Les vidéos respectives d’Alain Hubrecht et de Julien Benoit ont de toute évidence beaucoup irrité les fans de l’Alien project, suffisamment en tout cas pour extirper de sa retraite volontaire le président de l’institut Inkari qui avait pris de la distance. Voici la réponse verbeuse de Thierry Jamin par vidéo interposée : https://fr-fr.facebook.com/AlienProjectPeru/videos/855626124957178/ (la censure très active élimine certains commentaires)
L’aventurier s’offusque et distribue des baffes. Le verdict est sévère à propos de Monsieur Benoit et se résume à la formule suivante : une thèse en paléontologie + 7 ans d’expérience professionnelle = disqualification en qualité d’expert pour l’affaire de Nazca.
Autant vous dire que si l’on se fie aux critères intransigeants de Monsieur Jamin sur l’autorité d’un chercheur en fonction de ses tempes grisonnantes, on peut amputer la littérature scientifique de tout un large pan écrit par les primo-auteurs titulaires d’un doctorat avec « seulement » 7 ans de terrain à leur actif. L’expertise dans leur domaine serait jugée insuffisante pour mériter la considération des aînés. Ils seraient cantonnés à végéter en seconde ligue. Le radiologue buriné du cabinet du coin de la rue qui radiographie les cols de fémur de mamies est plus compétent. Je n’ai pas encore questionné mon radiologue pour savoir s’il était coutumier de recevoir des momies dans son office mais je n’en ai jamais aperçu dans la salle d’attente.
Au passage, Monsieur Jamin semblait moins sourcilleux de la présence de Konstantin Korotkov dans l’escouade de choc de Maussan qui serait « Professor of Computer Science and Biophysics at Saint-Petersburg Federal University of Informational Technologies, Mechanics and Optics ». Ça jette un titre pareil, pas vrai ? En plus, il mène des travaux d’avant garde sur l’âme ! Il doit forcément assurer en anthropologie mystérieuse, non ?
https://www.korotkov.eu/drk-2/
Attendez un peu… Un diplôme en informatique et des occupations pas très sérieuses, ne serait ce pas ce que reproche aussi Monsieur Jamin au belge Alain Hubrecht, vidéaste amateur ?
Revenons à la science patentée. Il me semble que le paléontologue est un spécialiste des restes fossilisés, qu’il a des connaissances robustes en anatomie et en biologie. Pour des corps desséchés sortis d’une obscure caverne, son intervention est loin d’être loufoque. Thierry Jamin n’était pas plus gêné par la présence en première ligne du Dr Zalce, médecin légiste, pour ausculter les petits gris à la loupe. Cette discipline ne parait pourtant pas, de prime abord, la plus évidente pour une soi-disant espèce humanoïde inconnue, à moins de suspecter un cold case.
Néanmoins deux intervenants dans le champ de compétences similaire au Docteur Zalce ont rendu une analyse beaucoup moins « incréible » des petits corps biscornus que ce dernier :
Dr. Jhon Islachin, especialista en Criminalística Forense - Veterinaria, UNMSM.
https://www.youtube.com/watch?v=MKGZT9_zFqc
Pedro Pérez Faustino, Experto en Tecnología Médica del Instituto de Medicina Legal y Ciencias Forenses del Ministerio Público del Perú.
https://www.youtube.com/watch?v=pRX3Xxc_LzM
Je crois qu’il faut rappeler une énième fois que l’enjeu n’est pas d’imposer aux sceptiques de démontrer comment un huaquero à l’origine de toute cette foutaise est arrivé à monter son bestiaire fantastique avec des potes alors qu’une seule preuve consistante en imagerie médicale apportée par ce jeune paléontologue bénévole balaye tout l’édifice crapuleux. C’est cela la beauté de la science.
Rappelons enfin un détail non négligeable : il n’y a toujours pas de site archéologique, il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais. L’institut Inkari s’est fait enfler jusqu’à l’os et le plus dur est de l’admettre. Il est vrai qu’une série documentaire de 6 épisodes de 52 minutes est en préparation comme le soulignait son président à la fin du monologue. A ce stade, il ne faut certainement pas ruiner tous ses efforts et la gloire d’avoir propulsé cette découverte prodigieuse sur le devant de la scène... Scène miteuse d’une série Z qui perdure.