L’aventurier et la justice, nouvel épisode
Article mis en ligne le 3 juin 2017

par Irna

Mise à jour du 6 juin 2017, voir au bas de la page.

Décidément, il semble que pour beaucoup d’aventuriers et de « chercheurs » (« indépendants » ou « de vérité ») la liberté d’expression s’arrête aux frontières de leurs activités, et que toute critique ou tout questionnement sur lesdites activités est bien vite assimilé à de la diffamation... Après l’Aventurier Dominique Jongbloed, c’est au tour de « L’aventurier de la cité perdue » Thierry Jamin de m’envoyer une « mise en demeure » visant à me faire supprimer tout commentaire sur le sérieux de ses travaux et démarches :

Voici la réponse que j’ai adressée aujourd’hui à Monsieur Jamin :

A l’attention de M. Thierry Jamin
« Chercheur au sein de l’Institut Inkari Cusco »

Monsieur,

j’ai pris connaissance de votre courriel du 31 mai 2017, par lequel vous portez à ma connaissance une « campagne de diffamation publique » dont vous feriez l’objet, et me mettez en demeure de mettre en œuvre les moyens nécessaires à la réparation d’un préjudice qui proviendrait
 de la mise en ligne d’images de votre personne et de celle de certains membres de votre Institut
 et de commentaires portés sur votre personne ainsi que sur vos démarches et travaux.

Malheureusement, le manque de précision de votre courriel m’oblige à vous demander quelques informations complémentaires :

1° Vous évoquez des images de votre personne postées sans autorisation : pouvez-vous me préciser quelles photos exactement vous souhaitez voir retirer ? A ma connaissance toutes les photos utilisées, diffusées par vous-même ou votre Institut, vous représentent en tant que personne publique, dans le cadre de l’exercice de votre activité professionnelle publique ; elles sont utilisées à des fins d’information du public, et aucune ne rentre dans le cadre des exceptions au droit à l’information : elles ne sont pas détournées de leur objet, ne portent pas atteinte au respect de votre vie privée, et ne sont pas utilisées à des fins commerciales ou publicitaires.

2° Vous évoquez également une diffamation publique, sans préciser quels passages exactement de mes articles vous paraissent diffamatoires. Je n’ai pas besoin je pense de vous préciser la différence entre droit de critique, indissociable de la liberté d’opinion et d’expression, et propos diffamatoires. Vous voudrez donc bien m’indiquer précisément quelles phrases ou quels paragraphes vous paraissent diffamatoires.

Dans l’attente de votre réponse, je vous rappelle que vous disposez, comme toute personne nommée sur mon site dont les faits de la vie publique sont évoqués, d’un droit de réponse si vous souhaitez rectifier des erreurs matérielles dans mes articles ou argumenter sur leur contenu, droit de réponse que vous pouvez exercer librement par le biais du forum attaché à chaque article, ou si vous le préférez par un texte que vous pouvez m’envoyer pour publication.

En guise de conclusion, et à titre personnel, je me permets ce petit conseil : plutôt que de menacer de poursuites judiciaires les gens qui énoncent des critiques et des questionnements légitimes sur votre « Alien Project », au risque d’épuiser les ressources financières de votre Institut qui seraient sûrement mieux employées autrement, il eut été sans doute plus judicieux d’essayer d’adopter une démarche véritablement scientifique dans le cadre de votre affaire de « momies alien »...

Cordialement,
Irna

Il semble que Thierry Jamin ait suivi son propre conseil à ses fans de ne pas lire mes articles [1] ; s’il l’avait fait, je suis sûre qu’il aurait constaté qu’ils n’ont rien de diffamatoire, et qu’il aurait eu à cœur d’argumenter plutôt que de menacer... Je ne manquerai pas de tenir les lecteurs informés des suites éventuelles !


Mise à jour le 6 juin 2017

Nouveau courrier de M. Jamin :

Et ma réponse :

A l’attention de M. Thierry Jamin

Monsieur,

suite à votre nouveau courriel du 5 juin 2017, je note :

 que vous ne semblez pas disposé à utiliser le droit de réponse que je vous ai proposé ; croyez que je le regrette sincèrement, le débat argumenté me paraissant toujours préférable aux menaces et aux appels à la censure ;

 que les « images » sur lesquelles vous affirmez un droit moral et patrimonial sont en grande partie des captures d’écran de discussions publiées sur vos pages de réseaux sociaux, où ces textes et discussions sont destinés à être partagés avec le public (je vous renvoie par exemple aux Conditions d’Utilisation du réseau Facebook, en particulier le paragraphe 2.4 concernant le contenu publié avec le paramètre « public » : « Lorsque vous publiez du contenu ou des informations avec le paramètre Public, cela signifie que vous permettez à tout le monde, y compris aux personnes qui n’utilisent pas Facebook, d’accéder à ces informations et de les utiliser, mais aussi de les associer à vous (c’est-à-dire votre nom et votre photo de profil) ») ;

 que vous semblez, en ce qui concerne les captures d’écran de textes publiés sur vos sites web, ignorer qu’il existe des exceptions au droit d’auteur, précisées dans l’article 122-5 du Code de la Propriété Intellectuelle, en particulier en ce qui concerne les analyses et courtes citations, parfaitement justifiées ici par le caractère critique et d’information de mes articles ;

 qu’en ce qui concerne vos accusations de diffamation, alors que je vous avais demandé de me préciser les passages exacts concernés, vous ne mentionnez qu’un commentaire pour lequel j’ai un peu de mal à voir quel serait précisément le fait que je vous aurais imputé qui pourrait donner lieu à cette accusation ; comme il est évidemment hors de question que je supprime mes articles en totalité, en l’absence des précisions demandées il m’est impossible de vous donner satisfaction malgré toute ma bonne volonté ;

 qu’enfin vous ne semblez pas avoir compris grand chose à ma démarche, si vous pensez que mon « seul objectif est de tenter d’augmenter le trafic » d’une page web qui ne me rapporte strictement rien, et me coûte plutôt le prix de l’hébergement.

Il ne me paraît pas très utile de continuer cet échange, à moins que vous ne vous décidiez à m’indiquer de manière beaucoup plus précise ce que vous souhaiteriez voir modifié dans mes articles, auquel cas j’étudierai votre demande au cas par cas.

Cordialement,
Irna