Une académie peut en cacher une autre
Article mis en ligne le 13 avril 2011

par Irna

M. Osmanagic, tout en s’affirmant opposé à la science "officielle" et partisan d’une science "populaire" (populiste ? voir ici : « I am not interested in the approval of elite scientists. This project is for the people » - « Je ne suis pas intéressé par l’approbation de l’élite scientifique. Ce projet est pour le peuple »), et tout en critiquant à longueur d’interview cette même science "officielle", ne peut s’empêcher de s’affubler de toute une ribambelle de titres académiques ou pseudo-académiques [1] - étrange soif de reconnaissance "officielle" de la part de quelqu’un qui se veut "indépendant" et prêt à renverser toutes les certitudes des "scientifiques en fauteuil".

Il arbore bien sûr avec fierté son titre de "Docteur", obtenu grâce à une "thèse de sociologie" (bs) sur les Mayas, soutenue devant la faculté des Sciences Politiques de l’Université de Sarajevo, thèse qui révèle que les connaissances de M. Osmanagic sur les Mayas prennent leur source (bs) dans le Reader’s Digest, Augustus Le Plongeon ou José Argüelles. A ceux qui s’étonneraient qu’une université autrefois prestigieuse comme celle de Sarajevo ait pu délivrer un doctorat suite à une telle "thèse", rappelons que le système universitaire bosnien est en assez mauvais état depuis la guerre, et touché par une corruption endémique ; par ailleurs, le directeur de thèse de M. Osmanagic, Hidajet Repovac, intellectuel connu de Bosnie, a participé depuis le début aux "travaux" de la Fondation de M. Osmanagic comme "expert" du projet (bs), et comme "co-président" (en) de la "conférence internationale" de 2008 [2].

Une université aux professeurs "hautement qualifiés"

A ce titre de "Docteur", M. Osmanagic ajoute maintenant celui de "Professeur", puisqu’il se présente (en) depuis peu comme "Professeur d’Anthropologie à l’Université américaine de Bosnie-Herzégovine" (AUBiH). Cette université privée, de création très récente, existe réellement ; et M. Osmanagic est effectivement mentionné dans la liste des professeurs (en) [3]. Il est prévu qu’il y assure durant l’été 2011, dans le cadre d’un campus d’été (en), un cours de 4 semaines sur les "sites mégalithiques bosniens", une partie de la session consistant en travail sur le terrain... devinez où ?

Le lecteur curieux trouvera le programme de ce cours d’été ici (en) et ci-dessous :

Sites mégalithiques bosniens, été 2011
Bosnian Megalithic Sites, Summer 2011 - Source

Pyramides, labyrinthes souterrains et mégalithes, sphères de pierre, tumulus... les étudiants inscrits auront droit à un échantillon complet de la pseudo-archéologie de M. Osmanagic ! Les références bibliographiques qui leur sont données (page 3), en plus bien sûr des propres ouvrages de M. Osmanagic, comportent des ouvrages des journalistes spécialistes d’archéologie "alternative" Graham Hancock (en) et Philip Coppens, ainsi qu’un renvoi vers une page web consacrée au Dr Nabil Swelim (mais sans mention, bien évidemment, de son dernier rapport sur les "pyramides" de Bosnie...). Mais attention, c’est du sérieux : les étudiants n’auront pas moins d’un examen par semaine, plus un examen final, pour lesquels il leur est interdit "d’obtenir des informations de sources non autorisées" (« Obtaining information from [...] other unauthorized
sources, [...] in connection with an examination or assignment is prohibited. »
, page 5). Mieux vaut donc pour eux, s’ils veulent obtenir leurs crédits, ne pas essayer d’émettre l’hypothèse que Visocica serait un anticlinal, ou les sphères de pierre de simples concrétions...

J’ai essayé de savoir auprès de l’AUBiH sur quelle base ils avaient estimé M. Osmanagic compétent pour enseigner l’anthropologie, sans réponse pour le moment [4]. Rappelons que le "docteur" Osmanagic a une formation universitaire en économie, que sa thèse a été soutenue en sociologie, qu’il n’a semble-t-il jamais participé à aucune fouille archéologique - en dehors bien sûr des "fouilles" de Visoko, et que le moins qu’on puisse dire de ses lectures en matière d’archéologie c’est que, si elles sont variées (José Argüelles, Augustus Le Plongeon, Michael Drosnin, John Major Jenkins, Zecharia Sitchin, Richard Hoagland, David Icke, Edgar Cayce, Graham Hancock, Erich von Däniken...), peu d’entre elles trouveraient grâce aux yeux d’archéologues et anthropologues académiques... Cette embauche de M. Osmanagic comme "professeur d’anthropologie", même si ce n’est que pour une session d’été, est d’autant plus étonnante que l’AUBiH affirme sur son site (en) être très fière du "haut niveau académique" de ses professeurs, censés avoir tous obtenu un PhD dans "les universités américaines les plus renommées". Et effectivement la page sur le recrutement (en) des enseignants montre que même un simple professeur assistant doit avoir un PhD et « au moins trois articles scientifiques parus dans des publications reconnues » ; quant aux professeurs titulaires, il leur faut pas moins de deux ouvrages et huit articles publiés, sans compter une expérience antérieure comme professeur associé. M. Osmanagic a certes publié plus de deux livres, dont son « ambitieux cycle d’histoire alternative » (bs) qui mêle Mayas, Francs-maçons, Atlantes, nazis et Illuminatis, mais on cherche encore ses articles publiés dans des revues à comité de lecture...

Bref, je ne suis pas sûre que cette affaire soit excellente pour la réputation dont l’American University of Bosnia and Herzegovina est si fière. Et on peut se demander ce qu’en dit le partenaire de l’AUBiH, SUNY Canton (State University of New York at Canton) : cette digne université américaine appréciera-t-elle de voir le logo de son associée figurer sur le site de la Fondation de M. Osmanagic, entre une publicité pour un livre de M. Ahmed Bosnic (Le livre des secrets, encyclopédie des connaissances mystiques et secrètes), et une autre pour une association croate de « médecine naturelle, énergétique et spirituelle » ? [5]

Capture d’écran réalisée le 23 mars 2011

Une pseudo-Académie ?

Mais le titre dont M. Osmanagic est visiblement le plus fier, celui qu’il n’oublie jamais de mentionner, c’est celui de « membre de l’Académie des Sciences Naturelles de Russie » (RANS en anglais ou RAEN en russe), et même de « plus jeune membre » (en) de cette académie présentée comme « distinguée » (en), voire « prestigieuse » (en). Précisons tout de suite que l’académie dont M. Osmanagic est membre n’a, malgré la ressemblance de nom qui n’est probablement pas fortuite [6], rien à voir avec l’Académie des Sciences de Russie (RAN), effectivement prestigieuse, elle, par son histoire et le nombre de prix Nobel décernés à ses membres. L’Académie des Sciences Naturelles de Russie (RAEN) est un organisme privé, fondé en 1990, et qui revendique, selon les sources, entre 4000 et 5000 membres (en) - dont, cependant, quelques membres de la RAN, ce qui permet d’entretenir la confusion ; elle n’est en fait, même si elle est plus connue que certaines, qu’une des nombreuses "académies" qui se sont multipliées en Russie ces dernières années :

  • International Academy of Sciences in Ecology and Security of Man and Nature
  • Russian Academy of Education
  • Russian Academy of Cosmonautics named after the K.E. Tsiolkovsky
  • Academy of Information and Physics of Vacuum
  • International Academy of Authors of Scientific Discoveries and Inventions
  • International Academy of Information
  • Academy of New Consciousness
  • International Academy of Biotechnologies
  • Academy of Global Astrology and Metainformation (sic !)
  • International Academy of Informatics
  • International Academy of Energy Information Sciences
  • International Academy of Non-linear Diagnostic Systems
  • Saint-Peterburg’s Astrological Academy (re-sic !)
  • Russian Ecological Academy
  • Russian Academy of Encyclopedia...

La plupart de ces "académies" [7] sont plus proches de la pseudo-science que de la science, et la RAEN ne fait malheureusement pas exception. Soyons clairs : il y a très probablement parmi ses membres des scientifiques tout à fait sérieux, dont sans doute des correspondants étrangers qui ne se sont pas donné la peine de vérifier à qui ils avaient affaire, ou qui ont fait confiance à quelques noms de scientifiques connus. Mais on y trouve aussi beaucoup de personnages assez particuliers, parmi lesquels M. Osmanagic me semble tout à fait en bonne compagnie. Commençons par les plus folkloriques : parmi cette liste (ru) de membres de la RAEN recensés sur le Wikipedia russe (traduction Google ici), on trouve par exemple un certain Vladimir G. Azhazha (ru), ufologue ; un Pyotr Petrovich Garyaev (ru), auteur d’une théorie sur "l’onde du génome" (?) ; particulièrement rigolo, un Valery A. Chudinov (ru), spécialiste en épigraphie et paléographie : tenant d’une civilisation slave et "védique" qui serait la plus ancienne d’Europe, il en découvre les traces partout sous forme de mystérieuses inscriptions en russe présentes sur toutes sortes de supports : des murs, des parois de grottes, des dessins de Pouchkine, et même la surface de la Terre, de la Lune et de Mars...

Quelques autres membres éminents de l’Académie des Sciences Naturelles trouvés au hasard d’une recherche sur le net :

 Mirzakarim Norbekov (en) est un guérisseur pratiquant également les arts martiaux (en), prétendant être capable de guérir n’importe quelle maladie ou défaut des yeux, et avoir lui-même guéri d’une maladie incurable.

 Boris Boyko (en), lui aussi pratiquant des arts martiaux, est par ailleurs astrologue ; il est aussi le fondateur d’une des "académies" mentionnées plus haut, "l’Académie d’Astrologie globale et de Métainformation" (ru), dont on apprend par ailleurs (en) qu’elle coopère avec la RAEN pour former un « Conseil scientifique pour les diplômes d’astrologie »...

 Darío Salas Sommer (en), inventeur de la « physique de la morale », a été récompensé (en) par la moitié des "académies" évoquées plus haut pour avoir « démontré que la morale est une réalité objective basée sur les lois de la physique quantique » [8] et que « le mécanisme physique de la moralité a à voir avec la condition féminine de la Nature », ou bien encore que « exactement comme un utérus cosmique, la Nature conçoit les impulsions photoniques que les gens émettent » [9].

 Autre membre notable de la RAEN : Yuri Kuklachev (en), clown professionnel et directeur d’un théâtre de chats (en) - mais on ne sait pas si c’est à titre de clown qu’il a été reçu académicien, ou bien à titre d’ami (en) d’autres pseudo-académiciens, dont le guérisseur Mirzakarim Norbekov évoqué ci-dessus et Viktor Petrik qu’on verra plus bas.

 Dans un genre moins... fantaisiste, on note parmi les membres de l’Académie des Sciences Naturelles de Russie quelques hommes politiques, dont en particulier Ramzan Kadyrov (en), président/dictateur de Tchétchénie, dont il est probable qu’on se souviendra plus pour les meurtres accomplis par ses milices que pour sa contribution à la science...

 Johann Grander, inventeur du "vivificateur", gadget pseudo-scientifique capable de purifier l’eau par un « phénomène de résonance » avec de l’eau « informée », n’est peut-être pas membre de la RAEN, mais il en a en tout cas reçu une « médaille d’argent d’honneur », et a vu l’efficacité de son "vivificateur" vérifiée (en) par un Vice-Président de la RAEN...

 Autre spécialiste de la purification de l’eau, "l’académicien" Viktor Petrik (en) ; celui-ci a une autre envergure que les précédents, puisqu’il se prétend spécialiste (en) en toutes sortes de domaines et inventeur de divers appareils extraordinaires (en) et méthodes révolutionnaires (en), ce qui, d’après lui, aurait dû lui valoir au moins un prix Nobel (en). Mais l’invention dont il est le plus fier est un filtre (en) capable de purifier l’eau de tous les résidus possibles et imaginables, et même d’en éliminer la radioactivité. Cette invention a permis à Viktor Petrik rien moins que sauver l’Amérique - même si certaines mauvaises langues doutent (en) de la réalité de cet exploit... De même, l’efficacité de son filtre magique n’a pas semblé convaincre (en) divers laboratoires qui l’ont testé ; reste que M. Petrik a semble-t-il beaucoup d’amis politiques (en) en particulier au sein du parti "Russie unie" de Vladimir Poutine, ce qui lui aurait permis d’obtenir des commandes (en) de plusieurs gouvernements régionaux pour l’installation de son filtre dans des écoles et hôpitaux.

 Ont été également très liés à un moment aux milieux politiques et militaires deux autres "académiciens" de la RAEN, Gennady Shipov et Anatoly Akimov, qui sont à l’origine, dans les années 90, d’une gigantesque fraude basée sur une « théorie des champs de torsion » (« torsion fields ») (en) ou « théorie du vide physique » (« theory of the physical vacuum »), fraude qui leur a permis d’obtenir des millions de roubles (en) du gouvernement et de l’armée soviétiques pour des expérimentations farfelues (en). Dénoncés comme charlatans par l’Académie des Sciences (la vraie !), ces deux "physiciens" se sont reconvertis dans des entreprises privées comme Uvitor, et surtout dans toute une série de pseudo instituts de recherche aux noms ronflants : International Institute of Theoretical and Applied Physics, International Academy of Non-linear Diagnostic Systems, Academy of Information and Physics of Vacuum, Institute of Practical Psychophysics, tous faisant de la publicité pour divers gadgets pseudo-scientifiques et pseudo-médicaux (en)... Ces "instituts" et "académies" forment tout un réseau où l’on retrouve régulièrement les mêmes noms (voir par exemple la liste des académies (en) dont Gennady Shipov est membre), et tous ces gens sont membres de l’Académie des Sciences naturelles...

On pourrait continuer ainsi longtemps, tant cette "Académie" dont M. Osmanagic est si fier d’être membre est un véritable nid de pseudo-scientifiques. Mais, plus que tel ou tel cas individuel, c’est l’Académie des Sciences Naturelles de Russie tout entière qui me semble, derrière sa façade d’académie consacrée aux sciences, cacher une autre dimension, bien peu scientifique, elle. En effet, elle fait partie, de même que par exemple la « Russian Academy of Cosmonautics named after the K.E. Tsiolkovsky » ou la « Russian Academy of Education », de tout un réseau d’organisations dont le but semble être de promouvoir le "cosmisme russe" (en). Ce mouvement philosophique, mélange d’utopisme scientiste et de mysticisme, assaisonné d’un peu d’occultisme et de panslavisme, s’est développé à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle sous l’influence du philosophe orthodoxe Nikolai Fiodorov, du minéralogiste Vladimir Vernadski, et du théoricien de l’astronautique Constantin Tsiolkovski [10]. Quelque peu oublié pendant la période communiste (même si quelques uns de ses aspects se sont finalement assez bien mariés avec l’utopisme soviétique), le cosmisme resurgit en Russie après l’effondrement de l’URSS, mais sous une forme un peu différente : selon Michael Hagemeister (en), auteur du chapitre intitulé « Russian cosmism in the 1920s and today » dans la somme réalisée sous la direction de Bernice Glatzer Rosenthal (en) sur « l’occultisme dans la culture russe et soviétique » [11], même si « les cosmistes ont toujours partagé des points de contact avec les pensées et tendances occultes » [12], le cosmisme moderne se caractérise par un mélange plutôt indigeste : « Une grande part de l’idéologie syncrétique actuellement diffusée sous l’étiquette de “cosmisme” apparaît comme une version russe de la pensée occidentale New Age, dans la mesure où les deux sont ancrées dans les mêmes traditions de pensée utopique pseudo-scientifique, occulte et ésotérique » [13].

La référence au cosmisme est présente dans la RAEN comme dans la nébuleuse "d’académies" plus ou moins liées à elle : par exemple utilisation régulière du concept de "noosphère" développé par Vernadsky (dont le portrait orne le logo de la RAEN), avec une « Section des connaissances et technologies noosphériques » (ru) qui s’intéresse aussi bien à « l’énergie alternative » qu’aux « méthodes non-toxiques de thérapie du cancer ». Mais la RAEN est aussi très active au sein d’un groupe qui professe un cosmisme mâtiné de théosophie, et qui est essentiellement animé par le « Centre international des Roerichs-Musée Nicolas Roerich ». Nicolas Roerich (ou Rerikh) était un artiste ésotériste, mystique, passionné par le Tibet qu’il explorait à la fois à la recherche de supposées origines communes des Russes et des Indiens, et à la recherche du "royaume perdu" de Shambala et du "monde souterrain" (en) d’Agartha ; sa femme Helena Chapochnikova, traductrice de "l’inventeur" de la théosophie Madame Blavatsky, partageait les "maîtres" de cette dernière dont le "mahatma Morya" (en). A eux deux, Nicolas et Helena Roerich fondent dans les années 20 une doctrine proche de la théosophie et nommée « Agni Yoga » [14] ou « Ethique vivante ». Quel rapport entre un mouvement ésotérique des années 20 et une académie des Sciences naturelles ? Les Roerich sont redevenus très à la mode dans la Russie post-soviétique, et tout un réseau d’organisations s’est développé dans ce pays autour de leur "enseignement" : Centre international des Roerichs-Musée Nicolas Roerich (en), Conseil international des sociétés Roerich, Charitable Foundation by name of Helena Roerich (en)... Or on observe que "l’Académie des Sciences naturelles de Russie" est assez systématiquement associée aux activités de ces différentes organisations. Elle co-organise avec le centre Roerich et ses pseudo-académies soeurs toute une série de conférences dont je laisse le lecteur apprécier les sujets : « La conception cosmique du monde est une nouvelle faculté de penser au XXIème siècle » (conférence qui fonde un « Centre scientifique de la pensée cosmique ») ; « Les enfants de la conscience nouvelle », où l’on apprend que l’on assiste à l’émergence d’une « espèce énergétiquement nouvelle de l’humanité » (les "enfants indigo") dotée « de plus hautes capacités intellectuelles comme spirituelles », et où un des pseudo-physiciens cités plus haut, Anatoly Akimov, présente un papier intitulé « Enfants de lumière, Maîtres de lumière » ; « Cosmic Evolution of Mankind in the Light of the Living Ethics Energetic World Outlook » (en), où l’on retrouve Gennady Shipov et Anatoly Akimov qui mélangent soutien à la doctrine de l’Ethique vivante et "énergies subtiles" de la théorie du "vide physique". Les mêmes organisations sont également associées pour financer un certain nombre de fonds, par exemple le « Charitable Fund of Cosmic Thinking Support » (en) dont le but affiché est la propagation d’un nouveau mode de pensée (la "pensée cosmique") en particulier en direction des jeunes et des enfants [15] ; on retrouve dans le conseil d’administration de ce Fonds divers membres de la RAEN et des autres pseudo-académies, dont par exemple le clown et dresseur de chats Youri Kuklachev.

Bref, au terme de cette enquête où l’on retombe sans arrêt sur les mêmes personnes, les mêmes pseudo académies et pseudo instituts, le doute n’est plus vraiment permis : contrairement à ce que je croyais au départ en apprenant la réception de M. Osmanagic comme membre de la RAEN, celui-ci a bien sa place dans cette "académie". Par contre, il est de plus en plus évident que son appartenance à la RAEN n’est en rien une "validation" de la qualité scientifique de ses travaux ; ce n’est qu’une confirmation supplémentaire, si elle était nécessaire, du fait que M. Osmanagic et l’ensemble de son projet tiennent bien de la pseudo-science, admirablement reconnue par ses pairs !