Quentin Leplat et Angkor
Article mis en ligne le 25 novembre 2019

par Alexis Seydoux

Un nouvel article de l’archéologue et historien Alexis Seydoux.

Après le débat entre M. Leplat et moi [1], le tenant de l’astro-géométrie a voulu dans une vidéo démontrer le bien-fondé de sa théorie en l’appliquant aux sites d’Angkor [2]. L’idée est donc de montrer que le système de liens géométriques entre les structures est fonctionnel et s’applique, selon les dires de M. Leplat, aux grands ensembles archéologiques. Cette vidéo, produite dans la précipitation, met en avant de manière claire les méthodes de M. Leplat ; ainsi que ses manques. Malheureusement, la précipitation n’est pas bonne conseillère dans la recherche.

Entrée d’Angkor Thom

Essayons donc de reprendre ces propos.

Dans une vidéo d’une douzaine de minutes, M. Leplat entend donc démontrer que les principes de l’astro-géométrie sont valides. Essayons de rappeler les principes de cette méthode mise en avant. Il s’agirait de relier des figures géométriques simples avec les positions de certains astres (le soleil et la lune essentiellement), à des moments précis (équinoxe, solstice) ; il s’agirait également de prendre des figures géométriques spécifiques (carré, double carré, triangle pythagoricien) et de les associer à la position des structures. Pour les tenants de cette hypothèse, ces systèmes se seraient diffusés dans le monde à partir d’une date reculée mal définie [3]. On ne connaît pas les principes de diffusion, mais, pour les auteurs, ce n’est pas une donnée importante.

Dans cette vidéo, M. Leplat va donc tenter de montrer des liens entre certaines structures sur les sites angkoriens. Cette étude a entièrement été effectuée avec Google Earth et des outils permettant de créer des modules géométriques.

Cette vidéo tourne essentiellement autour du temple d’Angkor Wat et des relations supposées avec d’autres structures dans le secteur. Ainsi, il est indiqué une relation entre le centre d’Angkor Wat et un temple placé sur une colline [4].

Ligne entre Angkor Wat et Phnom Bok

Plus, loin, le lien entre le même temple d’Angkor Wat avec un petit temple placé sur une colline légèrement au nord [5]. Ensuite pendant plusieurs minutes, M. Leplat montre comment le temple d’Angkor serait formé grâce à de nombreux carrés reliés avec ce temple placé sur la colline [6].

Les pseudo-carrés de QL

Par la suite, le lien est effectué avec ce qui est appelé un lac situé à l’ouest du temple d’Angkor Wat, puis avec l’enceinte d’Angkor Thom, ou encore avec un temple au centre d’Angkor Thom [7]. Afin de montrer la qualité des arpentages des Khmers, la vidéo nous montre un lien toujours entre le centre d’Angkor Thom et un temple à une quinzaine de kilomètres à l’Est. Ce temple est qualifié de cité, et placé au centre d’un bassin. M. Leplat parle alors d’une diagonale entre Angkor Wat et ce temple et la mise en place d’un ensemble de sept carrés expliquant la position de ce temple [8]. Enfin, dans une dernière partie assez longue, M. Leplat montre que le site d’Angkor Wat est positionné selon des principes astronomiques et qu’on peut tirer à partir de l’entrée des lignes vers des directions considérées comme significatives, comme les lunes mineures et majeures ou encore la position du soleil à l’équinoxe ou aux solstices [9]. L’auteur note notamment, par exemple que la lune majeure correspond à deux petits temples latéraux [10]. Les dernières minutes de la vidéo sont consacrées à une conclusion justifiant les explications de la vidéo et indiquant que ces observations sont assez simples à faire et prouvent les principes de l’astro-géométrie.

Cette vidéo met donc en place le site d’Angkor. C’est un site qui est bien connu dans l’histoire du monde Khmer.

Carte générale d’Angkor

Angkor est un terme moderne ; le nom de la cité original est Yashodapura [11]. Cette ville est fondée par le souverain Yashovarman Ier, à la toute fin du IXe siècle, qui abandonne la ville de Hariharalaya, fondée par Jayavarman II [12]. Angkor, pour reprendre le terme moderne, reste capitale des Khmers jusqu’en 1431 [13]. Sur ce site, de nombreuses structures ont été construites, essentiellement des temples, mais également quelques enceintes, et des palais. Les temples les plus anciens sont construits à la fin du IXe/début du Xe siècle, les derniers au XIIIe siècle. Ces structures sont en général construites avec de grandes briques de latérite, et des parements en grès venu des collines (Phnom en Khmer) avoisinantes. Chaque temple est dédié à des divinités issues du système religieux hindouiste ou bouddhiste. En général, trois divinités ou apparentées sont louées dans les temples, dont Shiva – le plus souvent, Vishnu et Bouddha, essentiellement dans les temples les plus tardifs. On sait également qu’il existe sur le site d’autres constructions en matériaux légers (bois essentiellement) dont des traces commencent à être retrouvées en fouilles [14].

Angkor Thom - structures en bois

Enfin, on connaît des structures spécifiques : ce sont de grands bassins, appelés Baray, qui sont creusés ou qui sont formés de levées de terre.

Nous allons voir que les hypothèses de M. Leplat ne reposent pas sur une réalité du monde khmer, mais au contraire sur un choix conscient de données, donc de biais.

Nous verrons dans un premier temps le manque d’étude de l’auteur sur ce site, puis, la mise en rapport géométrique de structures qui ne sont pas liées entre elles, et enfin des erreurs manifestes dans le choix créant les liens.

Le manque de préparation

Lorsque l’on travaille sur un site, il existe une méthode. Elle consiste d’une part à connaître l’état des sources, et d’autre part à effectuer une recherche des travaux effectués auparavant, ce que l’on appelle l’historiographie [15]. Cela permet de se familiariser avec l’objet étudié, de connaître les sources que l’on peut exploiter et de savoir quels axes de recherches ont été déjà abordés.

Durant toute la vidéo, nous noterons que M. Leplat n’a pas pris le temps de ce travail pourtant indispensable. On remarquera le manque de connaissance, les approximations voire les erreurs flagrantes. Par exemple, lors du premier rapport, M. Leplat signale une colline avec un petit temple à son sommet, qui aurait un rapport avec Angkor Wat [16]. Il n’a pas pris le temps de noter que ce temple, qui n’est pas considéré comme appartenant au complexe d’Angkor, car c’est un temple isolé, est le Phnom Bok, un temple du début du Xe siècle [17]. De même, plus loin dans la vidéo, M. Leplat indique « un petit temple sur une colline » placé au nord-ouest d’Angkor. Même chose, une petite recherche aurait permis de voir que ce temple est le Phnom Bakheng, un temple majeur, car c’est un temple d’état, construit par le fondateur d’Angkor, Yashovarman, au début du Xe siècle [18].

Sommet du Phnom Bakheng

Or, un tout petit peu de recherche aurait permis de comprendre que ce temple est essentiel pour le fondateur d’Angkor, car c’est son temple principal ; par ailleurs, de savoir également que ce temple est dédié à Shiva et qu’il contenait un lingam, symbole du dieu et symbole de souveraineté [19]. Lorsque l’auteur parle d’Angkor Wat, il évoque une ville. Cela montre qu’aucune recherche n’a été effectuée par l’auteur. En effet, Angkor Wat – c’est le nom donné aujourd’hui, on ne connaît pas le nom ancien – est un temple et uniquement un temple [20].

Vue aérienne d’Angkor Wat

Lorsqu’il décrit ce temple, l’auteur ajoute d’autres indices montrant le manque de préparation. Ainsi, lorsque la vidéo évoque les liens astronomiques sur ce temple, il note une ligne qui s’arrête sur ce qui est appelé un petit temple latéral [21]. En fait, ce qu’il nomme un temple latéral, est une porte, appelée un gopura. Cette porte est d’ailleurs placée sur l’enceinte extérieure. Cela montre que l’auteur ne s’est pas intéressé à la structure des temples angkoriens. En effet, les temples ont une structure assez similaire, avec trois enceintes et un système de portes permettant d’accéder aux structures intérieures et notamment aux prasat, c’est-à-dire les bâtiments abritant les statues. Il ne s’agit pas de relever toutes les erreurs de ce type, mais ces exemples montrent le manque total de préparation de M. Leplat.

Vue d’Angkor Wat depuis l’entrée

En effet, M. Leplat ne s’est concentré que sur ses figures géométriques, ce qui montre largement les erreurs et les rapports pour le moins hasardeux effectués dans la vidéo.

Les rapports inconnus

En effet, nous voyons que M. Leplat crée des liens entre des structures. Ainsi, le premier lien qui est mis en avant, c’est celui entre le temple du Phnom Bok et Angkor Wat. Du point de vue politique, religieux et chronologique, on ne peut pas dire que ce lien soit évident. On voit même mal l’intentionnalité qui relierait ces deux temples. En effet, le temple du Phnom Bok est construit par Yashovarman Ier (889- vers 910) ; il est dédié à Shiva ; et il est en dehors du secteur de la ville d’Angkor [22]. Angkor Wat est un temple plus tardif. C’est un temple d’état, terme désignant un temple principal d’un souverain, contenant une représentation du dieu du souverain, et servant sans doute de lieu pour le dépôt de ses cendres. Angkor Wat est construit par Suryavarman II (1113-vers 1150) [23]. À la différence du précédent, il est dédié à Vishnu. Par ailleurs, Yashovarman Ier et Suryavarman ne font pas partie de la même dynastie. On voit donc mal le lien entre ces deux temples.

C’est également le cas avec le temple que M. Leplat appelle le petit temple sur la colline. En effet, c’est aussi un temple fondé par Yashovarman, qui est un grand fondateur de temples. Il a été lancé vers 907 et a une double fonction : c’est un temple montagne et un temple d’état. Par temple montagne, on entend un temple qui représente la demeure des êtres divins dans le monde hindou, le mont Meru [24]. Le plus ancien de ces temples est le Bakong, un temple situé dans l’ancienne capitale, Hariharalaya, et fondé par Jayavarman III. Le Bakheng est spécifique : il est construit sur une colline pour accentuer l’effet de montagne, et est placé au-dessus de la nouvelle capitale, Yashopura, fondée quelques années plus tôt. Ce temple est également dédié à Shiva. Là encore, on ne comprend pas vraiment pourquoi Suryavarman aurait positionné son temple par rapport au Phnom Bakheng : pas la même période, pas la même dynastie, pas le même dieu.

Angle Bakheng - Angkor Wat

Prenons un dernier exemple de corrélation incertaine. Monsieur Leplat montre une liaison entre le centre du temple d’Angkor Wat et ce qu’il appelle un lac situé à l’ouest. Ce lac est en fait un bassin, appelé le baray occidental. Ce bassin, le plus grand de la région, a été construit sous Suryavarman Ier, qui règne de 1002 à 1050 [25]. M. Leplat crée une ligne entre le centre d’Angkor Wat et le centre du baray ; il se trouve qu’au centre de ce bassin se trouve un petit temple, le Mebon occidental.

Lien entre Angkor Wat et Baray

Ce petit temple a été construit par Udayaditayavarman II. C’est un petit temple, qui n’a pas d’importance dynastique, et qui comprend des lingas dédiés à Shiva et une statue de Vishnou. Le fait de montrer que le lien entre ces deux temples est lié à une construction en triple carré n’est pas très pertinent. En effet, toute diagonale est la diagonale d’un carré ou d’un rectangle [26]. Et tout rectangle peut être divisé en un nombre n de carrés. Donc, expliquer qu’il existe un lien entre deux temples construits à un siècle d’écart, qui ne sont pas dédiés aux mêmes dieux et qui n’ont pas la même fonction, paraît illusoire. Ainsi, M. Leplat choisit les données qui lui semblent significatives. Mais, cette signification n’existe pas en réalité. Les liens qu’il a créés sont factices. Ce sont des données créées.

Ainsi, M. Leplat crée des liens entre des structures sans tenir compte des éléments chronologiques, religieux et politiques ; il ne se sert que de propriétés basiques, mais nullement signifiantes.

En plus de ces liens qui paraissent peu réels, M. Leplat tronque ou se trompe dans les données d’orientation.

Tout son raisonnement d’astro-géomètre c’est de créer des liens entre l’orientation des structures et la position des astres, essentiellement le soleil et la lune. Dans cette vidéo, c’est essentiellement le temple d’Angkor Wat qui est utilisé pour démontrer ces orientations.

D’abord, il faut savoir que les temples angkoriens sont en effet orientés, dans un axe est-ouest. Les temples sur le site d’Angkor ont leur entrée à l’est, sauf deux, Angkor Wat et le Wat Ahvear, deux temples construits par Suryavarman II, qui ont leur entrée à l’ouest [27]. Cette donnée est connue et s’explique en effet par la position du soleil aux équinoxes. Mais, M. Leplat va plus loin. D’une part, il explique le lien astronomique entre Angkor Wat et le Phnom Bok, lien qui paraît plus que ténu, car on ne comprend pas pourquoi Suryavarman aurait orienté la sortie secondaire de son principal temple sur une petite structure dédiée à un autre dieu ; d’autre part il explique qu’en se positionnant à l’entrée du temple d’Angkor Wat et en regardant vers l’est, on trouve des angles significatifs [28]. Ainsi, il montre que, depuis l’entrée du temple, on peut créer des lignes qui coupent les axes de la lune majeure, vers l’axe de la lune mineure ou les deux solstices ; ces lignes aboutissent à des points remarquables : les entrées nord et sud pour les lunes majeures, les coins de la grande douve qui entoure le temple pour les solstices d’hiver et d’été, et les coins de l’île pour les lunes mineures. Cela parait très convaincant.

Les lignes des solstices

Mais, il y a un problème. Le point choisi par Quentin Leplat comme entrée du temple est en fait l’entrée de la chaussée qui conduit au temple. En effet, le temple ne débute réellement que sur l’île et est situé à 40 mètres en retrait du fossé [29]. Cela change tout et toutes les corrélations mises en avant par M. Leplat deviennent fausses.

Entrée d’Angkor Wat

Pire encore, cela veut dire que M. Leplat a choisi les points d’origine de ses lignes par rapport aux résultats qu’il attend. C’est ce que l’on appelle un choix de données.

Conclusion

Ce qui semble le motiver, ce n’est pas que ces structures aient un lien chronologique, religieux ou politique, mais juste un lien qui lui convient pour que les carrés, les triangles magiques ou les liens astronomiques existent.

Une corrélation n’est en rien une preuve de l’intentionnalité.

On voit bien comme l’astro-géométrie ne prend pas en compte les réalités du terrain et nie les faits historiques.

Et si ses lignes relient ces temples, M. Leplat affirme que c’est la preuve que les Khmers ont utilisé cette technique et seulement celle-ci pour positionner ces temples. Y arriver en quelques heures est un tour de force. Il aurait mieux fait de prendre plus de temps.

M. Leplat, si vous aviez seulement ouvert un livre sur le monde Khmer, vous n’auriez pas empilé autant d’erreurs sur les dieux, sur les dates, sur la construction des temples. Et là, vous avez choisi des données parce qu’elles vous arrangeaient, alors qu’il y a des dizaines et dizaines d’autres temples. Non, vos principes n’expliquent rien.


En complément, quelques réflexions de Rationnel Itude

Le 21 Novembre eu lieu un débat entre « messagedelanuitdestemps » - Quentin Leplat - et Alexis Seydoux, sur la chaîne Arcana :
https://www.youtube.com/watch?v=xPa1Yy58f8Y&t=5114s

Le 22 Novembre, Quentin Leplat a mis en ligne sur sa page facebook, une vidéo illustrant l’application de ses principes astrogéometriques
https://www.facebook.com/messagedelanuitdestemps/videos/630001067536143/

L’ensemble des photos de l’album est issu de cette vidéo - excepté le résumé sous forme de tableau.

Je vais plutôt m’intéresser à la méthode dans ce qui suit :

Les modules

On voit sur ce court extrait qu’il utilise 17 modules, dont 11 différents.

 Démystifions un peu :

Entre 2 points, on peut toujours tracer une droite.

A partir de cette droite (considérée comme la diagonale), on peut toujours en faire un rectangle. Et les côtés de ce rectangle seront toujours orientés Nord/Sud et Est/Ouest, puisque cela relève de la volonté du créateur du rectangle.

N’importe quel rectangle est divisible en carrés. Seul le nombre de carrés en longueur et largeur variera.

Les unités

Il ne cite à aucun moment une unité quelconque.

 Alors mesurons les modules :

Si on mesure sur Google Earth la diagonale, et comme il fournit le module, on peut donc déterminer un angle. Avec ces 2 informations on peut alors calculer l’unité du module utilisé. On remarque alors 17 unités, dont 15 différentes.

On constate qu’il n’y a aucune mesure uniforme, ce qui impliquerait alors que les « arpenteurs » qu’il mentionne aient utilisé 15 unités d’arpentage différentes… sinon comment Mr Leplat justifierait-il l’emploi de modules aux proportions allant de 110m à 2500m ?

Choix des relations.

Comme on l’a vu, et comme il le dit lui-même entre 1h23 et 1h25 (vidéo du débat), on peut lier n’importe quelles structures entre elles. Ce n’est pas important !

On est donc bien face à un choix arbitraire.

Les liens choisis entre les structures ne reposent sur aucune étude, aucun texte, aucune logique n’est également fournie.

Uniquement sur la volonté de Quentin Leplat de faire afficher le résultat souhaité pour mettre en avant une corrélation qu’il fera passer pour une intention des « bâtisseurs ». Intention qu’il est incapable de prouver.

Prédire / prédictible / reproduire

A1h22m35s, Quentin Leplat dit : « je peux prédire qu’on va trouver des triples carrés… »
Il peut « prédire », c’est-à-dire : annoncer d’avance ce qui doit arriver, par intuition, raisonnement ou conjecture, par une inspiration prétendument surnaturelle : prédire l’avenir – ceci est la définition du Larousse…

Et en effet, il prédit qu’il va trouver des triples carrés…

Moi je prédis les numéros du loto … 6 nombres entre 1 et 49… haut niveau de prédiction !

« Prédictible » a un tout autre sens en sciences : qualifie toute chose, être vivant ou phénomène que l’on peut anticiper, qui peut être annoncé à l’avance, que l’on peut prévoir, à partir d’éléments donnés. (définition L’internaute)

https://journals.openedition.org/philonsorbonne/495
Plus d’information sur la notion de PRÉDICTIBILITÉ à ce lien

Sauf qu’en science, ce qu’on va vouloir prédire… c’est le résultat de l’utilisation de la méthode... pas la méthode. Son propos signifie qu’avec sa méthode, il peut prédire l’usage de sa méthode !

Donc non... prédictible signifie, qu’en appliquant la méthode et ses principes, on doit pouvoir identifier l’emplacement d’une structure à l’avance, et non pas tracer une ligne droite entre 2 structures choisies.

Quant à « reproductible » : La reproductibilité d’une expérience scientifique est une des conditions qui permettent d’inclure les observations réalisées durant cette expérience dans le processus d’amélioration perpétuelle des connaissances scientifiques (source Wikipédia)

Cette notion de reproductibilité est très importante en sciences expérimentales. Sauf que l’histoire et l’archéologie sont des sciences humaines. Historiens et archéologues peuvent utiliser des sciences expérimentales pour valider ou non une idée... mais pas pour étudier un peuple. Ainsi, l’étude d’un peuple uniquement à travers des sciences expérimentales constitue un biais méthodologique important qui introduit nécessairement un manque de connaissance.

Conclusions

Vu le nombre de modules utilisés, il n’y a aucune prédictibilité, juste un choix à faire... et on ne sait pas comment.

Vu les unités modulaires utilisées, là encore, il est impossible de déterminer à l’avance la taille du module à utiliser pour en faire un modèle prédictif… puisque par définition, l’unité est déterminée par la taille du module.

Concernant le choix des structures il est parfaitement arbitraire, et aucune logique n’est appliquée. On peut dès lors utiliser n’importe quel module, de n’importe quelle taille à partir de n’importe où, pour atterrir n’ importe où !

C’est d’ailleurs ce choix qui déterminera le module et l’unité modulaire.

En résumé, tout repose sur le fait de tracer une droite entre deux points choisis.
Et vouloir réécrire toute l’histoire de l’humanité parce qu’on sait tracer une droite me semble être légèrement arrogant.

Album : Quelques images extraites de la vidéo de Quentin Leplat

Source des deux dernières images : https://www.youtube.com/watch?v=SXNNVbDTIrM et https://www.youtube.com/watch?v=Ju3RvdZfWTg