Alien Project : récit d’un "plutôt POUR"
Article mis en ligne le 10 juillet 2019

par Philippe Girard

Avertissement : une fois n’est pas coutume, j’ai décidé d’héberger sur ce blog un article écrit par un partisan de l’Alien Project. J’ai rencontré son auteur, M. Girard, lors d’une conférence que j’ai faite à Lyon, et nous avons pu avoir une discussion fort intéressante malgré notre désaccord complet sur le sujet AP. Il m’a semblé intéressant de donner la parole à un partisan de l’affaire qui a un discours nettement plus construit que celui de la moyenne des admirateurs de Thierry Jamin, et qui ne recourt pas à l’insulte comme c’est trop souvent le cas chez ceux-ci. L’idée n’est évidemment pas de contribuer à promouvoir le projet, qui dispose de canaux de diffusion autrement plus importants que mon blog (et qui censurent, eux, systématiquement la critique), mais d’essayer de comprendre ce qui peut motiver l’adhésion à un tel projet d’une personne lambda qui ne semble pas, a priori, un "exoticien" convaincu. Je commenterai quelques points sous l’article, et j’invite les lecteurs qui souhaiteraient en faire de même à éviter toute attaque ad hominem et à se concentrer sur les arguments. Irna


Je précise avant toute chose que je ne suis pas un représentant de l’Alien Project ; ses participants ne savent d’ailleurs pas que j’écris sur ce blog d’Irna. Je n’exprime ici que l’opinion personnelle que je me suis faite à partir d’un suivi continu de l’affaire depuis fin octobre 2016, la rencontre de certains des acteurs français de l’affaire, et surtout le plus de bon sens possible. Je ne suis pas un amateur de l’étrange et j’ai de temps en temps "taclé" aussi bien les inconditionnels de ce domaine qui disent souvent n’importe quoi que les critiques qui s’acharnent parfois d’une manière inconsidérée et suspecte.

Mon récit est donc "plutôt POUR" mais surtout et avant tout "POUR" que les études scientifiques se poursuivent de façon plus officielles et en toute neutralité afin d’obtenir, autant que faire se peut, des réponses fermes et définitives.

L’affaire des momies de Nazca, dont les découvertes (vraies ou fausses) font partie de fait du domaine de l’extraordinaire voire de l’étrange, a généré depuis plus de 2 ans à la fois des déclarations, des explications et les hypothèses les plus folles de la part des personnes qui la considèrent comme sérieuse, et des réactions et attaques souvent très virulentes de la part de celles qui la considèrent comme étant une arnaque scientifique, morale ou financière suivant les cas.

Depuis le tout début de l’affaire et un peu par hasard, j’ai été le témoin assez rapproché de ce qui s’est passé, du rôle tenu par les divers acteurs de l’affaire et j’ai pu m’en faire une certaine idée : ce n’est que la mienne et elle sera critiquée mais je crois avoir toujours gardé un certain recul face aux évènements.
Je vais décevoir ceux qui pensent que je vais apporter ici telle ou telle preuve irréfutable. Il ne s’agit pas de cela car, comme à peu près vous tous, je ne sais pas tout sur l’affaire et je ne suis pas un spécialiste suffisamment pointu des techniques qui ont été mises en oeuvre pour essayer de clarifier la nature de ces découvertes. Je veux simplement témoigner avec bon sens et au moins repousser celles des critiques qui ne peuvent avoir aucune validité.
Je ne cache pas que, aujourd’hui, je considère que l’affaire doit être prise au sérieux et qu’il y a des choses intéressantes à expliquer ou à découvrir. Jusqu’à maintenant, les scientifiques "officiels" ne sont pas intervenus : peu importe la raison mais cela serait nécessaire pour apporter aux futures conclusions une crédibilité que l’on refuse aujourd’hui aux résultats préliminaires.

L’institut Inkari et Thierry Jamin

Commençons par ceux par qui l’affaire nous a été connue : l’institut Inkari de Cuzco et en particulier Thierry Jamin. Que ne lit-on pas aujourd’hui sur lui, par exemple ici récemment : "....l’homme à la tenue d’Indiana Jones et ses comparses... qui ont surfé sur la citée perdue de Paititi pendant des années.....". Que peut-on vraiment reprocher à cet homme enthousiaste et entreprenant qui s’est bâti son activité d’exploration dans les montagnes d’Amazonie ? C’est un homme sympathique et honnête qui va toujours de l’avant, même s’il va quelquefois un peu trop vite et sans prendre assez de précautions. Mais c’est souvent ainsi au Pérou si on veut aller de l’avant et sa déontologie en matière d’exploration archéologique est exemplaire ; ce n’est pas toujours le cas au Pérou : ses expéditions sont déclarées, documentées, elles font l’objet de rapports auprès du ministère de la culture.

Certes, Thierry Jamin ne trouvera peut-être jamais une grande cité disparue mais au moins il aura essayé et il a par ailleurs exploré des régions intéressantes de la montagne amazonienne et fait classifier par le Pérou plusieurs dizaines d’implantations incas. Peut-on aussi lui reprocher par exemple d’avoir prêté la main à ce français qui a émis l’hypothèse de l’existence d’une chambre funéraire au Machu-Pichu et organisé des mesures préliminaires qui rendent crédible cette hypothèse ? J’ai eu l’occasion de rencontrer Thierry Jamin, de passer un peu de temps avec Alain Bonnet et j’ai bien sûr suivi l’ensemble de leurs explications (pas toujours bien ciblées on le verra plus loin....) au cours de ces 2 années : il faut vraiment être peu informé ou malveillant, ou bien se laisser influencer pour imaginer une seconde que cette petite équipe ait pu organiser une quelconque arnaque dans cette affaire.

Avis sur les critiques : attaquer Thierry Jamin sur son activité d’exploration, attaquer sa personne, pinailler sa situation d’archéologue, le traiter d’escroc....., toutes choses qui se sont multipliées ces derniers mois, témoigne d’une volonté gratuite de nuire et déconsidère totalement à mes yeux les personnes qui en sont l’auteur.
Après cela Thierry Jamin et Inkari peuvent, bien sûr et comme tout le monde, se tromper sur un certain nombre de points !

Le Pérou et les huaqueros

Je suis frappé par le développement très important des découvertes archéologiques au Pérou : j’ai fait un séjour là-bas il y a 40 ans presque jour pour jour : nous sommes allés visiter les sites de la région de Cuzco et quelques autres sites plus mineurs. Depuis, les découvertes se sont multipliées. J’ai aussi rencontré à l’époque un huaquero qui nous a montré des tas de poteries et statuettes trouvées dans les cimetières préhispaniques de la région côtière. Cette activité des huaqueros était déjà florissante et nourrissait bon nombre de familles.
La région de Nazca est intéressante mais je n’ai pas poussé mon voyage jusque là : sans faire un tour en avion, on ne doit pas voir grand chose. Elle semble par contre receler des choses intéressantes : sans même entrer dans notre affaire, les fameux crânes de Paracas sont tout de même spectaculaires et il est étonnant que les scientifiques péruviens ne se soient pas livrés à des investigations scientifiques plus poussées pour en savoir plus sur leur origine !

C’est donc une équipe de huaqueros, avec le fameux Mario, qui a/aurait découvert l’ensemble des artefacts qui sont apparus il y a 2 ou 3 ans. Bien sûr, il pourrait s’agir d’objets et de corps fabriqués et mis à la vente comme l’imaginent certains et comme cela a peut-être été le cas pour tout ou partie des pierres gravées d’Ica ; et puis, dans cette région marquées par ces pistes immenses et les fameux petroglyphes, pourquoi n’auraient-ils pas donné à des figurines une apparence d’aliens ! Mais encore faut-il que les objets en question puissent être fabriqués et que le subterfuge ne puisse pas être découvert facilement par les moyens d’analyse modernes !

Si l’on considère le récit de Mario recueilli par Thierry Jamin, il y a lieu d’être circonspect bien sûr :
 d’un côté, les corps montrés et mis à disposition pour analyse existent bien et ceux qui disent qu’il s’agit de simples contrefaçons (plâtre, imprimante 3D) sont mal renseignés ou bien font l’âne ! En ajoutant les nombreux petits objets et pierres que Mario essaie actuellement de vendre au compte-gouttes sur Facebook pour se faire un peu d’argent, tout cela correspond à son récit de départ.
 de l’autre, des tas de faits plus ou moins énigmatiques allant du vaste réseau de galeries à des créatures vivantes, aux parasites électro-magnétiques..... Là, difficile de séparer la réalité du roman, en particulier tant que Mario n’en dira pas plus et n’emmènera pas des gens sur place. Qu’est-ce qui est juste et qu’est-ce qui est faux dans ce récit ? Mario étant sans doute aujourd’hui sous la menace de ses collègues, des autorités locales, de la justice, il se tait et bien malin qui peut savoir ce qu’il en est exactement.

Concernant Mario je dirai simplement que, s’il est un huaquero chevronné qui exerce son activité depuis 20 ans, la faiblesse intellectuelle de son expression actuelle sur Facebook quand il vend ses petites pierres ne plaide pas pour l’hypothèse d’un grand chef de gang qui aurait organisé la fabrication - si tant est que cela soit possible - d’artefacts si complexes, si nombreux et si diversifiés ; ainsi que leur promotion scientifique pour augmenter leur valeur, au risque d’être démasqué....

Avis sur les critiques : j’accepte l’idée de huaqueros pas bien nets, que ce soit par la nature illégale leur activité, leur appât du gain, une certaine fantaisie dans leurs récits. Je ne vois cependant pas leur intérêt dans un montage si compliqué ne pouvant qu’être démasqué et dans le fait d’avoir mis une partie des découvertes sur la place publique. Seule la ténacité et la force de conviction de Thierry Jamin et de ses collègues péruviens ont d’ailleurs pu convaincre Mario de mettre les corps les plus intéressants de côté pour qu’ils soient étudiés un minimum. Mais tout reste possible le concernant.

Inkari et ululeurs

C’est tout à fait par hasard que je suis rentré en contact avec cette affaire. Condamné en octobre 2016 à rester allongé plusieurs semaines, j’ai réactivé mon compte Facebook pour me distraire. Dans les 10 contacts (....) qu’il contenait, j’y avais mis Thierry Jamin un an avant, après avoir lu l’un de ses livres sur ses explorations amazoniennes. La première vidéo de Inkari avec la visite de "Paul" venait juste d’être publiée.
Ce n’était pas encore les corps spectaculaires de Maria, Josefina & Co dont il s’agissait mais de 2 ou 3 pièces juste énigmatiques. Thierry Jamin, prêt comme toujours à se lancer à l’aventure, voulait éclaircir les choses et je crois même être l’un de ceux, qu’il ne connaissait d’ailleurs pas, qui ont suggéré de lancer un financement participatif : ceux qui étaient intéressés pouvaient donc aider financièrement.

Je veux ici pointer un certain nombre de choses :

=> Oui, une très grande partie des personnes qui ont participé à cette opération de financement ULULE puis, pour certains, participé au forum sont des gens passionnés ou intéressés par les sujets et thèses de l’étrange : certains sont un peu des accrocs de la chose dans la mesure où tout est trop souvent vrai pour eux et ils adhèrent souvent à beaucoup de théories farfelues : vis-à-vis de l’extérieur, leurs propos font souvent plus du mal que du bien. D’autres sont simplement des gens ouverts et qui considèrent que la science et les découvertes ne se sont pas arrêtés à la fin du 20ème siècle et qu’il y a plus à découvrir que ce qui est déjà connu. Je suis de la 2ème catégorie, option analyse rationnelle ; les premiers m’agacent et ils le savent ; je l’ai d’ailleurs expliqué à Irna après une conférence qu’elle avait donnée à Lyon. Je développerai un peu plus loin le même sujet au sujet des personnes qui ont proposé leur collaboration sur l’affaire.

=> Le nom du projet Ulule, Alien Project, n’a pas été bien choisi : même si les têtes montrées à l’époque faisaient penser à E.T., ce n’était pas la peine de colorer ainsi cette découverte et d’attirer de cette manière l’attention de donateurs. Mais ça ne reste qu’un nom.....

=> Les contributeurs ont été très bien servis en terme de suivi de l’affaire et d’information ; trop même je crois car Thierry Jamin, avec ses vidéos "live" de 1 heure ou 2 toutes les semaines, a voulu être trop transparent. En voulant répondre aux internautes un par un et en laissant aller son enthousiasme naturel, il a exprimé très souvent des propos inutiles ou précipités qui ont bien sûr été repris à charge par tous les opposants puisque ces vidéos étaient publiques !

=> Certains contributeurs, qui avaient donc donné un peu d’argent, ont eu tendance à se considérer comme propriétaires de l’affaire et en demandaient toujours plus ! J’ai donné plus que les "20 boules" (euros ?) dont certains se vantent sur ce forum et je n’ai jamais considéré qu’on me devait quelque chose hormis un traitement actif de l’affaire ! Certains ont fini par s’exprimer de manière démesurée sur le forum du projet, agacés parfois de ne pas être plus pris en compte. Tout le monde avait aussi tendance à oublier qu’il s’agissait surtout d’une affaire péruvienne.

=> Le projet Ulule a donc permis de recueillir environ 39 000 € moins les frais ; un budget prévisionnel avait été établi mais la succession des événements ont bien sûr chamboulé tous les plans avec l’apparition ultérieure de Maria, Alberto, Wawita, Josefina..... Pour élucider ces découvertes, ce qui était finalement l’objectif du projet Ulule, Inkari a mené des actions tout azimuths pendant 2 ans et il me semble évident qu’il a dû dépenser bien plus d’argent que l’apport de Ulule, malgré les autres aides extérieures.

Notons que plusieurs ululeurs, dont certains passionnés des théories alternatives mais pas tous, ont donné beaucoup de leur temps pour faire avancer l’affaire : énorme travail de l’un d’entre eux pour permettre une bonne visualisation interne des corps à partir des données scanner, gros travail de synthèse d’un autre sur les analyses métallographiques, traduction de nombreux documents et vidéos par d’autres.....

En tout cas, ceux qui ont suivi pendant plusieurs mois ces vidéos de Thierry Jamin ont pu se faire une bonne idée de l’enchaînement des évènements liés à cette affaire et des divers acteurs qui sont intervenus ; ils ne peuvent pas douter de la réalité des découvertes les plus importantes comme les corps qui ont été montrés par Mario puis confiés à Inkari pour étude.

J’en finis en faisant remarquer que Inkari et Thierry Jamin n’ont jamais varié d’un iota dans leur objectif général : que les corps ne soient pas dispersés par les huaqueros et les collectionneurs avant d’avoir pu être étudiés un minimum pour voir s’ils sont réels ou s’ils ont été fabriqués (récemment ou il y a longtemps), qu’ils soient conservés dans leur intégrité et transmis à terme soit à des musées péruviens soit à des organismes de recherche. A part quelques prélèvements limités qu’ils ont réalisés, cela a été respecté à la lettre.

Avis sur les critiques : Cela ne me dérange pas que l’on puisse se moquer des excès verbaux ou d’enthousiasme de Thierry Jamin lors de ces dizaines d’heures de vidéo : "nos frères des étoiles" (devait faire plaisir aux contributeurs passionnés des Ovnis), "matériaux biocompatibles" (ne pouvait avoir aucune réalité à ce stade), etc..... je ne les ai pas tous en tête même s’ils m’ont bien agacé à l’époque.
Par contre, ressasser encore et encore ces excès de langage sans s’occuper de l’essentiel n’a guère de sens.

Inkari et ses partenaires

Une partie des critiques émises sur cette affaire met en cause l’honnêteté intellectuelle (je ne vais pas revenir sur les soupçons financiers) des partenaires et professionnels qui sont intervenus pour étudier ces découvertes. Car, oui, comme les organismes officiels ne pouvaient pas encore se permettre ou n’ont pas eu le courage de proposer leur participation, d’autres personnes ou entités plus motivés se sont proposés et on peut constater que presque toutes ceux qui ont travaillé jusqu’à maintenant sur l’affaire sont des passionnés, activistes dans certains cas, des domaines para-scientifiques, Ovnis et E.T., de l’étrange, de l’ésotérisme : la WebTV américaine Gaïa, les spécialistes que Gaïa a activés dont beaucoup sont des habitués de ces domaines ; Jaime Maussan et sa WebTV mexicaine spécialiste des Ovnis et les scientifiques qu’il a activés, dont José de la Cruz et le Dr Salze qui s’étaient déjà intéressés à d’autres découvertes de ce type ; la WebTV française NureaTV et ses 2 sympathiques animateurs ……

Si certaines de ces personnes ont parfois pu aller un peu trop vite dans leur expression ou leurs conclusions quand ces dernières allaient dans le sens des théories qui les intéressaient (José de la Cruz a le "reptilien" facile, le Dr Salze a été pour le moins trop rapide quand il n’a pas vu les éléments de ressemblance entre certaines têtes et des crânes d’animaux locaux....), cela ne suffit pas pour les accuser d’avoir truqué leurs travaux. Dans cette phase préliminaire, ils ont travaillé à partir des données disponibles et émis des synthèses qui pourront être reprises et affinées ultérieurement par d’autres. Dans beaucoup de cas, quand des personnes ont été un peu vite en besogne, cela a été corrigé par la suite.

Avis sur les critiques : sous-entendre ou accuser tel ou tel partenaire d’être de connivence dans le cadre d’une escroquerie scientifique est facile mais ne repose sur rien de sérieux si l’argumentation se limite à quelques erreurs ou maladresses. Il faut accepter le fait que, dans une affaire de ce type, ce sont ce type de personnes là qui sont passionnées et acceptent de travailler et pas les scientifiques patentés ; on est obligé d’attendre que ceux-ci acceptent de s’y mettre !

Les études et les résultats

Quitte à hiérarchiser un peu, distinguons les différentes études.

1 - Les scanners : pour moi, il s’agit des résultats que l’on n’a pas de droit de mettre en cause. Ils ont été réalisés à Cuzco sous la houlette du Dr Salas que l’on ne peut pas taxer d’illuminé. Réalisés une première fois à basse résolution, ils ne pouvaient pas livrer beaucoup de renseignements exploitables. Les plus récents, réalisés à plus haute définition, sont beaucoup plus intéressants puisqu’ils permettent de distinguer pas mal de choses. L’idéal pour l’avenir serait d’avoir accès à des scanners très Haute Définition pour percevoir encore plus de détails : encore faut-il que la science péruvienne prenne le relais car tout cela coûte cher et il faut avoir accès aux meilleurs instruments d’analyse !

Les données source issues d’un scanner, les fameux fichiers DICOM (j’ai moi-même travaillé dans la conception et la fabrication de composants pour l’imagerie médicale), sont ce qu’ils sont et ne peuvent pas être truqués ; Les images et vidéos (certaines sont sur le site de l’Alien project) qui en ont été tirées, en particulier pour Maria et Josefina avec l’aide des logiciels 3D destiné à interpréter ces données, sont très intéressantes et montrent plein de caractéristiques étonnantes ;

=> Ces corps ne sont pas un simple bricolage d’os et les scanners montrent des tissus et des organes ; cela interroge déjà sur la méthode avec laquelle les corps ont été si bien été déshydratés.

=> Certes le corps de Maria est assez proche au premier coup d’œil de celui d’un être humain mais ceux qui expliquent, à partir de telle ou telle image particulière que ses pieds et ses mains, qui sont eux si particuliers, résultent d’usinage, d’amputation, de greffes.... , n’ont pas regardé les scanners dans leur ensemble.

=> La structure osseuse de Josefina, l’un des corps de 60 cm, est complète et inconnue : d’où pourraient provenir ces os dans le cas d’une fabrication ? De plus, les tissus et ce qui ressemble bien à des organes font penser à un corps complet ; sans compter les 3 objets ovoïdes qui sont très énigmatiques.

=> Oui, les pieds et mains du bébé Wawita ont eux été modifiés ; cela n’a pas bien été vu tout de suite mais a été analysé et vérifié sur les scanners les plus récents : cette réalité n’a pas été cachée quand elle a été avérée ; c’est un bon exemple de la transparence des acteurs de cette affaire.

Les travaux se poursuivent sans doute sur ces scanners et ils montrent en tout cas la complexité que représenterait la fabrication de tels corps, en particulier ceux de 60 cm dont la structure osseuse, dans le cas de Josefina, est complètement inconnue et qui semblent contenir des tissus et des organes en tous genres. La part de similitude révélée récemment entre certaines têtes et des animaux locaux est évidemment à prendre en compte même si elle est étonnante si on considère la complexité et le caractère très inconnu du corps lui-même !

Concernant la mise à disposition de ces données scanners, on peut comprendre que Inkari la limite pour le moment à des spécialistes s’engageant à les analyser dans leur globalité. Il y a près de 2 ans, des données photographiques et radiographiques de l’époque avaient été diffusés en toute transparence. Un chercheur du museum, M. Froment, avait pointé une ou deux radios effectivement reconnues comme posant des questions et, sur une webTV, avait condamné l’affaire de Nazca sans chercher bien avant. Maintenant que les analyses sont allées beaucoup plus loin, je suggère à M. Froment de demander à Inkari les données des scanners HD et de faire une démarche plus complète en s’engageant à les étudier complètement, dans le cadre du museum et de manière transparente.

2 - les analyses ADN : ce domaine est vraiment complexe, surtout quand on s’écarte des sentiers battus et encore plus quand il s’agit d’échantillons anciens. Quand, en plus , les circonstances ne permettent pas de travailler dans de bonnes conditions avec une bonne conservation des corps et une prise d’échantillon en laboratoire, il faut faire avec les moyens du bord. Inkari et ses partenaires ont donc fait pour le mieux et se sont adressés à plusieurs laboratoires reconnus comme s’y était engagé Thierry Jamin au départ du financement Ulule.

Après cela, je n’ai pas qualité pour prendre position entre ces organismes scientifiques qui ont fait des synthèses assez approfondies de leurs résultats, les biologistes qui ont offert leur collaboration pour mieux comprendre (au passage, comment des personnes qui n’ont pas le 10ème de leur compétences peuvent-elles pinailler le profil professionnel de Sarah Kohu ou Clara Ines Martinez..... ?) et des spécialistes, certainement très compétents mais sans doute peu au fait des rapports les plus complets, comme celui interrogé au détour d’un couloir de Lima après une conférence !!

Avis sur les critiques : Au delà des attaques personnelles (voir ci-dessus), au lieu de ne pas accepter par principe de possibles résultats inhabituels pour ces corps inhabituels, il vaudrait mieux convaincre des laboratoires de recherche spécialisés et reconnus de se faire confier des échantillons ; et améliorer aussi la qualité de ceux-ci en les prenant plus profonds et protégés (dent pour Maria, cerveau ou autre organe interne ?) en se souvenant que Inkari a jusqu’ici évité de trop abîmer les corps : c’est encore une fois aux labos péruviens de prendre le relais !

3 - Les analyses C14 : Pas de commentaires particuliers à ce sujet : les tissus considérés semblent tous anciens, généralement entre 1000 et 2000 ans. En imaginant une fraude moderne (l’atelier de fabrication de Mario..... ;-) ), il faut alors imaginer des artisans locaux prenant des corps séchés (de quels espèces ?), les découpant, les rabotant, les collant, les réassemblant, leur laissant des organes internes, leur rendant enfin une apparence intègre qui ne trompe pas les méthodes d’analyses modernes.... Pas simple !

Concernant l’ensemble des résultats d’investigation et d’analyse de ces corps, soulignons la totale transparence de Inkari qui les a exposés lors de la journée de novembre 2018 à Lima et surtout sur le site de l’Alien Project où elles sont à la disposition de tous.

Les critiques

J’ai du mal à comprendre pourquoi les critiques sur une telle affaire sont si violentes : attaques personnelles dans certains cas, souvent un refus et de la suspicion sur tous les faits et arguments avancés, vidéos, sites et blogs qui se déchaînent, personnes qui interviennent physiquement pour empêcher des actions pouvant clarifier ou officialiser l’affaire ; sans compter, dans la plupart des cas, l’anonymat.

De manière générale, on a l’impression que, chez ces personnes, quand un sujet a été catalogué comme FAKE (c’est vrai qu’il y en a beaucoup et des très beaux !), tout est permis pour le déconsidérer systématiquement, le cartonner sans réserve, sans laisser la possibilité de poursuivre les investigations

Dans le cas de cette affaire de Nazca, il y a manifestement des groupes de pression organisés au Pérou et, quand on connaît un peu le contexte de l’archéologie là-bas, ce n’est guère étonnant. On constate aussi une coordination des personnes critiques qui s’échangent les arguments à charge. Certaines personnes interviennent aussi directement auprès d’organismes avec qui une collaboration est envisagée pour discréditer les découvertes et faire capoter ces projets. J’ai pu le vérifier moi-même auprès du "museum de l’Ardèche" à Balazuc qui, pour avoir discuté de la diatomite sur une vidéo (pas très habile) d’un ululeur, a reçu des appels menaçants de diverses personnes et même du Canada. Pas très beau tout cela !

En ce qui concerne ce blog d’Irna qui n’est pas ce qu’on voit de pire, la parole est donnée à tous ceux qui veulent critiquer les sujets qui ont été choisis comme cible. Il n’y a à mon avis pas beaucoup de filtrage sur les sources concernées, les motivations de ces sources, et le ton des interventions qui, sans témoigner de beaucoup de tolérance, dérape souvent vers la moquerie ou les attaques gratuites plutôt que de rester sur le fond . Si Irna traite un jour un sujet qui se révèle ne pas être que FAUX, acceptera-t-elle de faire marche arrière et de se déjuger ?
Peut-être la diffusion de cet article sera-t-il un premier pas vers un plus grand pluralisme et une meilleure écoute réciproque…. ?

On peut faire quelques hypothèses sur les réactions que provoque une telle affaire :
 les découvertes sont si étranges qu’elle ne peuvent pas être réelles !
 de nombreuses hypothèses très spéculatives sont émises dans le domaine de la pseudo-archéologie et sont le plus souvent infondées ou basées sur des arguments invalides et fantasques. Je conçois que ce soit agaçant et attire les critiques !
 Souvent, ces hypothèses sont reliées au domaine des extra-terrestres qui, forcément, ont aidé les humains il y a quelques millénaires ; agaçant aussi !
 Notre affaire est forcément dans ce genre là : Nazca, avec ses lignes et les hypothèses émises ici ou là depuis longtemps, ces corps à la forme improbables et trop vite reliés aux E.T. ....
 les personnes qui agissent et tournent autour de l’affaire, qui sont souvent des amateurs de choses étranges et vont souvent trop vite en besogne : elles sont autant agaçantes dans leur manque de recul et leur expression passionnée que les critiques le sont dans leur refus de principe et leur étrange acharnement.
 cette affaire gêne du côté du Pérou puisqu’elle touche le contexte archéologique du pays avec le rôle prépondérant des huaqueros, l’inaction voire la compromission des autorités locales ou culturelles officielles ; sans compter la difficulté nationaliste visant l’intervention d’étrangers dans les découvertes culturelles. Rappelons ici que Thierry Jamin, dans cette affaire, a tenu les autorités informées par au moins 2 courriers officiels ; et ne demande pas mieux que celles-ci prennent le relais sous réserve que cela se fasse de manière sérieuse.

En tout cas, tout cet environnement ne doit pas faire oublier la ténacité de ces personnes qui elle aussi sont sujet au doute et qui ont dépensé du temps et de l’énergie pour essayer d’éclaircir un minimum ces découvertes ; et elles sont encore loin du but !

Vous aurez remarqué que je n’ai jamais employé le mot "détracteur" (Larousse : Personne qui cherche à déprécier par des critiques ; accusateur) par délicatesse mais beaucoup d’interventions des "critiques" se rapproche de cette notion. J’engage ces personnes à plus de réserve et de respect. Rappelons que même des sujets aussi importants et/ou avérés que l’alunissage des missions Apollo, l’arbre de l’évolution ou le réchauffement climatique.... sont aussi victimes de ce type de démarche ! Dans notre cas, pourquoi ne pas être plus mesuré, plus équilibré, ne pas donner du temps au temps ?

En conclusion

En rappelant une dernière fois que je ne représente que moi-même, je résume simplement mon opinion du moment :

 Je n’ai strictement aucun doute sur l’honnêteté de l’institut Inkari et de sa démarche ; et il n’y a aucune raison de soupçonner les autres partenaires d’avoir "monté un coup". Réserve, bien sûr, du côté des huaqueros même si cela n’aurait pas été simple pour eux !

 Je suis sûr de l’authenticité des données scanners en ai vu de nombreuses visualisations 3D . Je suis donc persuadé que les corps étudiés par Inkari et ses partenaires sont réels et qu’ils ont une structure complexe et inconnue ; vrais ou faux, ils méritent d’être étudiés et explicités : on apprendra forcément des choses intéressantes.

 Si certains corps ont fait l’objet de fabrication ou de manipulation (fabrication des plus petits ? aide au séchage des corps ? suppression de doigts chez Wawita....), j’ai l’impression que cela n’a pas été fait à notre époque. Ce qui s’est passé il y a 1000 ou 2000 ans reste alors une sacré énigme qui mérite d’être mieux comprise. Que risque-t-on à cela ?

 J’ai aussi l’impression, bien sûr sans aucune certitude, que Mario & co ont bien trouvé des choses nouvelles dans un recoin du sous-sol de Nazca-Palpa. J’aimerais que ces huaqueros débloquent l’information ; et que le Pérou prenne ses responsabilités pour traiter le sujet.

 Les divers couacs liées à l’affaire n’ont aucune raison à mon avis de remettre en cause le cœur de l’affaire. Si l’hostilité ambiante n’était pas ce qu’elle est, tout se déroulerait de manière plus saine.

 Il est important que les investigations sur cette affaire se poursuivent et que les choses s’éclaircissent ; n’est-ce pas naturel ?

Avis sur les critiques : je n’ai aucune illusion sur le fait que ce récit personnel, bien sûr plus qualitatif que contenant des éléments de preuves, convaincra grand monde et les réactions hostiles vont pleuvoir. Néanmoins, si Irna a accepté de le publier comme un article, avec tous les avertissements avec lesquels elle voudra l’introduire, j’engage les participants de ce blog à prendre en compte ces éléments de contexte et à accepter que l’instruction de l’affaire puisse se poursuivre pour une meilleure compréhension de l’affaire.

Philippe Girard