaboratrice n’a pas de lien particulier avec la Fondation et que la FENA ne s’intéresse pas plus aux pyramides que les autres médias. Sans même parler de l’éventuelle liaison amoureuse entre la journaliste en question et M. Osmanagic [1], on pourrait lui faire remarquer que, dans le temps libre que lui laissent ses activités de journaliste à l’agence fédérale, Mme Sabina Alikadic est aussi rédactrice du site web de la Fondation, si l’on en croit ce courrier adressé par M. Osmanagic à quelques uns de ses satellites :

Vous avez dit "journalisme objectif et impartial" ?